Épargne salariale : quels placements choisir ?

L’épargne salariale est investie dans des placements financiers spécifiques – FCPE, SICAV et SICAVAS -, au sein des PEE ou des PERECO. Elle peut aussi être placée dans des titres de l’entreprise.

L’épargnant peut diversifier ses avoirs sur l’ensemble des marchés financiers – actions, obligations, monétaires - et accéder facilement à des fonds solidaires et responsables (ISR). La gestion des sommes placées dans les plans d’épargne salariale peut être libre ou pilotées.

Quels sont les produits de placements dédiés à l’épargne salariale ?

Les plans d’épargne en entreprise (PEE) et les plans d'épargne retraite d'entreprise collectif (PERECO) peuvent accueillir plusieurs produits de placements dédiés à l’épargne salariale que sont :

• Les Fonds communs de placements en entreprises (FCPE)
• Les Sociétés d’investissement à capital variable classiques (SICAV)
• Les Société d’investissement à capital variable d’actionnariat salarié (SICAVAS) réservées aux salariés d’une entreprise ou d’un groupe

Les FCPE sont des copropriétés d’instruments financiers qui se décomposent en deux grandes catégories :

• Les FCPE diversifiés investis sur les marchés financiers
• Les FCPE d’actionnariat salarié dont plus du tiers de l’actif est investi en titres de l’entreprise du salarié bénéficiaire. Les titres peuvent être cotés en bourse ou non

Epargne salariale : comment choisir ses placements ?

Pour choisir ses placements financiers correctement, le bénéficiaire de l’épargne salariale doit dans un premier temps déterminer son profil de risques ainsi que ses objectifs en matière de durée de placement.

Epargne salariale : sur quels marchés investir ?

Il est possible d’investir son épargne salariale dans les marchés suivants :

• Actions françaises
• Actions zone euro
• Actions communauté européenne
• Actions internationales
• Obligations euro
• Obligations internationales
• Monétaires court terme
• Diversifiés
• Fonds à formule et fonds garantis
• FCPE ISR (Investissement socialement responsable) et solidaires.

Les fonds sont gérés dans le but d’apporter des performances supérieures à un ou plusieurs indices sur un horizon de temps (exemple : 70 % d’un indice monétaire et 30 % d’un indice actions).

Epargne salariale : quel profil d'investisseur ?

Avant d’investir, l’épargnant doit déterminer son profil d’investisseur : il s’agit par cet exercice de déterminer sur quels fonds investir son épargne salariale, en fonction notamment de sa sensibilité au risque et de ses objectifs personnels.

Comme pour tout placement financier, l’épargnant doit avant tout déterminer son profil de risque. Souhaite-il la sécurité ou bien est-il capable d’accepter temporairement des pertes en capital pour obtenir à terme une meilleure rémunération ?

En règle générale, l’épargnant qui ne souhaite prendre aucun risque se dirigera vers des placements monétaires. Ces derniers sont recommandés pour un horizon de placement d’environ un an.

Celui qui accepte de prendre des risques s’orientera vers des placements en actions pour lesquels les espérances de gains sont les plus élevées à long terme. Les placements en actions sont recommandés sur une durée d’au moins 5 ans.

Les placements en obligations peuvent se révéler risqués car liés à l’évolution des taux d’intérêts. Schématiquement, lorsque les taux d’intérêts baissent, la valeur des titres obligataires augmentent (et donc celle des avoirs placés en fonds obligataires). Inversement, lorsque les taux d’intérêts augmentent, la valeur des titres obligataires diminuent. Les fonds obligataires sont conseillés sur un horizon de 3 à 5 ans.

Faut-il choisir des fonds à formules ?

Il est possible de choisir des fonds à formule, à condition d’en comprendre correctement les mécanismes. D’une manière générale ces fonds garantissent une promesse de gain sur une durée, mais sous réserve de bon nombre de conditions liées aux placements qui composent le portefeuille du fonds.

Attention, ces mécanismes peuvent être très complexes ont conduit ces dernières années à plusieurs actions en justice retentissantes de la part des épargnants.

Pour choisir ses placements, il est recommandé de se rapprocher d’un conseiller.

Quels sont les frais sur les fonds d’épargne salariale ?

Comme pour les fonds classiques, les fonds d’épargne salariale supportent des frais sur versements et de gestion. Ces frais sur les fonds d’épargne salariales sont variables : ils peuvent par exemple dépasser les 2 % sur versements et les 1 % (voire les 2 %) pour la gestion.

Ces frais figurent dans les documents d’information clés pour l’investisseur. Chaque épargnant doit les lire pour éviter les mauvaises surprises.

Epargne salariale : comment gérer ses fonds ?

Pour gérer ses fonds, les détenteur d’un plan d’épargne salariale a plusieurs choix :

• Gestion libre : les placements sont alors gérés directement par les épargnants au sein de leur PEE ou de leur PERECO
• Gestion pilotée : dans ce cas, les détenteurs des plans d’épargne salariale choisissent de déléguer le suivi de leurs avoirs aux experts des organismes financières qui gèrent les produits d’épargne retraite

Epargne salariale : quel contrat privilégier ?

Au regard des objectifs de placement assignés à l’épargne salariale, il est souhaitable aujourd’hui de privilégier des contrats qui laissent le choix de supports de placement le plus large possible en privilégiant des solutions multigestionnaires. Mais il est parfois difficile pour les salariés d’agir sur ce choix des formules d’épargne salariale, dans la mesure où il ne participe pas forcément directement aux négociations.

Trop souvent, les établissements financiers ne proposent que les fonds de placements de leur propre gestionnaire (on appelle cela les « fonds maisons »). Les contrats multigestionnaires permettent de choisir entre plusieurs gestionnaires financiers et offrent une meilleure diversification de l’épargne.

Fonds d’épargne salariale et PERECO

Le PERECO doit proposer de placer les sommes dans des parts de fonds d’épargne salariales investies dans les entreprises solidaires.

À noter que lorsque le bénéficiaire ne donne pas d’instruction sur l’affectation de sa participation, celle-ci est obligatoirement investie à 50 % dans un PERECO. Ce dernier doit prévoir un système de gestion par horizon pour accueillir les sommes en provenance de la participation.