Créateur d’entreprise : quelle est ma protection sociale ?
La protection sociale du créateur d’entreprise dépend de plusieurs facteurs. En particulier :
- La structure juridique de son entreprise
- Le régime social pour lequel il opte (lorsqu’il en a le choix) : travailleur indépendant ou assimilé-salarié
- La nature de sa profession
Sommaire :
La forme de l’entreprise
Selon la forme de l’entreprise, le contrôle qu’il détient ou encore les fonctions qu’il occupe, le créateur d'entreprise aura des interlocuteurs différents pour sa protection sociale.
À NOTER
Le créateur peut bénéficier d’aides à la création d’entreprise.
Une fois son entreprise créée, le créateur d’entreprise doit s’enregistrer auprès de l’organisme d’affiliation qui correspond à son statut social :
- Le Régime général de la Sécurité sociale pour les assimilés-salariés et les travailleurs indépendants ( artisans, commerçants, industriels, les micro-entrepreneurs et les professions libérales)
- La Mutualité sociale agricole (MSA) pour les exploitants agricoles
- La Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL), ainsi que l’un de ses 10 caisses de retraite complémentaire et prévoyance pour les professions libérales
- La Caisse nationale des barreaux français (CNBF) pour l’assurance vieillesse des avocats
Créateur d’entreprise : les cotisations sociales
Le paiement de cotisations sociales permet l’ouverture des droits aux prestations sociales.
Au sein du Régime général, deux cas de figure se présentent en fonction du statut social du dirigeant :
- Assimilé-salarié : la rémunération mensuelle du chef d’entreprise sert de base de calcul aux cotisations sociales. Elles sont prélevées directement sur son salaire.
- Travailleur indépendant : les revenus professionnels annuels servent également de base au calcul des cotisations sociales. L'indépendant doit s’acquitter de ces charges de manière provisionnelle chaque mois ou chaque trimestre. Un dispositif est prévu lors des premières années d’activité.
À LIRE :
Les prestations de protection sociale du créateur d’entreprise
Comme tous les assurés, les créateurs d’entreprise qui payent des cotisations bénéficient de prestations sociales. Ainsi, les caisses de protection sociale prennent en charge une partie ou la totalité des frais liés à :
- La maladie-maternité : soins, examens et pharmacie, traitement des affections de longue durée (ALD), soins hospitaliers, allocations et congés de maternité et paternité
- L’assurance vieillesse : pension de retraite de base et complémentaire et pensions de réversion
- La prévoyance lourde(invalidité et décès) : versement de capital décès et rentes aux ayants-droit, pension d’invalidité
- Les indemnités journalières (IJ): versement d’une indemnité journalière en cas d’arrêt de travail
- Les allocations familiales : compensation des charges familiales, prestations au logement
- Contribution à la formation professionnelle : formation continue, validation des acquis, nouvelles technologies, formation en ligne
- Indemnités chômage, sous réserve de remplir des conditions strictes, cela, sans paiement de cotisations supplémentaires
Assurance supplémentaire et régime facultatif
Les créateurs d’entreprise une fois affiliés à leurs régimes de protection sociale disposent de couvertures de base et complémentaires. Ces assurances de base peuvent être complétées avec des régimes facultatifs pour
- La prévoyance (santé, décès, arrêt de travail)
- La retraite
On trouve notamment :
- Pour les dirigeants assimilés-salariés : les contrats article 83 pour la retraite et la prévoyance et les contrats article 39 pour la retraite seule.
- Pour les dirigeants travailleurs indépendants : les contrats Madelin
- Pour les agriculteurs : le Madelin agricole
À NOTER
La loi PACTE a créé trois nouveaux plans d’épargne retraite : le PER individuel, le PERE collectif et le PERE obligatoire. Depuis le 1er octobre 2019, ces nouveaux plans cohabitent avec les anciens dispositifs d’épargne retraite (PERCO, Madelin, Article 83, etc.). Les anciens contrats continueront à fonctionner selon les bases actuelles, toutefois ils ne pourront plus être commercialisés à partir du 1er octobre 2020 ; le versement restera possible. Ils peuvent d’ores et déjà être transformés ou transférés vers les nouveaux PER.
Dès cette date, le PER individuel prendra la suite du contrat Madelin.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre nouvelle rubrique Plan d’épargne retraite – Loi Pacte.