- L'Allocation journalière du proche aidant (AJPA)
- APA et rémunération de l’aidant familial
- PCH et rémunération de l’aidant familial
- La personne aidée ne bénéficie pas de l’APA ou de la PCH
- Combien est rémunéré un aidant familial salarié ?
- Obligations du particulier employeur
- Imposition de l’aidant familial
- Subvention du proche aidant
Un proche aidant peut-il être rémunéré ?
Le proche aidant d’une personne en perte d’autonomie est parfois obligé de diminuer ou d’arrêter son activité professionnelle. Il peut, sous conditions, bénéficier de l'Allocation journalière du proche aidant (AJPA) ou encore, se faire rémunérer s’il opte pour un statut de salarié.
Plusieurs possibilités sont envisageables, selon si le proche aidé bénéficie ou non de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) pour les personnes âgées ou de la prestation de compensation du handicap (PCH).
Sommaire :
L'Allocation journalière du proche aidant (AJPA)
Une allocation journalière du proche aidant (AJPA) peut être allouée à l’aidant familial qui doit cesser ou réduire son activité professionnelle pour prendre soin d’un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie.
Versée par la CAF ou la MSA sur demande, son montant s’élève depuis le 1er janvier 2025 à 65,80 € par jour, et 32,90 € par demi-journée.
Le droit à l’AJPA est limité dans le temps : le nombre d’allocations journalières servi ne peut en effet dépasser 22 au titre d’un mois civil et 66 au total pour l’ensemble de la carrière de l’aidant.
APA et rémunération de l’aidant familial
La personne aidée qui bénéficie de l’APA peut, sous certaines conditions, rémunérer un aidant familial avec cette aide financière.
L’APA est une prestation destinée à financer un emploi avec un contrat de travail en emploi direct ou via une association et par paiement CESU. C’est pourquoi, le conjoint, le concubin et le partenaire de PACS ne peuvent être rémunérés par le proche aidé, car ils sont tenus au devoir de secours entre conjoints.
En revanche, l’obligé alimentaire, l’enfant ou le petit-enfant peut être salarié de son parent. Il se retrouve alors dans une situation de subordination, ce qui ne lui permettra pas d’être nommé tuteur ou curateur de son parent en cas de besoin.
Dans le cadre de l’APA, la personne aidée doit justifier auprès du conseil départemental de l’utilisation conforme des sommes versées par rapport au plan d’aide dont elle bénéficie (nombre d’heures, type d’aide…). En effet, Le calcul de l'APA à domicile dépend de l'évaluation des dépenses dont a besoin le proche en perte d’autonomie. Ces dépenses sont déterminées par une équipe médico-sociale.
PCH et rémunération de l’aidant familial
La personne aidée qui bénéficie de la PCH peut, sous certaines conditions, salarier ou dédommager l’aidant familial.
Qui paye l’aidant familial ?
Les sommes versées dans le cadre de la PCH peuvent servir à rémunérer un proche aidant excepté lorsqu’il s’agit du :
- Conjoint, concubin ou partenaire de PACS
- D’un des deux parents
- D’un des enfants
- D’une personne à la retraite
- D’une personne exerçant une activité professionnelle à temps plein
Il existe une exception à ces exclusions lorsque l’état de santé de la personne dépendante le nécessite, c’est-à-dire lorsqu’elle a besoin d’une aide totale pour effectuer les actes de la vie quotidienne et d’une présence constante ou quasi constante. Dans ce cas très précis, la personne aidée peut salarier tout membre de sa famille.
Dédommagement de l’aidant familial
Lorsque les conditions pour salarier un proche aidant ne sont pas réunies, l’aide financière de la PCH peut en partie le dédommager.
En 2025, le montant de cette indemnité est de 4,70 € net de l'heure ou 7,05 € si l'aidant réduit ou abandonne son activité professionnelle.
À NOTER
L’indemnité versée à l’aidant familial qui s’occupe d’un enfant handicapé est exclue des ressources prises en compte pour le calcul du RSA. Toutefois, cette indemnité compte lorsque l’aidant familial s’occupe d’un adulte handicapé.
La personne aidée ne bénéficie pas de l’APA ou de la PCH
Si elle ne bénéficie pas de l’APA ou de la PCH, mais qu’elle possède les ressources financières suffisantes, une personne en perte d’autonomie peut employer un proche aidant dans le cadre des services à la personne en tant qu’aide à domicile. Le proche aidé devient alors particulier employeur et le proche aidant un salarié.
Le particulier employeur peut opter pour le Chèque emploi service universel (CESU) ou le contrat de travail classique pour rétribuer l’aidant. L’aidant bénéficie alors des droits liés à son contrat de travail : sécurité sociale, assurance retraite, congés payés, droits au chômage…
Combien est rémunéré un aidant familial salarié ?
Lorsqu’un proche aidant devient salarié, le montant de son salaire est calculé sur la base du tarif horaire de 15,74 € brut de l'heure en 2025.
Obligations du particulier employeur
Le particulier-employeur qui embauche un proche aidant est tenu de plusieurs obligations, à savoir :
- Déclarer l’embauche de son salarié à l’URSSAF
- Assumer les obligations prévues par le code du travail : contrat de travail, bulletin de paie, formation continue, congés…
- Payer les cotisations sociales et les salaires
Imposition de l’aidant familial
Lorsque la personne dépendante fait appel à un aidant familial qui n'est pas salarié pour cette activité, les sommes perçues sont exonérées d'impôt sur le revenu.
A l’inverse, lorsque la personne dépendante emploie un ou plusieurs salariés, les sommes perçues par ces derniers sont imposables à l'impôt sur le revenu.
Subvention du proche aidant
Il n’existe pas de subventions pour les proches aidants.