Médecines douces : quels remboursements Sécu ?

MIS À JOUR LE : par Previssima
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La sophrologie, la psychologie, l’ostéopathie ou encore l’hypnose sont des médecines douces. N’étant pas considérées comme des spécialités médicales, elles ne bénéficient pour la plupart, d’aucun remboursement Sécu.

Toutefois, dans certains cas, lorsque les séances de médecine alternative sont assurées par un médecin conventionné, une prise en charge partielle de l’Assurance maladie est possible.

Selon le contrat souscrit par l’assuré, sa complémentaire santé peut proposer des forfaits annuels couvrant la médecine douce.

Acupuncture : quel remboursement Sécu ?

Sous réserve qu'elles soient réalisées par un médecin conventionné et dans le cadre du parcours de soins coordonnés, les séances d’acupuncture bénéficient d’un remboursement Sécu au taux de 70 % du tarif de base de 18 €, soit un remboursement de 12,60 €.

Le reste à charge peut être remboursé par la complémentaire santé de l’assuré.

Hypnose : quel remboursement Sécu ?

L’hypnose est considérée comme une médecine douce, l’Assurance maladie n’effectue donc pas de remboursement.

Toutefois, un remboursement Sécu des séances d’hypnose est possible, si elles sont réalisées par un médecin ou un psychiatre hypnothérapeute conventionnés. Le remboursement Sécu des séances d’hypnose s’élève alors à 70 % du tarif de base, lequel est fixé à :

  • 30 euros pour une consultation chez un médecin généraliste hypothérapeute, soit un remboursement de 19 euros (participation forfaitaire de 2 euros déduite) ;
  • 46,70 euros pour une consultation chez un psychiatre secteur 1, soit un remboursement de 30,69 euros (participation forfaitaire de 2 euro déduite).

La complémentaire santé de l’assuré peut rembourser le ticket modérateur et les dépassements d’honoraires.

Homéopathie : quel remboursement Sécu ?

L’assuré qui consulte un médecin homéopathe conventionné, peut obtenir un remboursement Sécu à hauteur de 70 % du tarif conventionnel, fixé à 30 euros (soit un remboursement de 19 euros après déduction de la participation forfaitaire de 2 euros). Toutefois, les éventuels dépassements d’honoraires ne sont pas remboursés par l’Assurance maladie.

Faute d'efficacité prouvée, les médicaments et préparations homéopathiques ne bénéficient plus du remboursement par l'Assurance maladie depuis le 1er janvier 2021. Le remboursement de la Sécurité sociale de ces médicaments avait déjà commencé à chuter dès le 1er janvier 2020, à 15 % du tarif de base. Avant cette date, le remboursement était de 30 %.

Certains contrats de complémentaire santé continuent toutefois à prendre en charge les médicaments homéopathiques.

Naturopathe : quel remboursement Sécu ?

Le naturopathe n’étant pas considéré comme un médecin, aucun remboursement Sécu n’est possible. En revanche, certains contrats de complémentaire santé incluent la naturopathie dans leurs forfaits de prise en charge.

Sophrologie : quel remboursement Sécu ?

La sophrologie ne bénéficie d’aucun remboursement Sécu. L’assuré qui souhaite réaliser des séances de sophrologie peut se rapprocher de sa complémentaire santé qui, selon le forfait souscrit, peut prendre en charge une partie des séances de sophrologie.

Toutefois, dans le cadre de la préparation à l’accouchement, un remboursement par l'Assurance maladie de la sophrologie est possible, si celle-ci est réalisée par une sage-femme agréée.

Ostéopathie : quel remboursement Sécu ?

Les actes d’ostéopathie ne bénéficient d’aucun remboursement Sécu. L’assuré qui consulte un ostéopathe doit renvoyer la facture à sa complémentaire santé. Selon le contrat souscrit, des remboursements sont prévus.

Psychologue : quel remboursement Sécu ?

En principe, la consultation chez un psychologue n’ouvre droit à aucun remboursement Sécu, excepté lorsque le patient consulte un psychologue travaillant dans un hôpital ou un Centre Médico-Psychologique (CMP), auquel cas, il peut même bénéficier de séances de psychologie gratuites.

Toutefois, depuis le mois d’avril 2022, le nouveau dispositif « MonPsy » permet à certains patients en souffrance psychique de bénéficier de séances chez le psychologue en partie remboursées par la Sécurité sociale.

L’accès à cette prise en charge est soumise au respect des modalités suivantes :

  • être âgé de trois ans ou plus et présenter des troubles d'une nature et d'une intensité définis selon les critères fixés par un arrêté du 8 mars 2022* ;
  • être adressé à un psychologue par son médecin traitant, ou le cas échéant par un médecin impliqué dans sa prise en charge, qui indique dans un courrier remis au patient que celui-ci relève du dispositif mentionné. Les médecins scolaires peuvent également orienter les jeunes vers ce dispositif.
    Cette orientation est valable six mois ;
  • effectuer les séances chez un psychologue conventionné.

Les patients concernés peuvent accéder à 12 séances par an chez le psychologue remboursées par la Sécurité sociale à hauteur de 60 % du coût de la séance fixé à 50 €. Le reste à charge est remboursé par la complémentaire santé de l’assuré.

Les coordonnées des psychologues partenaires sont accessibles depuis un annuaire disponible sur le site MonPsy.

Notez que les sages-femmes peuvent dorénavant adresser des patients à des psychologues pour des séances d’accompagnement psychologique prises en charge par les régimes obligatoires d’assurance maladie, dans le cadre du dispositif MonPsy.

À NOTER

La prise en charge des séances chez le psychologue s'adresse aux adultes, âgés d'au moins 18 ans, en souffrance psychique ou trouble psychiatrique mineur dès lors qu'ils répondent à une des situations suivantes :

  • troubles anxieux d'intensité légère à modérée ;
  • troubles dépressifs d'intensité légère à modérée ;
  • mésusage de tabac, d'alcool ou de cannabis hors situation de dépendance ;
  • troubles du comportement alimentaire sans critères de gravité.

Les patients sous traitement psychotrope ou les patients bipolaires ou borderline sous antiépileptiques peuvent être orientés vers un accompagnement psychologique, sous réserve d'un avis d'un psychiatre formalisé en ce sens.
En outre, à titre dérogatoire, les patients sous traitement par antidépresseurs depuis moins de 3 mois ou par hypnotiques ou benzodiazépines depuis moins d'un mois peuvent être orientés vers le dispositif par leur médecin traitant ou tout médecin impliqué dans la prise en charge.

Quant aux enfants et adolescents, âgés de 3 à 17 ans inclus, ils sont éligibles au dispositif dès lors qu'ils présentent une situation de mal-être ou de souffrance psychique pouvant susciter l'inquiétude de l'entourage.

Sont exclus du dispositif les patients adultes dont la situation nécessite d'emblée ou en cours de prise en charge un avis spécialisé par un psychiatre, notamment en cas de :

  • risques suicidaires ;
  • formes sévères de troubles dépressifs ou anxieux ;
  • troubles du comportement alimentaire avec signes de gravité ;
  • troubles neuro-développementaux sévères ;
  • patients avec antécédents psychiatriques sévères dans les 3 ans ;
  • toute situation de dépendance à des substances psychoactives.

Les patients reconnus atteints d'une affection de longue durée (ALD) ou en invalidité pour motif psychiatrique ou en arrêt de travail de plus de 6 mois pour un motif psychiatrique ou s'étant retrouvés dans l'une de ces situations depuis moins de deux ans ne sont pas éligibles.

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