Plan d’épargne retraite : comment optimiser son PER ? 5 conseils pour en tirer tous les bénéfices

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Le Plan d’épargne retraite (PER) s’est imposé en quelques années comme un outil essentiel pour préparer sereinement sa retraite. Il offre en effet un double avantage : alléger votre fiscalité aujourd’hui, tout en constituant un capital pour demain. Mais, comme tout placement de long terme, il ne s’improvise pas.

Rythme des versements, choix des supports d’investissement, gestion du risque… Voici 5 conseils pour tirer le meilleur parti de votre PER.

1. Choisir le bon mode d’imposition du PER : à l’entrée ou à la sortie

Le PER existe sous trois formes : un PER individuel et deux PER d’entreprise (PERECO et PERO). Concentrons-nous ici sur le PER individuel, accessible à tous et particulièrement adapté à ceux qui souhaitent épargner librement pour leur retraite.

L’un des principaux atouts du PER réside dans son avantage fiscal à l’entrée. Les versements que vous effectuez peuvent en effet être déduits de votre revenu imposable, dans la limite d’un plafond égal à 10 % de vos revenus d’activité de l’année précédente, sans dépasser 8 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS).

Calculez votre plafond de déduction grâce à notre simulateur de calcul du disponible fiscal PER

Concrètement, plus vous épargnez, plus vos impôts baissent. Ce mécanisme est d’autant plus intéressant que votre taux marginal d’imposition (TMI) est élevé. En effet, la déduction fiscale réduit directement le montant de votre impôt.

Prenons un exemple simple. Pour un versement de 5 000 €, le gain fiscal est de :

  • 550 € si votre TMI est de 11 %,
  • 1 500 € pour un TMI de 30 %,
  • 2 050 € pour un TMI de 41 %,
  • 2 250 € pour un TMI de 45 %.

Ainsi, les contribuables aux revenus moyens ou élevés ont tout intérêt à opter pour la déduction à l’entrée, puisque leur effort d’épargne est immédiatement récompensé par une économie d’impôt. Et comme les revenus baissent souvent au moment de la retraite, la fiscalité sur la sortie du plan sera en général plus douce.

En revanche, si votre TMI est faible (11 % ou moins), l’avantage fiscal du PER est plus limité. Dans ce cas, il peut être préférable de renoncer à la déduction à l’entrée et de choisir une fiscalité allégée à la sortie du plan. Quant aux personnes non imposables, elles ne peuvent tirer aucun bénéfice fiscal du PER : pour elles, l’intérêt du dispositif est donc surtout patrimonial, mais pas fiscal.

À NOTER

Si vous n’utilisez pas entièrement votre plafond de déduction sur une année, le solde peut être reporté sur les trois années suivantes. Un bon moyen de lisser vos versements ou d’effectuer un versement exceptionnel quand votre situation financière le permet.

2 - Plan d’épargne retraite : trouvez le bon équilibre entre risque et sécurité

Optimiser son PER, c’est aussi bien gérer son épargne dans le temps. La plupart des plans proposent une « gestion pilotée à horizon » : votre épargne est investie sur des supports plus dynamiques (actions, unités de compte) lorsque la retraite est encore loin, puis progressivement sécurisée sur des fonds en euros à mesure que vous approchez de l’échéance.

C’est une approche cohérente : plus la retraite est éloignée, plus vous pouvez prendre de risque pour chercher du rendement. À l’inverse, quand elle se rapproche, il faut penser à protéger le capital déjà accumulé.
Si vous préférez gérer vous-même vos placements, gardez ce principe en tête :

  • Jusqu’à 45 ans environ, privilégiez les supports actions, plus volatils mais plus performants sur le long terme ;
  • Entre 45 et 55 ans, commencez à équilibrer votre portefeuille ;
  • Passé 55 ans, sécurisez davantage sur des supports à faible risque, comme le fonds en euros.

Pourquoi cette logique ? Parce que le temps a tendance à lisser les risques des marchés financiers. Et comme le plan d’épargne retraite est un dispositif de long terme, cette approche prend tout son sens.

BON À SAVOIR

Vous vous demandez combien vous toucherez une fois à la retraite ? Il existe des simulateurs tels que Carnet de Retraite qui vous permettent de réaliser un bilan global de vos futurs revenus, pour ajuster les dispositifs si nécessaire.

3 : Anticipez la sortie du plan d’épargne retraite

Un PER bien optimisé, c’est aussi un plan dont on prépare la sortie. Au moment de la retraite, vous aurez le choix entre une sortie en capital, en rente viagère, ou un mix des deux.
Chaque option a ses avantages, mais la fiscalité diffère :

  • En cas de sortie en capital, la part correspondant aux versements déduits est imposée à l’impôt sur le revenu, et les gains sont soumis à la flat tax de 30 %.
  • En rente, les sommes perçues sont imposées comme des pensions, avec un abattement de 10 %.

Selon votre situation au moment de la retraite (revenus, besoins, fiscalité), l’un ou l’autre choix peut être plus intéressant. Le mieux est donc de l’anticiper et de faire des simulations plusieurs années avant votre départ.

Enfin, n’oubliez pas que le PER peut être débloqué avant la retraite dans certains cas : achat de la résidence principale, invalidité, décès du conjoint, fin de droits au chômage… Ces déblocages sont encadrés, mais ils permettent de garder une certaine souplesse en cas de coup dur ou de projet de vie.

4 – Plan épargne retraite : profitez de la mutualisation au sein du foyer

Le PER reste un dispositif individuel. Si vous êtes en couple, chacun doit déclarer ses versements dans les cases correspondantes de la déclaration de revenus (6NS et 6NT). En revanche, si l’un des deux effectue un versement supérieur à son propre plafond de déduction, il est possible de demander la mutualisation des plafonds avec celui du conjoint (case 6QR). Un bon moyen de continuer à profiter pleinement des avantages fiscaux du PER.

5 – Privilégiez des versements réguliers sur le PER plutôt que ponctuellement

Les versements sur un PER individuel sont totalement libres, quel que soit le mode de gestion (libre ou pilotée à horizon). Vous pouvez les effectuer ponctuellement ou les programmer à intervalles réguliers. Le montant et la fréquence dépendent uniquement de vos capacités d’épargne et de votre organisation financière.

Attention toutefois à la date limite : pour bénéficier de la déduction fiscale sur vos revenus 2026, vos versements doivent être effectués au plus tard le 31 décembre 2025.

Reste une question fréquente : faut-il verser en une seule fois ou étaler dans le temps ? Là encore, tout dépend de votre situation. Mais dans la plupart des cas, le versement régulier reste la meilleure option. En mettant en place un virement automatique vers votre PER, vous épargnez sans y penser et vous profitez d’un double avantage :

  • Vous constituez votre épargne en douceur, sans effort particulier ;
  • Vous lissez le risque lié aux fluctuations des marchés financiers.

Ce second point est essentiel, surtout dans les premières années du contrat, lorsque la part investie sur des supports dynamiques (unités de compte) est plus importante. En étalant vos versements dans le temps, vous réduisez le risque d’investir à un moment où les marchés sont en baisse, et vous bénéficiez plus naturellement des phases de reprise.

En somme, le temps devient votre meilleur allié : il atténue les variations du marché et favorise une performance plus régulière à long terme !

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