Impôts : 7 conseils et astuces pour payer moins d’impôts

MIS À JOUR LE : par
CONCERNE : Agriculteur | Artisan-Commerçant | Micro-entrepreneur | Travailleur indépendant | Assimilé salarié | Etudiant | Fonctionnaire | Libéral | Retraité | Salarié | Sans activité

Chaque année, au mois d’avril, l’approche de la déclaration des revenus soulève de nombreuses interrogations. Combien vais-je devoir payer ? Est-il possible de réduire légalement le montant de cet impôt ? Et si oui, quel gain puis-je espérer ?

Face à cette échéance annuelle, chercher des moyens légaux et efficaces pour optimiser sa situation fiscale et alléger sa charge est tout à fait normal. Investissements ciblés, placements stratégiques ou dispositifs de défiscalisation… Voici sept solutions légales qui permettent de faire baisser le montant de votre imposition.

Réduction d’impôt et crédit d’impôt : quelles différences ?

Commençons par lever tout malentendu, car les termes réduction d’impôt et crédit d’impôt sont souvent confondus. Pourtant, bien qu’ils poursuivent le même objectif – diminuer le montant de votre impôt – leur fonctionnement et leur impact sur votre situation financière diffèrent significativement.

  • La réduction d’impôt : elle vient directement diminuer le montant de l’impôt à payer. Par exemple, si votre impôt s’élève à 3 000 € et que vous bénéficiez d’une réduction d’impôt de 500 €, votre impôt final sera de 2 500 €. En revanche, si la réduction dépasse le montant de l’impôt dû, elle ne peut pas donner lieu à un remboursement : son bénéfice est donc plafonné à l’impôt que vous devez.
  • Le crédit d’impôt : il fonctionne également comme une somme déduite de votre impôt, mais avec une différence majeure. Si le crédit d’impôt excède le montant de l’impôt dû, l’excédent vous est remboursé. Par exemple, avec un crédit d’impôt de 1 000 € pour un impôt dû de 800 €, vous ne paierez rien et recevrez un remboursement de 200 €.

Quelle est la période idéale pour faire baisser ses impôts ?

Il n’existe pas de période idéale unique et clairement définie pour optimiser votre fiscalité. Réduire ses impôts n’est pas une action de dernière minute à l’approche de la déclaration des revenus, mais une démarche continue et proactive tout au long de l’année.

Anticipez autant que possible et soyez attentif aux opportunités qui se présentent : un projet de travaux, une possibilité d’épargne, un engagement caritatif… Bien entendu, la fin de l’année reste un moment clé, car c’est souvent à cette période que vous pouvez ajuster vos derniers arbitrages fiscaux. Le dernier trimestre est donc propice pour faire le point sur les actions à entreprendre avant le 31 décembre.

Les 7 conseils pour réduire ses impôts

Les conseils suivants sont pour la plupart très faciles à mettre en place et permettent à tous de réduire les impôts sans recourir à des mécanismes complexes.

1. Plan d'Épargne Retraite (PER)

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) est un excellent outil pour se constituer un complément de revenus pour la retraite et il permet aussi une réduction d’impôt grâce à la déduction des versements du revenu imposable, dans la limite d’un plafond défini chaque année. Il est donc fiscalement très intéressant, notamment pour les contribuables moyennement ou fortement imposés (avec un taux marginal de 30 %, 41 % ou 45 %).

Le plafond de déduction dépend de votre situation professionnelle :

  • Pour les salariés : le plafond correspond au plus élevé des deux montants suivants :
    • 10 % de vos revenus professionnels nets de l'année précédente
    • Ou un montant forfaitaire fixé par la loi.
  • Pour les travailleurs indépendants : le plafond est plus complexe et comprend deux composantes :
    • 10 % de la fraction du bénéfice imposable n'excédant pas 1 PASS (Plafond Annuel de la Sécurité Sociale).
    • 15 % de la fraction du bénéfice comprise entre 1 et 8 PASS.

Et ce n’est pas tout ! Ces plafonds peuvent être dépassés grâce au rattrapage des plafonds non utilisés des trois années précédentes ou par la mutualisation des plafonds entre conjoints.

2. Défiscalisation immobilière

L’investissement locatif offre plusieurs opportunités de réduction d’impôt grâce à divers dispositifs fiscaux. Voici un tour d’horizon des principales solutions disponibles.

Dispositif Pinel

Le Pinel permettait de réduire ses impôts en investissant dans un logement neuf destiné à la location. Bien que le dispositif ait pris fin au 31 décembre 2024, les investissements réalisés avant cette date restent éligibles en 2025. Deux versions coexistent :

  • Pinel classique : réduction d’impôt de 9 % à 14 % selon la durée d’engagement (6 à 12 ans).
  • Pinel+ : plus avantageux, avec des réductions allant de 12 % à 21 %, sous conditions (surface minimale, espace extérieur, double exposition…).

Dispositif Denormandie

Alternative au Pinel, le Denormandie s’applique à l’ancien à rénover dans certaines villes. Les travaux doivent représenter au moins 25 % du coût total, et la réduction d’impôt suit les mêmes barèmes que le Pinel classique (jusqu’à 14 % sur 12 ans). Il reste en vigueur jusqu’en 2027.

Statut LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel)

Le LMNP permet de réduire fortement l’impôt sur les loyers grâce à l’amortissement du bien et aux charges déductibles.

  • En régime réel, la fiscalité peut être quasi nulle.
  • En Micro-BIC, un abattement forfaitaire (50 %, voire 71 % pour les meublés de tourisme classés) s’applique sur les loyers.

Dispositif Loc’Avantages

En louant à un loyer inférieur au marché, le bailleur peut obtenir une réduction d’impôt allant jusqu’à 65 % des loyers perçus. Le logement doit être loué nu pendant au moins six ans.

Déficit foncier

Quand les charges (travaux, intérêts…) excèdent les loyers, la différence peut être déduite du revenu global, jusqu’à 10 700 € par an (ou 21 400 € en cas de rénovation énergétique performante). L’excédent est reportable sur 10 ans. Le régime réel est obligatoire au-delà de 15 000 € de revenus fonciers annuels.

3. Dons aux associations

Faire un don à une association d’intérêt général ou à une organisation reconnue d’utilité publique ouvre droit à une réduction d’impôt de 66 % du montant donné, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Pour certains organismes d’aide aux personnes en difficulté, la réduction d’impôt atteint 75 % du montant versé, dans la limite de 1 000 €.

Soutenir une cause tout en réduisant son impôt constitue donc là aussi une stratégie fiscalement avantageuse.

4. Crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile

Faire appel à un employé de maison (garde d’enfants, aide-ménagère, soutien scolaire…) permet de bénéficier d’un crédit d’impôt égal à 50 % des dépenses engagées, dans la limite de 12 000 € par an (majoré selon la situation).

L’un des principaux atouts de ce dispositif est qu’il s’agit d’un crédit d’impôt : si celui-ci dépasse le montant dû, l’excédent est remboursé.

5. Optimisation de la situation familiale

La déclaration de la situation familiale a un impact direct sur l’impôt, notamment en présence d’enfants. Un couple marié ou pacsé est soumis à une imposition commune, avec deux parts fiscales, auxquelles s’ajoutent des parts supplémentaires selon la composition du foyer. Chaque enfant augmente le quotient familial selon un barème défini, ce qui permet là encore de réduire le montant de l’impôt à payer.

Vos enfants sont majeurs ? Sachez que vous pouvez également les rattacher à votre foyer fiscal jusqu’à leur 21ᵉ anniversaire, ou jusqu’à 25 ans s’ils sont étudiants. Cela peut être avantageux, car vous conservez le même nombre de parts fiscales ainsi que certains avantages fiscaux, comme la réduction d’impôt forfaitaire pour frais de scolarité.

De nombreuses autres situations familiales spécifiques permettent aussi de réduire l’impôt : dépenses liées à l’hébergement d’une personne de plus de 75 ans ou en situation de handicap, détention de la carte du combattant, etc.

L’idéal est de consulter un fiscaliste : le coût de la consultation sera souvent amorti par les économies d’impôt que ce professionnel peut permettre de réaliser. Ne vous en privez pas.

6. SCPI fiscales

Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) permettent d’investir dans la « pierre papier »", tout en déléguant la gestion immobilière. Elles offrent également des avantages fiscaux intéressants.

Il existe plusieurs types de SCPI fiscales :

  • SCPI Pinel : réduction d’impôt pouvant atteindre 21 % des sommes investies, dans la limite de 63 000 € pour un engagement locatif de 12 ans.
  • SCPI Malraux : avantage fiscal de 22 % pour les biens situés en Aire de Mise en Valeur du Patrimoine (AMVAP), et 30 % pour les immeubles situés en secteur sauvegardé.
  • SCPI Déficit foncier : possibilité de déduire les travaux de rénovation de ses revenus fonciers, dans la limite de 10 700 € par an. L’excédent peut être reporté sur les revenus fonciers des six années suivantes.

7. Investissement dans les PME

Vous souhaitez soutenir le développement du tissu entrepreneurial français ? Bonne idée ! Grâce au dispositif « réduction d’impôt loi Madelin IR-PME », vous pouvez bénéficier, sous conditions, d’une réduction d’impôt sur le revenu de 18 % (depuis 2025) des sommes investies chaque année. Pour connaître en détail les conditions et les entreprises éligibles, vous pouvez consulter le site des impôts.

Pour conclure, toutes ces stratégies (et bien d’autres, extrêmement ciblées mais tout aussi légales) permettent de réduire votre imposition de manière plus ou moins significative. Retenez ceci : l’optimisation fiscale ne se limite pas à la déclaration de revenus : elle doit être anticipée et intégrée à votre gestion patrimoniale tout au long de l’année.

N’hésitez donc pas à consulter un expert fiscal afin d’adapter ces conseils à votre situation personnelle et d’éviter les erreurs qui pourraient vous priver d’avantages fiscaux précieux !

Cet article issu de Previssima.fr est soumis au droit d'auteur, protégé par un logiciel anti-plagiat. Toute reproduction, rediffusion ou commercialisation totale ou partielle du contenu, sans l’autorisation expresse de la société Previssima, est interdite. Les informations diffusées sur Previssima.fr (hors forum) sont toutes vérifiées par un service juridique spécialisé. Toutefois, Previssima ne peut garantir l'exactitude ou la pertinence de ces données. L'utilisation des informations et contenus disponibles sur l'ensemble du site ne peuvent en aucun cas engager la responsabilité de Previssima.