Troubles « dys » : l’HAS publie un guide pour améliorer le parcours de soins

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Troubles « dys » : l’HAS publie un guide pour améliorer le parcours de soins
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Les troubles spécifiques du langage et des apprentissages (TSLA), encore appelés les troubles « dys », concernent 8 % des enfants d’âge scolaire et constituent un vrai problème de santé publique.

Alors que depuis 20 ans de nombreux travaux ont été réalisé dans le domaine, l’offre de soin a été jugée en 2013 comme « hétérogène et inégale » par un rapport de la Commission nationale de la naissance et de la santé de l’enfant (CNNSE).

Pour remédier à cela, la Haute autorité de santé (HAS) édite ce 31 janvier un guide à destination des médecins et des enseignants, qui a pour objectif d’améliorer la détection et le parcours de soins coordonné des enfants atteints de troubles « dys ».

Que recouvrent les troubles « dys » ?

Les troubles « dys » constituent des troubles de l’apprentissage résultants d’une anomalie du système cognitif.

Divers troubles « dys » sont répertoriés. Parmi eux :

  • La dyslexie : difficulté à identifier les mots qui entrave la lecture
  • La dysphasie : déficit au niveau de la communication orale et verbale
  • La dyspraxie : difficulté à effectuer des mouvements coordonnés
  • La dysorthographie : difficulté dans l'acquisition et la maîtrise des règles orthographiques
  • La dysgraphie : difficulté dans l’apprentissage de la lecture

Un parcours de santé gradué avec 3 niveaux de recours aux soins

Ce guide HAS a été élaboré dans « l’objectif de favoriser une offre de soin adaptée à la sévérité ou à la complexité du trouble de chaque enfant ».

Le parcours de santé a été organisé en 3 niveaux, classés selon « la sévérité ou la complexité des troubles », afin que le parcours de soin « soit adapté à la spécificité de chacun des enfants et d'une qualité homogène sur l'ensemble du territoire » :

  • Niveau 1 : réservé aux prises en charge des cas les « plus simples » en termes de diagnostic et de mise en œuvre thérapeutique. Ce sont les professionnels de proximité qui interviennent : médecin de l’enfant, rééducateurs libéraux en lien avec le médecin de la Protection Maternelle et Infantile (PMI) etc. En cas de prise en charge insuffisante, les soignants du niveau 1 peuvent orienter l’enfant vers un niveau supérieur
  • Niveau 2 : concerne les enfants dont la complexité des troubles nécessite une prise en charge par une équipe pluridisciplinaire spécialisée. Ces équipes, lorsqu’elles existent, sont peu formées et peu structurées sur l’ensemble du territoire. Afin d’assurer à ces enfants un accès à un avis spécialisé dans un délai raisonnable, la HAS décrit le cahier des charges à suivre par les organisations de ce niveau de complexité. Elle détaille la composition des équipes pluridisciplinaires formées aux troubles dys et aux approches neurocognitives. Celles-ci interviennent sous la responsabilité d’un médecin expert - qu’il soit généraliste, pédiatre, neuropédiatre ou d’une autre spécialité
  • Niveau 3 : ce niveau, destiné aux cas les plus sévères ou complexes correspond aux centres de référence des troubles du langage et des apprentissages rattachés à des centres hospitaliers universitaires. Ces centres sont pour beaucoup saturés, à cause des sollicitations fréquentes

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