- Pension de réversion : qu’est-ce que c’est ?
- Pension de réversion et allocation veuvage : quelle différence ?
- Pension de réversion : qui peut en bénéficier ?
- Comment savoir si vous pouvez bénéficier de la pension de réversion ?
- Pension de réversion dans les régimes de retraite de base
- L’assuré décédé travaillait dans le privé (L’Assurance retraite)
- A quelles conditions pouvez-vous bénéficier de la pension de la réversion ?
- Quels sont les revenus pris en compte pour la pension de réversion ?
- Quel est le montant de votre pension de réversion ?
- Votre pension de réversion peut-elle être réduite pour dépassement du plafond de ressources ?
- Dans quel cas le montant de votre pension de réversion peut-il être révisé ?
- Majoration de la pension de réversion : quelles conditions devez-vous remplir pour en bénéficier ?
- L’assuré décédé était professionnel libéral (Cnavpl)
- L’assuré décédé était salarié ou exploitant agricole (MSA)
- L’assuré décédé était avocat (Cnbf)
- L’assuré décédé travaillait dans le privé (L’Assurance retraite)
- Pension de réversion dans les régimes de retraite complémentaire
- L’assuré décédé était salarié du privé ou était salarié agricole (Agirc-Arrco)
- L'assuré décédé était artisan, commerçant ou industriel (RCI)
- L’assuré décédé était fonctionnaire
- L’assuré décédé était professionnel libéral
- Il relevait de la Cipav
- Il était expert-comptable ou commissaire aux comptes (Cavec)
- Il était auxiliaire médical (Carpimko)
- Il était pharmacien (Cavp)
- Il était médecin (Carmf)
- Il était chirurgien-dentiste (Carcdsf)
- Il était sage-femme (Carcdsf)
- Il était agent général d’assurance (Cavamac)
- Il était avocat (Cnbf)
- Retraite complémentaire : quel est le montant de votre pension de réversion ?
- Retraite complémentaire : comment est calculée votre pension de réversion ?
- Vous n’êtes pas seul(e) à avoir été marié(e) avec l’assuré décédé : la pension de réversion sera-t-elle partagée ?
- Comment faire votre demande de pension de réversion ?
- Pension de réversion : quand est-elle versée ?
- Autres questions sur la pension de réversion
Pension de réversion 2025 : conditions, demande, montant, imposition, droits en cas de décès

En cas de décès de votre conjoint ou ex-conjoint, vous pouvez, sous conditions, percevoir une partie de la pension de retraite qu'il recevait ou aurait pu recevoir s'il avait continué à vivre : c’est ce qu’on appelle la pension de réversion !
Selon le régime de retraite (de base et complémentaire) de votre conjoint décédé, les conditions pour bénéficier de cette rente varient considérablement. Difficile alors de s’y retrouver.
Conditions d’attribution, montant, calcul, demande… Nous sommes là pour vous aider à y voir plus clair !
Sommaire :
Pension de réversion : qu’est-ce que c’est ?
La pension de réversion correspond à une partie de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier votre conjoint(e), ou dans certains cas ex-conjoint(e), décédé(e). Son montant s'élève à 54 % pour les régimes de base du privé, 60 % pour la plupart des régimes complémentaires du privé et 50 % pour les régimes des fonctionnaires.
Pour bénéficier de cette rente, il y a une condition impérative : vous devez être ou avoir été marié(e) au défunt. Et pour cause, le Pacs ou le concubinage ne donnent pas droit à la réversion. S’agissant des autres conditions (âge, ressources, non-remariage…), elles diffèrent selon le régime d'affiliation de la personne décédée.
Enfin, dans beaucoup de régimes, une pension de réversion pour les orphelins est également prévue. Mais, là encore, les conditions pour en bénéficier varient considérablement selon les caisses de retraite.
Pension de réversion et allocation veuvage : quelle différence ?
Attention, il ne faut pas confondre pension de réversion et allocation veuvage.
La pension de réversion est versée, en principe, à vie (sauf exceptions). L'allocation veuvage, quant à elle, est une aide financière temporaire accordée par l’Etat, sous conditions, au conjoint survivant âgé de moins de 55 ans. Elle est versée dans l’attente d'une reprise d'activité ou de l'ouverture du droit à la pension de réversion.
Pension de réversion : qui peut en bénéficier ?
En tant que conjoint survivant (veuf ou veuve), vous pouvez bénéficier d’une pension de réversion, sous couvert de respecter certaines conditions. Ces dernières varient selon les régimes de retraite du défunt.
Le dispositif de réversion existe dans l’ensemble des régimes de base et complémentaires, qu’il s’agisse :
- Du Régime général de la Sécurité sociale (travailleurs indépendants, salariés du privé et assimilés) et de l’AGIRC-ARRCO ;
- De la Fonction publique (base et complémentaire) et de l’IRCANTEC ;
- Des travailleurs indépendants à la MSA ;
- Des professions libérales ;
- Des avocats.
Comment savoir si vous pouvez bénéficier de la pension de réversion ?
Pour savoir si vous pouvez bénéficier de la pension de réversion, n’hésitez pas à en faire la simulation depuis le site info-retraite.fr.
En quelques clics seulement, vous pourrez avoir une idée de ce qui vous attend !
Pension de réversion dans les régimes de retraite de base
Les régimes de retraite de base, comme les régimes complémentaires peuvent, sur demande, vous attribuer une pension de réversion.
Les conditions d'attribution varient selon le régime de retraite dont dépendait la personne décédée.
L’assuré décédé travaillait dans le privé (L’Assurance retraite)
Si votre conjoint ou ex-conjoint a travaillé dans le privé (salarié, artisan, commerçant, contractuel de droit public, artiste-auteur…) vous pouvez éventuellement obtenir une pension de réversion versée par votre organisme de sécurité sociale (l'Assurance retraite).
A quelles conditions pouvez-vous bénéficier de la pension de la réversion ?
Vous pouvez obtenir une pension de réversion, sous couvert de remplir certaines conditions, à savoir :
- De mariage ;
- D’âge ;
- De ressources ;
- De droits à retraite de l’assuré décédé.
Condition de mariage
Vous devez avoir été marié(e) avec la personne décédée (ou disparue depuis plus d’un an) pour prétendre à une pension de réversion. Autrement dit, si vous étiez pacsé(e) ou si vous viviez en concubinage avec le/la défunt(e), vous n’avez aucun droit à la pension de réversion.
Pour apprécier votre éligibilité à la pension de réversion, la durée de votre mariage avec le/la défunt(e) n’est pas prise en compte. Qu’il ait duré 6 mois, 1 an, 10 ans ou 30 ans, cela n’a pas d’importance ! Notez que certains régimes de retraite imposent quant à eux que le mariage ait duré un certain temps pour ouvrir droit à la pension de réversion.
Enfin, vous pouvez demander à bénéficier de la pension de réversion même si vous vivez de nouveau en couple (mariage, Pacs, concubinage) après le décès
Condition d'âge
Vous devez avoir 55 ans pour prétendre à une pension de réversion, ou bien 51 ans si le/la défunt(e) est décédé avant le 01/01/2009 (ou a disparu avant le 01/01/2008).
Condition de droits à la retraite de l'assuré décédé
Pour que vous ayez droit à une pension de réversion, il faut que l’assuré décédé se soit constitué des droits à la retraite. Cela peut paraître évident, mais il n’est pas inutile de le rappeler.
Les conditions concernant les droits à la retraite de votre époux(se) ou ex-époux(se) varient selon son ancien statut professionnel (activité salariée et/ou non salariée).
Conditions de ressources
Vos ressources annuelles brutes doivent être inférieures à un certain plafond, à savoir :
Montants au 1er janvier |
Ressources annuelles |
Ressources trimestrielles |
Personne seule |
24 710,40 € au 1er janvier 2025 |
6 058 € |
Couple |
39 536,64 € au 1er janvier 2025 |
9 692,80 € |
Quels sont les revenus pris en compte pour la pension de réversion ?
Les ressources prises en compte dans le calcul de votre pension de réversion sont les suivantes :
- Revenus professionnels ;
- Avantages en nature (logement, nourriture) ;
- Retraites personnelles de base et complémentaires et pension d’invalidité ;
- Revenus des biens personnels mobiliers ou immobiliers que vous possédiez avant le décès de votre conjoint (y compris ceux dont vous n’aviez que l'usufruit) ;
- Donations de biens mobiliers ou immobiliers faites à vos descendants depuis moins de 5 ans ;
- Retraites de réversion de base et complémentaire des régimes spéciaux de retraite et du régime des avocats.
En revanche, sont exclues de ce calcul les ressources suivantes :
- Revenus d’activité ou de remplacement (chômage, retraite…) du conjoint décédé ;
- Valeur de l’habitation personnelle ;
- Prestations familiales ;
- Majorations pour enfants rattachés ;
- Revenus de biens mobiliers ou immobiliers provenant de la liquidation de la communauté de biens avec le conjoint décédé ;
- Pensions de réversion des régimes complémentaires (AGIRC-ARRCO et MSA) ;
- Revenu de solidarité active (RSA) ;
- Allocation personnalisée d’autonomie (APA) ;
- APL, ALS ;
- Majoration pour tierce personne ;
- Indemnité de soins aux tuberculeux ;
- Retraite du combattant ;
- Pensions attachées aux distinctions honorifiques (Légion d’honneur, médaille militaire…).
Quel est le montant de votre pension de réversion ?
Vous souhaitez comprendre ou connaitre le montant de votre pension de réversion ? Calcul, montant minimum et maximum, révision…On vous explique tout dans cette partie.
Comment est calculée votre pension de réversion ?
Votre pension de réversion est égale à 54 % de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier votre conjoint(e) ou ex conjoint(e) décédé(e), sans tenir compte des majorations de retraite.
Quel est le montant minimum de votre pension de réversion ?
Votre pension de réversion ne peut être inférieur à un certain montant, lequel diffère selon les cas :
- Votre conjoint(e) ou ex conjoint(e) décédé(e) totalise 60 trimestres (15 ans) au Régime général : votre pension de réversion ne pourra pas être inférieure à 3 897,55 € par an en 2025 ;
- Votre conjoint(e) ou ex conjoint(e) décédé(e) totalise moins de 60 trimestres au Régime général : le montant susmentionné est réduit proportionnellement à sa durée d’assurance.
Quel est le montant maximum de votre pension de réversion ?
Le montant de votre pension de réversion ne peut pas dépasser 13 343,62 € par an en 2025.
EXEMPLE GENERAL - 2025
Madame Martin est veuve et elle ne s’est pas remariée. Elle dispose de ressources atteignant 18 000 euros par an. Son mari décédé bénéficiait d’une pension de retraite de base de 16 000 euros par an. Le montant de la pension de réversion serait de 54 % de 16 000 euros, soit 8 640 €. Lorsque l’on ajoute cette pension aux revenus annuels de Madame Martin, 18 000 + 8 640 = 26 640 €, la somme est supérieure au plafond de ressources.
La différence entre le plafond de ressources et les revenus de Madame Martin (revenus + pensions de réversion) est égale à 26 640 € – 24 710,40 € au 1er janvier 2025 soit 1 929,60 €.
Cette différence sera retirée du montant annuel de la pension de réversion.
La pension de réversion perçue par Madame Martin sera de 8 640 – 1 929,60= 6 710,40 €.
Votre pension de réversion peut-elle être réduite pour dépassement du plafond de ressources ?
Comme énoncé précédemment, l’attribution de la pension de réversion est conditionné au respect d’un certain plafond de ressources, fixé à 24 710,40 € au 1er janvier 2025 si vous vivez seul et à 39 536,64 € au 1er janvier 2025 si vous vivez en couple.
Si la somme de vos ressources et de votre pension de réversion (hors majoration pour enfants) dépasse ce plafond, votre pension de réversion est alors réduite en conséquence.
Dans quel cas le montant de votre pension de réversion peut-il être révisé ?
Sachez que votre pension de réversion peut être révisée, à la hausse ou à la baisse, ou même suspendue, en cas de variation de vos ressources. C’est le cas notamment lorsque vous liquidez vos retraites personnelles (de base et complémentaire).
Pour éviter toute mauvaise surprise, pensez à signaler à votre régime de retraite (celui qui vous verse la pension) tout changement de ressources ou de situation de famille (mariage, pacs, divorce, naissance d’un enfant etc.).
Notez que votre pension de réversion de ne peut plus être révisée si vous vous trouvez dans l’une des situations suivantes :
- Cela fait déjà 3 mois que vous avez liquidé l’ensemble de vos retraites personnelles (de base et complémentaires) ;
- Vous n’avez pas droit à des retraites personnelles au 1er jour du mois qui suit votre âge légal de départ en retraite.
Majoration de la pension de réversion : quelles conditions devez-vous remplir pour en bénéficier ?
Sous conditions, vous pouvez obtenir une majoration du montant de votre pension. Ces conditions varient selon que vous ayez ou non atteint l’âge automatique du taux plein, à savoir 67 ans, pour toutes les personnes nées à compter de 1955.
Vous avez atteint l'âge du taux plein
Si vous avez atteint l’âge du taux plein automatique, vous pouvez bénéficier de ce que l’on appelle une majoration pour âge. Cela implique néanmoins de remplir les conditions suivantes :
- Avoir fait valoir tous vos droits à retraite (de base et complémentaire) ;
- Que le montant total de vos retraites (de base et complémentaires) ne dépasse pas 2 993,14 € par trimestre, soit 997,71 € par mois en 2025.
Si vous remplissez ces conditions, vous avez alors droit à une majoration égale à 11,1 % du montant de votre pension de réversion.
En revanche, si le montant total de vos pensions et de la majoration dépasse 2 993,14 € par trimestre, soit 997,71 € par mois en 2025, la majoration est alors réduite en conséquence. Pour apprécier ce montant total, il est tenu compte des pensions de retraite des 3 mois précédant le point de départ de la majoration.
Enfin, si vous avez eu ou élevé au moins 3 enfants, sachez que vous pouvez également bénéficier d’une majoration de 10 % sur le montant votre pension de réversion.
Vous n'avez pas atteint l'âge du taux plein
Si vous n’avez pas atteint l’âge du taux plein, à savoir 67 ans, vous pouvez quand même prétendre à une majoration pour enfant à charge. En revanche, pour en bénéficier vous ne devez pas percevoir de retraite personne d’un régime de base obligatoire.
Le montant de cette majoration forfaitaire est de 112,58 € par mois et par enfant à charge.
Nombre d’enfants |
Montant mensuel (en 2025) |
1 enfant |
112,58 € |
2 enfants |
225,16 |
3 enfants |
337,30 € |
4 enfants |
450,32 € |
5 enfants |
562,90 € |
Par enfant supplémentaire |
112,58 € |
Enfin, si vous avez eu ou élevé au moins 3 enfants, sachez que vous pouvez également bénéficier d’une majoration de 10 % sur le montant votre pension de réversion.
L’assuré décédé était professionnel libéral (Cnavpl)
Si votre conjoint ou ex-conjoint était professionnel libéral (architecte, ostéopathe, psychologue, notaire, médecin, pharmacien, sage-femme, chirurgien-dentiste, agent général d’assurance, expert-comptable…) vous pouvez, sous couvert d’en remplir les conditions, demander à bénéficier d’une pension de réversion auprès de la Cnavpl.
Cette pension est octroyée dans les mêmes conditions que pour les assurés du privé (voir partie précédente). Seule différence, il n’y a pas de droit à réversion dès 51 ans si le/la défunt(e) est décédé avant le 01/01/2009 (ou a disparu avant le 01/01/2008).
L’assuré décédé était salarié ou exploitant agricole (MSA)
Si votre conjoint ou ex-conjoint était salarié ou exploitant agricole vous pouvez, sous couvert d’en remplir les conditions, demander à bénéficier d’une pension de réversion auprès de la Mutualité Sociale Agricole (MSA).
Cette pension est octroyée dans les mêmes conditions que pour les assurés du privé (voir partie précédente). Seule différence, il n’y a pas de droit à réversion dès 51 ans si le/la défunt(e) est décédé avant le 01/01/2009 (ou a disparu avant le 01/01/2008).
L’assuré décédé était avocat (Cnbf)
Si votre conjoint ou ex-conjoint était avocat libéral, vous pouvez éventuellement prétendre à une pension de réversion versée par la Cnbf.
Petite particularité de cette pension de réversion ; elle est accessible sans condition d'âge, ni de ressources.
En revanche, vous devez devez avoir été marié(e) au moins 5 ans avec l'assuré décédé, sauf si enfant est issu de votre mariage.
Autre condition, vous ne devez pas être remarié(e).
En cas de pluralité des mariages, les droits à la réversion de base sont partagés entre les ex-conjoints non remariés au prorata des durées de mariage respectives.
Par ailleurs, à défaut de conjoint survivant ou d’ex-conjoint ou en cas de remariage, la pension de réversion de base est reversée aux enfants jusqu’à leur 21 ans.
Enfin, le montant de votre pension de réversion est égal à 50 % du montant de la retraite de base que percevait ou aurait dû percevoir votre époux(se) ou ex-époux(se) décédé(e).
EXEMPLE
Monsieur Christophe percevait une retraite de base de 16 000 € brut par an.
Il a été marié 2 fois : une première fois avec Marie pendant 10 ans et une seconde fois avec Joëlle pendant 15 ans. En tout, il a été marié pendant 25 ans. Ses deux mariages ont donné lieu à un divorce.
Les pensions de réversion complémentaires se répartiront de la manière suivante :
Marie : 16 000 X 50 % X 10/25 = 3 200 € par an
Joëlle : 20 000 X 50 % X 15/25 = 4 800 € par an
Si Joëlle décède, Marie récupère l’intégralité de la réversion de base, soit 50 % de 16 000 € = 8 000 € brut annuel. Par contre, si Joëlle se remarie, elle perdra ses droits sans que la part de Marie ne soit augmentée.
Pension de réversion dans les régimes de retraite complémentaire
Les régimes complémentaires de retraite de votre conjoint ou ex-conjoint décédé peuvent également, sous conditions, vous verser une pension de réversion.
L’assuré décédé était salarié du privé ou était salarié agricole (Agirc-Arrco)
Si votre conjoint(e) ou ex-conjoint(e) décédé(e) était salarié du privé ou était salarié agricole, vous pouvez demander à bénéficier d’une pension de réversion auprès de l’Agirc-Arrco. Elle vous est octroyée si vous remplissez certaines conditions, à savoir :
- De mariage ;
- D’âge ;
- De non-remariage.
Aucune condition de ressources n’est requise pour bénéficier de la pension de réversion Agirc-Arrco.
D'ailleurs, vous pouvez bénéficier de cette allocation même si vous n’avez pas droit à la pension de réversion versée par le régime de base de votre époux(se) ou ex-époux(se) décédé(e).
Condition de mariage
Vous devez être ou avoir été marié(e) avec la personne décédée (ou disparue depuis plus d’un an) pour prétendre à une pension de réversion Agirc-Arrco. Autrement dit, si vous étiez pacsé(e) ou si vous viviez en concubinage avec le/la défunt(e), vous n’avez aucun droit à la pension de réversion.
Pour apprécier votre éligibilité à la pension de réversion, la durée de votre mariage avec le/la défunt(e) n’est pas prise en compte. Qu’il ait duré 6 mois, 1 an, 10 ans ou 30 ans, cela n’a pas d’importance ! Notez que certains régimes de retraite imposent quant à eux que le mariage ait duré un certain temps pour ouvrir droit à la pension de réversion.
Condition d'âge
Vous devez avoir au moins 55 ans pour toucher la pension de réversion.
Elle peut être versée, quel que soit votre âge si :
- Vous avez deux enfants à charge au moment du décès de votre conjoint(e) ou ex-conjoint(e) ;
- Vous êtes invalide au moment du décès ou ultérieurement.
Notez que si vous cessez d’être invalide, le versement de la réversion est interrompu. Il pourra reprendre dès que vous aurez atteinte à la condition d’âge requise, soit 55 ans.
Condition de non-remariage
Vous ne devez pas être remarié(e) pour toucher la pension de réversion. En effet, le remariage éteint définitivement votre droit à la réversion Agirc-Arrco. Autrement dit, si la pension de réversion était versée avant le remariage, elle est définitivement supprimée ensuite.
Cela vaut même si ce nouveau mariage est suivi d’un divorce ou du décès de votre nouveau conjoint.
En revanche, le Pacs ou le concubinage n’éteint pas votre droit à la pension de réversion.
L'assuré décédé était artisan, commerçant ou industriel (RCI)
Si votre conjoint(e) ou ex-conjoint(e) décédé était artisan, commerçant ou industriel, vous pouvez demander à bénéficier d’une pension de réversion auprès du régime complémentaire des indépendants (RCI).
Les conditions de réversion dans le régime complémentaire RCI sont sensiblement les mêmes que dans le régime de base. La différence majeure se situe au niveau des ressources du conjoint survivant. Elles ne doivent pas excéder 94 200 € en 2025.
Si la somme des ressources et de la pension de réversion complémentaire dépasse ce plafond, le montant de la réversion complémentaire sera diminué de la différence.
Réversion complémentaire - Régime général sous le statut de travailleur indépendant |
|
Mariage |
Obligatoire |
Remariage |
Le conjoint divorcé et remarié conserve le droit à la pension de réversion |
Age |
Au moins 55 ans |
Ressources |
Ne doivent pas excéder 94 200 € en 2025 |
Montant |
60 % de la pension |
Le montant de la pension de réversion dans le régime complémentaire RCI est égal à 60 % des points de l’assuré décédé.
EXEMPLE
Monsieur Paul est veuf. Il a fait une demande de pension de réversion sur la pension de retraite de sa défunte épouse. S’il remplit les conditions d’obtention de la pension de réversion, Monsieur Paul peut espérer toucher 60 % de la pension de retraite complémentaire de Madame Lise.
Madame Paul touchait une pension de retraite complémentaire de 15 000 euros par an.
Monsieur Paul pourra percevoir une pension de réversion complémentaire de :
15 000 X 0,6 = 9 000 € par an
L’assuré décédé était fonctionnaire
Si votre conjoint ou ex-conjoint était fonctionnaire, vous pouvez, sous conditions bénéficier d’une pension de réversion par son régime de retraite complémentaire.
Pour en savoir plus sur la pension de réversion des fonctionnaires, n’hésitez pas à consulter notre question pratique dédiée : Pension de réversion des fonctionnaires : conditions, demande, montant, majoration…
L’assuré décédé était professionnel libéral
Si votre conjoint(e) ou ex-conjoint(e)était professionnel libéral, vous pouvez, sous couvert d’en remplir les conditions, demander à bénéficier d’une pension de réversion versée par sa caisse de retraite complémentaire.
Selon la profession qu’il exerçait, la caisse de retraite complémentaire qui verse la pension de réversion n’est pas la même.
Il relevait de la Cipav
Votre conjoint(e) ou ex-conjoint(e) était professionnel libéral affilié à la Cipav : vous pouvez éventuellement prétendre à une pension de réversion versée par ce régime. Pour cela, vous devez remplir certaines conditions, à savoir :
- De mariage ;
- D’âge ;
- De non-remariage.
Aucune condition de ressources n’est requise pour bénéficier de la pension de réversion de la Cipav.
Notez que cette caisse prévoit également un dispositif spécifique pour les orphelins d’assurés décédés.
Condition de mariage
Vous devez être ou avoir été marié(e) avec la personne décédée pour prétendre à une pension de réversion de la Cipav. Autrement dit, si vous étiez uniquement pacsé(e) ou si vous viviez en concubinage avec le/la défunt(e), vous n’avez aucun droit à la pension de réversion.
Pour apprécier votre éligibilité à la pension de réversion, la durée de votre mariage avec le/la défunt(e) n’est pas prise en compte. Qu’il ait duré 6 mois, 1 an, 10 ans ou 30 ans, cela n’a pas d’importance ! Notez que certains régimes de retraite imposent quant à eux que le mariage ait duré un certain temps pour ouvrir droit à la pension de réversion.
Condition d'âge
Vous devez avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite, lequel varie selon votre année de naissance, pour bénéficier de la pension de réversion.
La réforme des retraites de 2023 ayant fait évoluer l’âge légal de départ à la retraite, ce dernier est désormais compris entre 62 et 64 ans selon votre date de naissance, à savoir :
Date de naissance |
Âge minimum de départ en retraite |
Année 1953 |
61 ans et 2 mois |
Année 1954 |
61 ans et 7 mois |
De janvier 1955 au 31 août 1961 |
62 ans |
Du 1er septembre au 31 décembre 1961 |
62 ans et 3 mois |
1962 |
62 ans et 6 mois |
1963 |
62 ans et 9 mois |
1964 |
63 ans |
1965 |
63 ans et 3 mois |
1966 |
63 ans et 6 mois |
1967 |
63 ans et 9 mois |
1968 et après |
64 ans |
Condition de non-remariage
Vous ne devez pas être remarié(e) pour prétendre à la pension de réversion de la Cipav. Et pour cause, le remariage éteint définitivement votre droit à la réversion.
Comprenez bien, si la pension de réversion était versée avant le remariage, elle est définitivement supprimée ensuite. Cela vaut même si ce nouveau mariage est suivi d’un divorce ou du décès de votre nouveau conjoint.
En revanche, le Pacs ou le concubinage n’éteint pas votre droit à la pension de réversion.
Il était expert-comptable ou commissaire aux comptes (Cavec)
Votre époux(se) ou ex-époux(se) était un expert-comptable ou commissaire aux comptes relevant de la Cavec ? Vous pouvez éventuellement prétendre à une pension de réversion versée par ce régime. Pour ce faire, vous devez remplir certains conditions, à savoir :
- De mariage ;
- D’âge ;
- De non-remariage.
Aucune condition de ressources n’est requise pour bénéficier de la pension de réversion de la Cavec.
Notez que cette caisse prévoit également un dispositif spécifique pour les orphelins d’assurés décédés.
Condition de mariage
Vous devez être ou avoir été marié(e) au moins 2 ans avec la personne décédée pour prétendre à une pension de réversion de la Cavec. Si vous étiez uniquement pacsé(e) ou si vous viviez en concubinage avec le/la défunt(e), vous n’avez aucun droit à la pension de réversion.
Si au moins un enfant est né de votre union, aucune condition de durée du mariage n’est demandée. Autrement dit, vous aurez le droit à la pension de réversion quand même votre mariage a duré moins de 2 ans.
Condition d'âge
Vous devez avoir 60 ans pour bénéficier de la pension de réversion de la Cavec.
Condition de non-remariage
Vous ne devez pas être remarié(e). Et pour cause, le remariage éteint définitivement votre droit à la réversion.
Pour bien comprendre, si la pension de réversion était versée avant le remariage, elle est définitivement supprimée par la suite. Cela vaut même si ce nouveau mariage est suivi d’un divorce ou du décès de votre nouveau conjoint.
En revanche, le Pacs ou le concubinage n’éteint pas votre droit à la pension de réversion.
Il était auxiliaire médical (Carpimko)
Votre époux(se) ou ex-époux(se) était un auxiliaire médical relevant de la Carpimko ? Vous pouvez éventuellement prétendre à une pension de réversion versée par ce régime. Pour ce faire, vous devez remplir certaines conditions, à savoir :
- De mariage ;
- D’âge ;
- De non-remariage.
Aucune condition de ressources n’est requise pour bénéficier de la pension de réversion de la Carpimko.
Notez que cette caisse prévoit également un dispositif spécifique pour les orphelins d’assurés décédés.
Condition de mariage
Vous devez être ou avoir été marié(e) au moins 2 ans avec la personne décédée pour prétendre à une pension de réversion de la Carpimko. Si vous étiez uniquement pacsé(e) ou si vous viviez en concubinage avec le/la défunt(e), vous n’avez aucun droit à la pension de réversion.
Si au moins un enfant est né de votre union, aucune condition de durée du mariage n’est demandée. Autrement dit, vous aurez le droit à la pension de réversion quand même votre mariage a duré moins de 2 ans.
Condition d'âge
En principe, vous devez avoir au moins 65 ans pour bénéficier de la pension de réversion de la Carpimko.
En revanche, dans certaines situations, vous pouvez y avoir droit plus tôt :
- Entre 60 et 64 ans si vous êtes en situation d'inaptitude au travail ;
- Dès 55 ans si aucun droit à la rente de survie ne vous est ouvert au titre du régime invalidité-décès (RID).
Condition de non-remariage
Vous ne devez pas être remarié(e). Et pour cause, le remariage éteint définitivement votre droit à la réversion.
Pour bien comprendre, si la pension de réversion était versée avant le remariage, elle est définitivement supprimée par la suite. Cela vaut même si ce nouveau mariage est suivi d’un divorce ou du décès de votre nouveau conjoint.
En revanche, le Pacs ou le concubinage n’éteint pas votre droit à la pension de réversion.
Il était pharmacien (Cavp)
Votre époux(se) ou ex-époux(se) était un pharmacien relevant de la Cavp ? Vous pouvez éventuellement prétendre à une pension de réversion versée par ce régime. Pour ce faire vous devez remplir certaines conditions, à savoir :
- De mariage ;
- D’âge ;
Aucune condition de ressources n’est requise pour bénéficier de la pension de réversion de la Cavp.
Notez que cette caisse prévoit également un dispositif spécifique pour les orphelins d’assurés décédés.
Condition de mariage
Vous devez avoir été marié(e) avec la personne décédée. En revanche, contrairement à certains régimes de retraite complémentaire, aucune condition de durée de mariage n’est requise.
De la même manière, votre remariage n’éteint pas votre droit à pension de réversion.
Condition d'âge
Vous devez avoir au moins 60 ans pour prétendre à la pension de réversion de la Cavp.
Il était médecin (Carmf)
Votre époux(se) ou ex-époux(se) était un médecin relevant de la Carmf ? Vous pouvez éventuellement prétendre à une pension de réversion versée par ce régime. Pour ce faire, vous devez remplir certaines conditions, à savoir :
- De mariage ;
- D’âge ;
- De non-remariage.
Aucune condition de ressources n’est requise pour bénéficier de la pension de réversion de la Carmf.
Notez que cette caisse prévoit également un dispositif spécifique pour les orphelins d’assurés décédés.
Condition de mariage
Vous devez être ou avoir été marié(e) au moins 2 ans avec la personne décédée (sauf dérogation statutaire) pour prétendre à une pension de réversion de la Carmf. Si vous étiez uniquement pacsé(e) ou si vous viviez en concubinage avec le/la défunt(e), vous n’avez aucun droit à la pension de réversion
Si au moins un enfant est né de votre union, aucune condition de durée du mariage n’est demandée. Autrement dit, vous aurez le droit à la pension de réversion quand même votre mariage a duré moins de 2 ans.
Condition d'âge
Vous devez avoir au moins 60 ans pour prétendre à la pension de réversion de la Carmf.
Condition de non-remariage
Vous ne devez pas être remarié(e) pour prétendre à la pension de réversion de la Carmf. Et pour cause, le remariage éteint définitivement votre droit à la réversion.
Comprenez bien, si la pension de réversion était versée avant le remariage, elle est définitivement supprimée ensuite. Cela vaut même si ce nouveau mariage est suivi d’un divorce ou du décès de votre nouveau conjoint.
Notez que le Pacs et le concubinage éteignent également votre droit à la pension de réversion.
À NOTER
Si vous avez eu ou élevé au moins 3 enfants, sachez que vous pouvez également bénéficier d’une majoration de 10 % sur le montant votre pension de réversion.
Il était chirurgien-dentiste (Carcdsf)
Votre époux(se) ou ex-époux(se) était un chirurgien-dentiste relevant de la Carcdsf ? Vous pouvez éventuellement prétendre à une pension de réversion versée par ce régime. Pour ce faire, vous devez remplir certaines conditions, à savoir :
- De mariage ;
- D’âge ;
- De non-remariage.
Aucune condition de ressources n’est requise pour bénéficier de la pension de réversion de la Carcdsf.
Notez que cette caisse prévoir également un dispositif spécifique pour les orphelins d’assurés décédés (ne concerne pas les sage-femmes).
Condition de mariage
Vous devez être ou avoir été marié(e) au moins 2 ans avec la personne décédée pour prétendre à une pension de réversion de la Carcdsf. Si vous étiez uniquement pacsé(e) ou si vous viviez en concubinage avec le/la défunt(e), vous n’avez aucun droit à la pension de réversion
Si au moins un enfant est né de votre union, aucune condition de durée du mariage n’est demandée. Autrement dit, vous aurez le droit à la pension de réversion quand même votre mariage a duré moins de 2 ans.
Condition d'âge
En principe, vous devez avoir au moins 65 ans pour bénéficier de la pension de réversion de la Carcdsf.
En revanche, dans certaines situations, vous pouvez y avoir droit plus tôt :
- Entre 60 et 64 ans si vous êtes en situation d'inaptitude au travail ;
- Dès 55 ans si aucun droit à la rente de survie ne vous est ouvert au titre du régime invalidité-décès (RID).
Condition de non-remariage
Vous ne devez pas être remarié(e) pour prétendre à la pension de réversion de la Cacdsf. Et pour cause, le remariage éteint définitivement votre droit à la réversion.
Comprenez bien, si la pension de réversion était versée avant le remariage, elle est définitivement supprimée ensuite. Cela vaut même si ce nouveau mariage est suivi d’un divorce ou du décès de votre nouveau conjoint.
Il était sage-femme (Carcdsf)
Votre époux(se) ou ex-époux(se) était sage-femme et relevait de la Carcdsf ? Vous pouvez éventuellement prétendre à une pension de réversion versée par ce régime. Pour ce faire, vous devez remplir certaines conditions, à savoir :
- De mariage ;
- D’âge ;
- De non-remariage.
Aucune condition de ressources n’est requise pour bénéficier de la pension de réversion de la Carcdsf.
Condition de mariage
Vous devez être ou avoir été marié(e) au moins 2 ans avec la personne décédée pour prétendre à une pension de réversion de la Carcdsf. Si vous étiez uniquement pacsé(e) ou si vous viviez en concubinage avec le/la défunt(e), vous n’avez aucun droit à la pension de réversion
Si au moins un enfant est né de votre union, aucune condition de durée du mariage n’est demandée. Autrement dit, vous aurez le droit à la pension de réversion quand même votre mariage a duré moins de 2 ans.
Condition d'âge
Vous devez avoir au moins 65 ans pour bénéficier de la pension de réversion de la Carcdsf.
En cas d’inaptitude, vous pouvez y avoir droit plus tôt, à savoir dès 60 ans.
Condition de non-remariage
Vous ne devez pas être remarié(e) pour prétendre à la pension de réversion de la Carcdsf. Et pour cause, le remariage éteint définitivement votre droit à la réversion.
Comprenez bien, si la pension de réversion était versée avant le remariage, elle est définitivement supprimée ensuite. Cela vaut même si ce nouveau mariage est suivi d’un divorce ou du décès de votre nouveau conjoint.
Il était agent général d’assurance (Cavamac)
Votre époux(se) ou ex-époux(se) était un agent général d’assurance relevant de la Cavamac ? Vous pouvez éventuellement prétendre à une pension de réversion versée par ce régime. Pour ce faire, vous devez remplir certaines conditions, à savoir :
- De mariage ;
- D’âge.
Aucune condition de ressources n’est requise pour bénéficier de la pension de réversion de la Cavamac.
Notez que cette caisse prévoit également un dispositif spécifique pour les orphelins d’assurés décédés.
Condition de mariage
Vous devez avoir été marié(e) avec la personne décédée. En revanche, contrairement à certains régimes de retraite complémentaire, aucune condition de durée de mariage n’est requise.
De la même manière, votre remariage n’éteint pas votre droit à pension de réversion.
Condition d'âge
Vous devez avoir au moins 65 ans pour prétendre à la pension de réversion de la Cavamac.
Il était avocat (Cnbf)
Votre époux(se) ou ex-époux(se) était un avocat relevant de la Cnbf ? Vous pouvez éventuellement prétendre à une pension de réversion versée par ce régime. Pour ce faire, vous devez remplir certaines conditions, à savoir :
- De mariage ;
- D’âge ;
- De non-remariage.
Aucune condition de ressources n’est requise pour bénéficier de la pension de réversion de la Cnbf.
Notez que cette caisse prévoit également un dispositif spécifique pour les orphelins d’assurés décédés.
Condition de mariage
Vous devez être ou avoir été marié(e) au moins 5 ans avec la personne décédée pour prétendre à une pension de réversion de la Cnbf. Si vous étiez uniquement pacsé(e) ou si vous viviez en concubinage avec le/la défunt(e), vous n’avez aucun droit à la pension de réversion.
Si au moins un enfant est né de votre union, aucune condition de durée du mariage n’est demandée. Autrement dit, vous aurez le droit à la pension de réversion quand même votre mariage a duré moins de 5 ans.
Condition d’âge
Vous devez avoir au moins 50 ans pour bénéficier de la pension de réversion de la Cnbf.
Condition de non-remariage
Vous ne devez pas être remarié(e). Et pour cause, le remariage éteint définitivement votre droit à la réversion.
Pour bien comprendre, si la pension de réversion était versée avant le remariage, elle est définitivement supprimée par la suite. Cela vaut même si ce nouveau mariage est suivi d’un divorce ou du décès de votre nouveau conjoint.
En revanche, le Pacs ou le concubinage n’éteint pas votre droit à la pension de réversion.
Retraite complémentaire : quel est le montant de votre pension de réversion ?
Dans les régimes complémentaires, le montant de votre pension de réversion est généralement égal à 60 % de la retraite dont bénéficiait ou aurait pu bénéficier votre conjoint(e) ou ex conjoint(e) décédé(e).
Notez toutefois que certains régimes présentent quelques spécificités. Par exemple, si votre conjoint(e) ou ex-conjoint(e) relevait de la Cavec, le montant de votre pension de réversion est égal à :
- 60 % de la pension de votre conjoint(e) ou ex-conjoint(e) pour les points acquis à compter du 1er janvier 2009 ;
- Et à 50 % de la pension pour les points acquis avant cette date.
Aussi, à la Cavec et à la Cipav, pour les années où votre époux a versé la cotisation facultative de conjoint, vous bénéficiez de l’intégralité des points enregistrés.
Enfin, à la Cavamac, votre pension de réversion est bien égale à 60 % des points de retraite complémentaire acquis par l’assuré décédé, mais c'est à condition que le nombre de points acquis par ce dernier soit d’au moins 1500 points.
Retraite complémentaire : comment est calculée votre pension de réversion ?
De manière générale, dans les régimes complémentaires, pour calculer le montant de votre pension de réversion, on utilise la formule suivante :
Points X 60 % X Valeur de point
EXEMPLE
Monsieur Paul est veuf. Il a fait une demande de pension de réversion sur la pension de retraite de sa défunte épouse. S’il remplit les conditions d’obtention de la pension de réversion, Monsieur Paul peut espérer toucher 60 % de la pension de retraite complémentaire de Madame Lise.
Madame Paul touchait une pension de retraite complémentaire de 15 000 euros par an.
Monsieur Paul pourra percevoir une pension de réversion complémentaire de :
15 000 X 0,6 = 9 000 € par an
Vous n’êtes pas seul(e) à avoir été marié(e) avec l’assuré décédé : la pension de réversion sera-t-elle partagée ?
En présence de plusieurs ex-conjoints répondant aux conditions, les droits à la pension de réversion sont partagés au prorata de la durée de chaque mariage.
Sachez aussi que dans certains régimes, notamment le régime complémentaire des pharmaciens, des auxiliaires médicaux, des experts et les professionnels affiliés à la CIPAV, le décès d’un des ex-conjoints accroît la part des autres.
EXEMPLE
Monsieur Johnny avait été pharmacien, il percevait une retraite complémentaire de 30 000 € brut par an.
Monsieur Johnny a été marié 2 fois : une première fois avec Sylvie pendant 10 ans et une seconde fois avec Laetitia pendant 15 ans. En tout il a été marié pendant 25 ans. Il a divorcé à deux reprises.
Les pensions de réversion complémentaire se répartiront de la manière suivante :
Sylvie : 30 000 X 60 % X 10/25 = 7 200 € par an
Laetitia : 30 000 X 60 % X 15/25 = 10 800 € par an
Si Laetitia décède, Sylvie récupère l’intégralité de la réversion complémentaire, soit 60 % de 30 000 € = 18 000 € brut annuel.
Comment faire votre demande de pension de réversion ?
Vous pouvez demander votre pension de réversion sur internet ou par courrier.
Faire votre demande de pension de réversion en ligne
Vous pouvez faire votre demande de pension de réversion en ligne, sur internet, directement depuis votre compte retraite. Il s’agit de la façon la plus simple de le faire ! En plus, c’est très pratique, vous n’avez qu’une seule demande de pension de réversion à faire pour tous les régimes retraite auxquels était affiliée la personne décédée.
Pour cela, vous devez suivre les 5 étapes suivantes :
- Vous connecter à votre espace personnel depuis le site info-retraite.fr ;
- Accéder au service « Demander une retraite de réversion ».
- Vérifier et renseigner les informations demandées. N’oubliez pas d’ajouter les documents justificatifs nécessaires. Notez que vous pouvez faire votre demande de pension de réversion et déposer vos justificatifs immédiatement, ou les enregistrer pour une durée maximum de 90 jours et revenir plus tard pour finaliser votre demande.
- Valider votre demande afin qu’elle soit transmise au(x) régime(s) de retraite concerné(s).
- Suivre l’avancement de votre dossier.
Vous n'avez pas encore de compte retraite ? Créez-en un ! Là encore, rien de plus simple, il vous suffit de suivre les étapes suivantes :
- Cliquer sur « Mon espace personnel » depuis le site info-retraite.fr ;
- Cliquer ensuite sur « Je crée mon espace personnel » ;
- Renseigner les informations qui vous sont demandées : nom, prénom, numéro de sécurité sociale, adresse mail...
Et voilà, le tour est joué ! Ne vous reste plus qu'à suivre la procédure expliquée plus haut pour réaliser votre demande de pension de réversion.
Faire votre demande de pension de réversion par courrier
Si vous préférez, vous pouvez également faire votre demande de pension de réversion par courrier.
Pour cela, il vous suffit d’adresser, de préférence à l’organisme de la dernière activité professionnelle de la personne décédée, le formulaire de demande de retraite de réversion. Ce document droit être complété, signé et accompagné de tous les justificatifs demandés, à savoir :
- Une photocopie d’un justificatif d’état civil (voir ci-dessous) ;
- Un relevé d’identité bancaire RIB ou de caisse d’épargne (Rice) ;
- Une photocopie de vos deux derniers avis d’impôt sur le revenu ou de vos deux derniers avis de situation déclarative à l’impôt sur le revenu et, si vous vivez en couple, une photocopie des deux derniers avis d’impôt sur le revenu ou des deux derniers avis de situation déclarative à l’impôt sur le revenu de votre concubin ou de votre partenaire pacsé ;
- Une photocopie de l’acte de naissance du conjoint ou de l’ex-conjoint décédé comportant les mentions marginales.
Et, selon votre situation, vous devez éventuellement joindre :
Notez que si votre dossier est complet dès le dépôt de votre demande et que vous remplissez les conditions d’attribution de la pension de réversion, vous bénéficierez d’une garantie de versement de votre retraite.
Si tel est le cas, en principe, vous recevrez votre premier paiement dans un délai de 4 mois maximum à compter de la date de réception de votre dossier par la caisse de retraite.
Pension de réversion : quand est-elle versée ?
Votre pension de réversion est versée tous les mois, en même temps que la pension de retraite. Selon l'organisme de retraite, la date peut être différente.
Pour connaître les calendriers de versement des pensions de réversion par organisme, n'hésitez pas à consulter notre article dédié : À quelle date est versée ma retraite complémentaire ?
Autres questions sur la pension de réversion
Vous avez d’autres questions sur la pension de réversion ? Nous y répondons dans cette partie.
Votre pension de réversion est-elle imposable ?
Oui, votre pension de réversion est imposable à l’impôt sur le revenu. Toutefois, elle bénéficie de l’abattement de 10 % accordée aux pensions de retraite déclarées.
S’agissant des prélèvements sociaux, ils sont appliqués à la source par la caisse de retraite sur le montant brut de votre pension de réversion.
Pouvez-vous cumuler une pension de réversion avec d’autres revenus ?
Vous pouvez cumuler votre pension de revenus avec des revenus professionnels, dans une certaine limite (dépend des régimes). En revanche, vous ne pouvez pas la cumuler avec l’allocation veuvage et la pension d’invalidité de veuf ou de veuve.
Dans le où vous seriez invalide, vous pouvez percevoir une pension d’invalidité de veuf(ve) qui correspond à la réversion. Vous ne percevez alors plus de pension d’invalidité.
En cas de remariage, vous ne percevez plus la pension d’invalidité de veuf(ve), mais vous pouvez de nouveau prétendre à une pension d’invalidité.
Vous êtes veuve de guerre d’un ancien combattant : avez-vous droit à une pension de réversion ?
L’ancien combattant militaire de plus de 65 ans, titulaire de la carte du combattant, peut bénéficier d’une pension de retraite du combattant de 835,64 € en 2025. Cette pension de retraite n’est pas réversible. Les veuves ou veufs de guerre ont droit à une pension lorsqu’ils sont dans l’une des situations suivantes :
- Les conjoints survivants des militaires et marins dont la mort a été causée par des blessures ou suite à des blessures reçues au cours d'événements de guerre ou par des accidents ou suite à des accidents éprouvés par le fait ou à l'occasion du service
- Les conjoints survivants des militaires et marins dont la mort a été causée par des maladies contractées ou aggravées par suite de fatigue, dangers ou accidents survenus par le fait ou à l'occasion du service, ainsi que les conjoints survivants de militaires et marins morts en jouissance d'une pension définitive ou temporaire correspondant à une invalidité égale ou supérieure à 85 % ou en possession de droits à cette pension
- Les conjoints survivants des militaires et marins morts en jouissance d'une pension définitive ou temporaire correspondant à une invalidité égale ou supérieure à 60 % ou en possession de droits à cette pension
L’attribution de cette pension est soumise à conditions.