- Quel est le montant de votre allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ?
- Comment se calcule votre allocation chômage ?
- Comment faire une simulation du montant de votre allocation chômage ?
- Quand est versée votre ARE ?
- Quelle est la durée de versement de votre allocation chômage ?
Quel est le calcul de l'allocation chômage 2025 (montant Aide au Retour à l'Emploi) ?
Votre contrat de travail a pris fin et vous vous demandez combien vous toucherez en allocation chômage ? Ne vous inquiétez pas nous sommes là pour vous aider à y voir plus clair.
L’aide au retour à l’emploi (ARE) versée par France Travail (ex-Pôle emploi) n’est pas figée ! Son montant dépend de plusieurs facteurs tels que votre âge, votre salaire, la durée de votre contrat de travail, votre rythme de travail…
Montant allocation chômage, mode de calcul, estimation… A lire dans cet article.
Sommaire :
Quel est le montant de votre allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ?
Selon l’Unedic, le montant moyen de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) est de 34 € brut, soit 1 020 €/mois pour un mois de 30 jours indemnisés.
Ce montant est calculé à partir d’un salaire de référence prenant en compte :
- Vos anciens revenus ;
- Votre mode d’activité (à temps plein, ou à temps partiel) ;
- Et, certaines de vos pensions.
Comment se calcule votre allocation chômage ?
Le calcul de votre allocation chômage s’effectue en trois étapes :
- Le calcul de votre salaire de référence ;
- Le calcul de votre salaire journalier de référence ;
- Le calcul de votre allocation chômage.
Le calcul de votre salaire de référence
Depuis le 1er octobre 2021, votre salaire de référence est calculé en fonction des rémunérations perçues au cours des :
- 24 mois précédant la fin de votre contrat de travail si vous avez moins de 53 ans ;
- 36 mois précédant la fin de votre contrat de travail si vous êtes âgés de 53 ans et plus.
Avant la réforme, le salaire de référence était calculé à partir des revenus bruts perçus au cours des 12 derniers mois.
C’est ce que l'on appelle la période de référence.
Pour obtenir la durée d'indemnisation, Pôle emploi commence par chercher la période de référence pendant laquelle vous avez acquis des droits à l'allocation chômage.
Pour trouver cette période de référence, on recherche la date de fin de votre dernier contrat de travail :
- Il peut s’agir de n’importe quel contrat de travail (CDI, CDD, contrat de mission, d’intérim, etc.) ;
- Peu importe la durée ou le type de contrat (à temps plein ou à temps partiel) ;
- Dans le cas où le préavis est payé, la fin de contrat correspond à la date du terme du préavis ;
- Dans le cas où le préavis n’est ni effectué, ni payé, la fin de contrat de travail correspond à la veille du 1er jour du préavis ;
- En cas de licenciement, on retient la date d’engagement de la procédure de licenciement.
Les rémunérations prises en compte dans le calcul de votre salaire de référence
Sont prises en compte les rémunérations brutes perçues d’un ou de plusieurs contrats :
- Votre salaire fixe mensuel ;
- Vos primes, bonus, gratifications,
- Vos indemnités de 13ème mois pour la partie portant sur le 12ème mois ;
- Vos avantages en nature ;
- Vos heures supplémentaires limitées à 208 heures/mois.
Les rémunérations non prises en compte dans le calcul de votre salaire de référence
Sont en revanche exclues du calcul de votre salaire de référence :
- Les indemnités de licenciement, ou de départ ;
- Les indemnités de rupture conventionnelle ;
- Les indemnités compensatrices de congés payés ;
- Les indemnités de fin de mission (prime de précarité) ;
- Les indemnités de préavis, ou de non-concurrence ;
- Les indemnités journalières de sécurité sociale.
Le saviez-vous ? Tous les éléments nécessaires au calcul de votre ARE figurent sur l’attestation Pôle emploi remise par votre employeur lors de la rupture de votre contrat de travail.
Le salaire de référence permet d’évaluer le montant de votre salaire journalier.
Le calcul de votre salaire journalier de référence
Votre salaire journalier de référence (SJR) se calcule selon la formule suivante :
SJR = salaire de référence / nombre de jours calendaires (jours travaillés + jours non travaillés)
Le nombre de jours calendaires correspond à la durée de votre indemnisation. Plus vous avez travaillé et plus la durée de votre indemnisation sera longue. Le nombre de jours non travaillés pris en compte dans la période de référence ne peut toutefois être supérieur à 75 % du nombre de jours travaillés (selon le décret du 20 mars 2021).
Ne sont pas pris en compte les périodes de :
- D’arrêt maladie de plus de 15 jours consécutifs ;
- De congé maternité, paternité ou d’adoption ;
- D’accident de travail ou maladie professionnelle ;
- D’activités non déclarées.
Point d'attention :
France Travail prend uniquement en compte la partie des revenus mensuels bruts inférieure à 15 700 € en 2025.
Le calcul de votre allocation chômage
Formules de calcul
Après avoir déterminé votre salaire journalier de référence, votre allocation chômage se calcule selon les deux formules suivantes :
- 40,4 % du salaire journalier de référence + 13,11 € (montant fixe)
- 57 % du salaire journalier de référence
France Travail retient la formule la plus avantageuse.

Montant minimal et plafond de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE)
Le montant journalier de l’allocation chômage est encadré par un plancher et un plafond :
- Montant minimal de 31,97 € (sauf en cas de travail partiel) ou de 22,88 € si vous suivez une formation prescrite par Pôle emploi ;
- Montant maximal de 289,64 € brut par jour ;
- Et, ne pas dépasser 75 % de votre salaire journalier de référence (SJR).
Si le montant minimal d’allocation journalière est supérieur à 75 % de votre salaire journalier de référence, France Travail retiendra 75% de votre SJR comme allocation journalière.
L’allocation chômage est revalorisée chaque année au 1er juillet.
Prèlèvements sociaux et fiscaux
Le montant de votre allocation chômage est exprimé en brut. Des prélèvements sociaux et fiscaux peuvent donc être effectués notamment :
- Pour financer vos points de retraite complémentaire lorsque le montant de votre ARE excède 31 € ;
- Les contributions sociales (CSG, CRDS) si le montant de votre allocation est supérieur ou égal à 53 € (montant SMIC journalier) ;
- L'impôt sur le revenu via le prélèvement à la source (montant à déclarer dans la case « autres revenus imposables »).
S’agissant d’un revenu de remplacement, les allocations chômage sont exemptés de cotisations maladies.
Mesure de dégressivité pour les hauts revenus
Saviez-vous que l’allocation chômage devient dégressive dès le 7ème mois pour les hauts revenus depuis le 1er décembre 2021 ? Vous êtes concernés par cette mesure si :
- Vous êtes âgés de moins de 57 ans à la date de fin de votre contrat de travail ;
- Votre salaire journalier de référence est supérieur à 159,68 €, soit un salaire brut de 4 857,81 €/mois.
La réduction de votre allocation ne s’applique pas si vous avez plus de 57 ans ou, si vous bénéficiez d’une allocation de sécurisation professionnelle (CSP).
La dégressivité est en principe de 30 % avec un plancher de 91,11 €. Elle s’applique pour toute la période restante de votre indemnisation.
À NOTER
Le délai est ramené à 8 mois pour les allocataires dont la rupture de contrat de travail est intervenue avant le 1er décembre 2021, ou ayant fait l’objet d’une procédure de licenciement antérieure à cette date.
La dégressivité de votre indemnisation est interrompue lorsque vous suivez une formation dans le cadre de votre projet d’accès à l’emploi (PPAE) ou de votre compte personnel de formation (CPF). Elle est également reportée si la formation a eu lieu durant les 7 premiers ou 8 premiers mois de votre indemnisation.
Comment faire une simulation du montant de votre allocation chômage ?
Maintenant que vous avez compris le calcul de votre allocation chômage, rendez-vous sur l’outil de simulation en ligne pour estimer le montant prévisionnel de vos droits aux allocations chômage.
Pour cela, rien de plus simple. Il vous suffit d’indiquer :
- Votre date de naissance ;
- La catégorie de votre emploi (régime général, intérimaire) ;
- La durée de votre contrat de travail ;
- Le montant de votre salaire brut ;
- Le motif de fin de contrat ;
- Le montant des indemnités de congés payés, de licenciement ;
- Votre horaire hebdomadaire.
Pas de panique, toutes ces informations figurent sur l’attestation Pôle emploi remise par votre employeur lors de la rupture de votre contrat de travail.
Attention : il s’agit uniquement d’une estimation à partir des éléments transmis.
Quand est versée votre ARE ?
Vos allocations chômage vous sont versées mensuellement par France Travail (ex-Pôle emploi) en multipliant votre allocation journalière par le nombre de jours du mois. Le montant n’est donc pas le même selon qu’il y ait 30 ou 31 jours (28 ou 29 jours pour le mois de février).
L’indemnisation de l’Assurance chômage est réalisée après un délai de carence de 7 jours.
Quelle est la durée de versement de votre allocation chômage ?
La durée de l’indemnisation a changé depuis le 1er février 2023. On applique désormais un « dispositif de modulation » en fonction de la conjoncture économique. On vous explique tout.
Rupture de contrat de travail avant le 1er février 2023
La durée de versement de votre ARE dépend de :
- Votre âge
- Et, de votre durée d’indemnisation au cours des 24 ou 36 derniers mois. Plus vous avez travaillé, et plus votre indemnisation est longue.
Lorsque vous êtes en fin de droits à l’Allocation d’aide au retour à l’emploi, vous pouvez faire une demande de revenu de solidarité active (RSA) auprès de la CAF ou d’allocation de solidarité spécifique (ASS).
Si vous êtes âgés de moins de 53 ans
Si vous avez moins de 53 ans, la durée de versement de votre ARE dépend de la durée d’affiliation au cours des 24 derniers mois et ne peut excéder 2 ans :
Durée d’emploi (sur les 24 mois précédant la fin du contrat) |
Durée d’indemnisation maximum* |
Moins de 6 mois |
Pas d’indemnisation |
Entre 6 mois et 2 ans |
Durée d’emploi |
Plus de 2 ans |
2 ans |
Si l’assuré participe à une formation rémunérée par l’État ou la région, la durée de versement de l’ARE est réduite de la moitié de la durée de la formation.
Pour les assurés qui ont 53 ou 54 ans
Agé entre 53 et 54 ans, la durée de versement de votre ARE dépend de la durée d’affiliation au cours des 36 derniers mois et ne peut excéder 2 ans et demi :
Durée d’emploi (sur les 36 mois précédant la fin du contrat) |
Durée d’indemnisation maximum |
Moins de 6 mois |
Pas d’indemnisation |
Entre 6 mois et 2 ans |
Durée d’emploi |
Plus de 2 ans |
913 jours (2 ans et demi) |
À partir de 55 ans
Si vous êtes âgé de 55 ans et plus, la durée de versement de l'aide au retour à l'emploi dépend de la durée d'affiliation au cours des 36 derniers mois et ne peut excéder 3 ans :
Durée d’emploi (sur les 36 mois précédant la fin du contrat) |
Durée d’indemnisation maximum |
Moins de 6 mois |
Pas d’indemnisation |
Entre 6 mois et 3 ans |
Durée d’emploi |
Plus de 3 ans |
3 ans (1 095 jours) |
Bon à savoir : Si vous êtes salarié du secteur privé en chômage partiel et bénéficiaire de l’ARE, la durée de versement de votre allocation chômage est fixée à 182 jours maximum.
Rupture de contrat de travail après le 1er février 2023
En cas de situation économique favorable, si le taux de chômage est inférieur à 9 % ou si l’évolution trimestrielle est de + 0,8 point, la durée de votre indemnisation est réduite de 25 %.
Cette réduction s’applique si :
- Votre contrat de travail s’est achevé après le 31 janvier 2023, ou si la procédure de licenciement débute après cette date.
- Si le taux de chômage est inférieur à 9 % ou, si l’évolution trimestrielle est de + 0,8 point
Par exemple, un demandeur d’emploi de moins de 53 ans pouvant prétendre à la durée maximale d’indemnisation de 24 mois verra sa durée d’indemnisation passer à 18 mois (24 x 0,75) lorsque la situation sera favorable à l’emploi. À l’inverse, il pourra prétendre à la durée maximale d’indemnisation, à savoir 24 mois, si le chômage passe au-dessus de 9 %.
La durée d’indemnisation ne peut toutefois pas excéder :
- 18 mois, soit 548 jours calendaires si vous avez moins de 53 ans à la fin de votre contrat de travail ;
- 22,5 mois, soit 685 jours calendaires, si vous êtes âgés de 53 à 54 ans à la fin de votre contrat de travail ;
- 27 mois, soit 822 jours calendaires, si vous êtes âgés de 55 ans ou plus à la fin de votre contrat de travail.
Vous n’êtes pas concernés par ce coefficient si vous êtes dans l’une des situations suivantes :
- Marin-pêcheur, docker, intermittent du spectacle ;
- Expatrié bénéficiant d’un régime particulier ;
- Demandeur d'emploi en contrat de sécurisation professionnelle ;
- Ou, demandeur d’emploi résidant dans les départements d’outre-mer.
Le saviez-vous ?
Si la conjoncture est défavorable, vous pouvez bénéficier d’un complément de fin de droits ne pouvant excéder :
- 182 jours si vous avez moins 53 ans (soit 730 jours au total) ;
- 228 jourssi vous êtes âgés entre 53 et 54 ans (soit 913 jours au total) ;
- 273 jours si vous êtes âgé de 55 ans et plus (soit 1095 jours).