« Vieillesse-survie » et « santé » représentent 81 % des prestations sociales en 2017 (rapport DREES)

PUBLIÉ LE :
« Vieillesse-survie » et « santé » représentent 81 % des prestations sociales en 2017 (rapport DREES)
Adobe Stock

Pour la première fois depuis 2008, le solde du système français de Protection sociale redevient excédentaire en 2017, pour s’établir à 5,2 millions d’euros. Cet excédent est la résultante d’une augmentation plus rapide des ressources (779,7 milliards d’euros), +2,8 % par rapport à 2016, portées par un contexte économique favorable alors que les dépenses (774,5 milliards d’euros) progressent moins vite (+1,8 % par rapport à 2016).

Cette même année, en France comme en Europe, l’activité économique accélère en 2017 : l’ensemble des pays de l’Union européenne (UE) affiche une croissance positive.

Ces chiffres nous parviennent de la DREES qui publie « La protection sociale en France et en Europe en 2017 ». Un ouvrage qui détaille les évolutions récentes des prestations sociales pour les différents risques (santé, vieillesse-survie, famille, emploi, logement, pauvreté-exclusion sociale), comparées à celles des autres pays membres de l’Union européenne.

Les prestations « vieillesse-survie » et « santé » restent contenues

En France, les prestations « vieillesse-survie » et « santé » représentent 81 % des dépenses de Protection sociale. Selon la DREES, leurs progressions restent contenues.

En 2017, les prestations du risque vieillesse-survie représentent 45 % des prestations sociales versées (331,1 milliards d’euros). Cette part progressent de manière modérée (+1,7 %) depuis plusieurs années, en raison d’une évolution contenue des effectifs de retraités, due aux effets de la réforme des retraites de 2010, ainsi que du faible niveau de revalorisation des pensions. En Europe, il s’agit du premier poste de dépense également.

Les prestations liées à la santé représentent 35 % des prestations versées (255,8 milliards d’euros). En 2017, elles progressent à un rythme similaire à celui des années précédentes (+2,1 %, après +2,2 % en 2016). Au sein de l’UE-15, les dépenses de maladie-soins et de santé ralentissent depuis 2010.

Les prestations du risque pauvreté et exclusion sociale augmentent de façon soutenue

Les autres prestations sociales – emploi, famille, logement, pauvreté et exclusion sociale – évoluent à des rythmes plus contrastés.

Les dépenses liées à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale augmentent de +5,9 % en 2017 et les prestations familiales de +1,1 %.

La croissance du risque emploi est maintenue à +0,1 % par l’amélioration du marché de l’emploi et les mesures législatives limitent à nouveau la croissance des dépenses d’aides au logement à +0,8 % en 2017 contre +1,3 % en 2016.

La Protection sociale en Europe

En 2016, la France est le pays de l’Union européenne qui consacre la part la plus importante de sa richesse nationale à la Protection sociale : 32,1 %.

En 2016, l’UE des 28 consacre 27,1 % de son PIB aux prestations sociales (4 000 milliards d’euros). Ce pourcentage varie d’un pays à l’autre selon les tendances démographiques, les différences de niveaux de vie, la diversité des systèmes de protection sociale, ainsi que des facteurs institutionnels et socio-économiques.

Les différences sont très marquées entre les membres de l’UE des 15, qui consacrent 27,9 % du PIB à la Protection sociale, et les treize nouveaux membres ayant adhéré à l’UE depuis 2004, qui y consacrent 18,3 % en moyenne de leur PIB.

Comme c’est le cas en France, les dépenses des prestations sociales diminuent en Europe depuis plusieurs années compte tenu à la fois des réformes engagées, qui modèrent la croissance des montants versés, et du rebond économique intervenu dans certains États.

Cet article issu de Previssima.fr est soumis au droit d'auteur, protégé par un logiciel anti-plagiat. Toute reproduction, rediffusion ou commercialisation totale ou partielle du contenu, sans l’autorisation expresse de la société Previssima, est interdite. Les informations diffusées sur Previssima.fr (hors forum) sont toutes vérifiées par un service juridique spécialisé. Toutefois, Previssima ne peut garantir l'exactitude ou la pertinence de ces données. L'utilisation des informations et contenus disponibles sur l'ensemble du site ne peuvent en aucun cas engager la responsabilité de Previssima.