Vers une meilleure prise en charge psychologique des fausses couches ?

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Vers une meilleure prise en charge psychologique des fausses couches ?
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Ce mercredi 1er mars, la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité une proposition de loi de la députée MoDem de Loire-Atlantique Sandrine Josso, visant à favoriser l'accompagnement psychologique des couples confrontés à une fausse couche.

Il faut savoir que la fausse couche concerne 200 000 femmes par an France, soit environ 15 % des grossesses. Elle correspond à une interruption spontanée de la grossesse survenant de manière précoce avant la 14e semaine d’aménorrhée et tardive entre la 14e et la 22e semaine d’aménorrhée.

Si elle est souvent banalisée, elle ne laisse pas indemne. Sur le sujet, la proposition de loi évoque les résultats d’une étude de cohorte publiée dans l’American Journal of Obstetrics and Gynecology, qui indique que suite à une fausse couche ou une grossesse extra-utérine, près d’une femme sur trois souffrirait de stress post‑traumatique, avec des symptômes de reviviscence, d’évitement et d’hypervigilance neurovégétative pouvant perdurer, pour une personne sur six, jusqu’à neuf mois. 25 % des femmes interrogées présenteraient des symptômes d’anxiété modérée à sévère et 10 % d’entre elles souffriraient de dépression.

« Au‑delà des symptômes physiques associés (hémorragies, douleurs) et de l’accompagnement médical indispensable, un soutien psychologique peut s’avérer nécessaire pour permettre aux femmes qui subissent l’arrêt de leur grossesse de faire face à la double perte que représentent la perte réelle de l’embryon ou du fœtus et la perte symbolique de la réalisation du désir d’enfant », indique par ailleurs l’exposé des motifs.

Afin d’améliorer la prise en charge des personnes confrontées, le texte souhaite imposer la prise en charge d'un suivi psychologique par l'Assurance maladie, et instaurer l'obligation d'informer toutes les victimes de l'existence de cette aide.

Dans cette dynamique, les agences régionales de santé (ARS) devront mettre en place un parcours d'accompagnement dès le 1er septembre 2023, en collaboration avec plusieurs professionnels (médecins, sages femmes, psychologues, etc.) dans le cadre d’une prise en charge pluridisciplinaire.

Le texte sera débattu à l’Assemblée nationale le 8 mars prochain.

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