- MaPrimeRénov’ : qu’est-ce que c’est ?
- Qui peut bénéficier de MaPrimeRénov’ ?
- Quel est le montant de MaPrimeRénov’ ?
- Pour quels travaux fonctionne MaPrimeRénov’ ?
- Quelle est la différence entre la rénovation par geste et la rénovation d’ampleur ?
- Le critère RGE : un élément crucial de MaPrimeRénov’
- Comment faire une demande de MaPrimeRénov’ ?
- Les conseils pour réussir son projet MaPrimeRénov’
- Les pièges à éviter
Rénovation énergétique : comment financer ses travaux avec MaPrimeRenov’ ?

La rénovation énergétique est devenue une priorité pour de nombreux ménages français désireux d’améliorer le confort de leur logement tout en réduisant leur empreinte carbone. Pour accompagner cette démarche, l'État a mis en place MaPrimeRénov’, une aide financière destinée à encourager les travaux de rénovation énergétique.
Mais en quoi consiste exactement cette prime ? Qui peut en bénéficier ? Quels types de travaux sont éligibles ? Et surtout, comment éviter les pièges les plus courants lors de la demande ?
Voici un tour d’horizon complet de ce dispositif, largement utilisé par de nombreux foyers français pour les accompagner dans leur projet de rénovation.
Sommaire :
MaPrimeRénov’ : qu’est-ce que c’est ?
Lancée en 2020, MaPrimeRénov’ est une aide financière de l'État, destinée à inciter les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation énergétique dans leur logement. Elle résulte de la fusion du Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) et des aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), dans l’objectif de simplifier les démarches administratives et d’accélérer la transition énergétique des habitations.
Depuis sa création, MaPrimeRénov’ a connu plusieurs évolutions afin de s’adapter aux besoins des ménages, aux ambitions environnementales nationales, mais aussi aux contraintes budgétaires de l’État.
Qui peut bénéficier de MaPrimeRénov’ ?
Là encore, le dispositif a beaucoup évolué depuis son lancement. Initialement réservé aux propriétaires occupants, il s’est ouvert progressivement à d’autres profils. Depuis 2021, les propriétaires bailleurs ainsi que les copropriétaires peuvent également en profiter.
Vous êtes sur le point de réaliser un achat immobilier ? Bonne nouvelle : il est aussi possible de déposer une demande de prime dès la signature du compromis de vente. Il faudra ensuite fournir un certificat de propriété pour bénéficier du remboursement des sommes engagées.
Dans le détail, un logement peut bénéficier de MaPrimeRénov’ si :
- Il a été construit il y a au moins 15 ans. Cette durée est réduite à deux ans si l’on remplace une chaudière au fioul par un nouvel équipement de chauffage et/ou de production d’eau chaude sanitaire, avec dépose de la cuve à fioul.
- Il est occupé à titre de résidence principale au moins huit mois par an.
Quel est le montant de MaPrimeRénov’ ?
Le montant de l’aide dépend à la fois des ressources du foyer et de la nature des travaux réalisés. Il est encadré par un barème établi par l’Anah, qui classe les ménages en quatre catégories de revenus : bleu, jaune, violet et rose, allant des revenus les plus modestes aux plus élevés.
Naturellement, plus vos revenus sont faibles, plus le montant de la subvention est élevé.
Voici les différentes catégories :
- MaPrimeRénov’ Bleu : revenus très modestes (inférieurs à 28 933 € pour un couple vivant en Île-de-France ou à 25 115 € hors Île-de-France en 2025) ;
- MaPrimeRénov’ Jaune : revenus modestes (inférieurs à 42 463 € pour un couple vivant en Île-de-France ou à 32 197 € hors Île-de-France en 2025) ;
- MaPrimeRénov’ Violet : revenus intermédiaires (inférieurs à 58 827 € pour un couple vivant en Île-de-France ou à 44 907 € hors Île-de-France en 2025) ;
- MaPrimeRénov’ Rose : revenus supérieurs (supérieurs à 58 827 € pour un couple vivant en Île-de-France ou à 44 907 € hors Île-de-France en 2025) ;
EXEMPLE
Les travaux concernant le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire donnent droit à une aide forfaitaire comprise entre 1 200 € et 18 000 € pour les foyers aux revenus très modestes. Pour les ménages aux revenus intermédiaires, l’aide démarrera plutôt à 400 €, pour un montant maximum semblable.
Pour quels travaux fonctionne MaPrimeRénov’ ?
MaPrimeRénov’ soutient principalement les travaux qui permettent d’améliorer la performance énergétique globale du logement. La liste des opérations éligibles est vaste : isolation thermique, remplacement de chauffage, production d’eau chaude sanitaire, dépose d’une cuve de fioul, ou encore rénovation globale.
Quelle est la différence entre la rénovation par geste et la rénovation d’ampleur ?
On touche là à un point clé du fonctionnement de MaPrimeRénov’. Le dispositif distingue clairement deux types de travaux : la rénovation par geste et la rénovation d’ampleur (ou rénovation globale). Cette distinction vise à inciter les ménages à s’engager dans des travaux plus ambitieux et plus efficaces sur le plan énergétique.
- La rénovation par geste est simple, mais partielle. Prenons un exemple : vous décidez de remplacer uniquement votre chaudière, vos fenêtres, ou encore d’isoler vos combles. Il s’agit alors d’une rénovation dite « par geste ». Ce type de travaux cible un seul poste de dépense énergétique. Il est plus facile à réaliser, mais les gains sur la performance globale du logement restent limités.
- La rénovation d’ampleur, elle, s’inscrit dans une logique plus globale. Elle consiste à combiner plusieurs types de travaux au sein d’une même opération afin d’obtenir un résultat significatif. L’objectif affiché : gagner au moins deux classes sur l’étiquette DPE (Diagnostic de performance énergétique). Ce parcours est plus exigeant, mais il ouvre droit à des subventions bien plus conséquentes, en reconnaissance de son efficacité.
Rappelons que dans une rénovation d’ampleur, MaPrimeRénov’ est cumulable avec :
- Les aides des collectivités locales ;
- L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) ;
- Les aides des fournisseurs d’énergie (primes CEE).
Le critère RGE : un élément crucial de MaPrimeRénov’
La mention RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) n’est pas une simple formalité, et se trouve même être un élément crucial du dispositif. Elle constitue une garantie que l’artisan ou l’entreprise dispose des compétences nécessaires pour réaliser les travaux dans les règles de l’art.
Si vous faites appel à un professionnel, celui-ci doit obligatoirement être certifié RGE, sous peine de voir la prise en charge refusée. Pire encore : si vous avancez les frais, vous pourriez ne jamais être remboursé.
En exigeant cette qualification, MaPrimeRénov’ s’assure que les deniers publics investis dans la transition énergétique produisent des effets concrets : des logements mieux isolés, moins énergivores, plus confortables… et moins émetteurs de gaz à effet de serre.
De votre côté, cela vous sécurise également : en cas de litige ou de malfaçon, avoir fait appel à un professionnel certifié facilite les recours et prouve que vous avez suivi les bonnes pratiques. Pour vérifier la certification RGE d’un artisan, rendez-vous sur l’annuaire officiel : france-renov.gouv.fr.
Comment faire une demande de MaPrimeRénov’ ?
Toutes les demandes passent obligatoirement par le site officiel MaPrimeRénov’, géré par l’Anah. La plateforme permet aux ménages éligibles de soumettre leur dossier et d’en suivre l’avancement. Si l’inscription est rapide, il faut ensuite constituer un dossier complet pour accélérer le traitement. Celui-ci comprend notamment :
- Les informations d’état civil et la date de naissance des membres du foyer ;
- Le dernier avis d’imposition sur le revenu ;
- Le devis du professionnel RGE choisi.
Une fois l’accord de l’Anah reçu, vous pouvez lancer les travaux. Après leur réalisation, et sur présentation de la facture, vous pourrez demander le versement de la prime.
À NOTER
Dans le cadre d’une rénovation d’ampleur, vous bénéficiez d’un suivi par un Accompagnateur Rénov’. Cet interlocuteur s’assure de la faisabilité technique et financière du projet, vous aide dans les démarches administratives et dans le choix de professionnels qualifiés.
Les conseils pour réussir son projet MaPrimeRénov’
Depuis son lancement en 2020, plusieurs millions de foyers ont profité de MaPrimeRénov’ pour alléger le coût de leurs travaux. Si le dispositif a permis à de nombreux ménages d’améliorer leur confort tout en réduisant leurs factures, tout n’est pas toujours simple en pratique. Retards de paiement, blocages administratifs, arnaques… mieux vaut être bien préparé pour éviter les mauvaises surprises.
Voici quelques conseils utiles :
1. Choisir un professionnel fiable et certifié RGE
C’est la condition sine qua non : seuls les travaux réalisés par un professionnel RGE sont éligibles à MaPrimeRénov’. Avant de signer, vérifiez la certification sur le site officiel France Rénov’. Consultez les avis, demandez plusieurs devis (au moins deux ou trois) et comparez les prestations : les écarts de prix peuvent être significatifs.
2. Anticiper le financement
L’aide est versée après les travaux. Vous devrez donc avancer la totalité ou une partie du montant. Mieux vaut prévoir un financement solide sans puiser dans toute votre épargne de précaution : les délais de remboursement peuvent parfois atteindre plusieurs semaines, voire quelques mois, et entre temps vous n’aurez pas de remboursement.
3. Suivre régulièrement votre dossier
Un bon suivi administratif est essentiel. Des dossiers peuvent rester bloqués ou en attente prolongée. Connectez-vous régulièrement à votre espace personnel sur MaPrimeRénov’, suivez les notifications, et n’hésitez pas à relancer si nécessaire. L’Anah annonce un délai moyen de cinq semaines, mais celui-ci varie selon les périodes.
Les pièges à éviter
Le succès de MaPrimeRénov’ attire aussi des acteurs peu scrupuleux. L’Anah recense chaque année plusieurs dizaines de milliers de cas problématiques : fraudes, abus, arnaques… Voici les principales dérives à éviter :
- Travaux non conformes ou inachevés ;
- Entreprises fictives ou non déclarées ;
- Devis flous ou volontairement imprécis ;
- Surfacturation déguisée ;
- Usurpation de la mention RGE ;
- Démarchage téléphonique illégal.
Ces pratiques peuvent vous faire perdre votre argent… et vous priver de la prime si l’Anah estime que les conditions ne sont pas remplies.
Soyez donc extrêmement vigilant. Un projet de rénovation est coûteux et ne s’improvise pas, même avec des aides de l’État. Ne signez jamais rien à la suite d’un démarchage téléphonique : cette pratique est interdite depuis 2020 pour les travaux de rénovation énergétique.
Prenez le temps de vérifier l’identité et la réputation de l’entreprise, demandez des références, consultez les avis clients, et assurez-vous qu’elle figure bien sur la liste des professionnels RGE à jour.
Enfin, si vous êtes accompagné dans le cadre d’un projet d’envergure, n’hésitez pas à solliciter votre conseiller Mon Accompagnateur Rénov’ au moindre doute. Ce professionnel est là pour vous guider et vous protéger dans toutes vos démarches.