Ticket-restaurant : l’exécutif se dit prêt à prolonger leur utilisation pour les courses alimentaires

Bonne nouvelle : vous devriez pouvoir continuer à utiliser vos tickets-restaurant pour faire vos courses alimentaires en 2025 !
La secrétaire d’État à la consommation, Laurence Garnier, a en effet indiqué dans une interview au Parisien publiée le 23 octobre que l’exécutif était « favorable » à la prolongation de cette mesure, qui ne devait être que temporaire.
On fait le point.
Titres-restaurant : un régime dérogatoire mis en place en 2022
En temps normal, seuls les produits immédiatement consommables sont payables en ticket-restaurant. Il s’agit, en vrac, des plats cuisinés, conserves, sandwichs, poisson transformé frais, charcuterie, tartes, pizzas, salades, fruits et légumes, pain, etc.
Mais en octobre 2022, le gouvernement avait mis en place une mesure dérogatoire visant à autoriser l’utilisation des titres-restaurant pour acheter des produits alimentaires non-directement consommables : pâtes, riz, poissons et viandes non transformés, beurre, œufs, farine, etc.
Cette mesure, visant à améliorer le pouvoir d’achat des Français dans un contexte d’inflation galopante, ne devait être que temporaire. La loi en faveur du pouvoir d’achat du 16 août 2022 prévoyait ainsi que l’utilisation dérogatoire des TR devait prendre fin le 31 décembre 2023.
Cette mesure, fortement plébiscitée par les Français, avait finalement fait l’objet d’une nouvelle prolongation jusqu’au 31 décembre 2024.
Vers une pérennisation du régime dérogatoire des tickets-restaurants ?
En avril 2024, l’ancienne ministre déléguée Olivia Grégoire avait exprimé son souhait de pérenniser cette mesure. Elle avait ainsi annoncé que le gouvernement présenterait « un texte de loi à la rentrée, dès septembre » sur le sujet. C’était sans compter sur la dissolution de l’Assemblée nationale et la recomposition du gouvernement.
Heureusement, le nouveau gouvernement semble lui aussi prêt à pérenniser – ou du moins prolonger - cette mesure dérogatoire : Laurence Garnier a ainsi expliqué qu’« aujourd’hui, ce que je peux vous dire est que le gouvernement est favorable à prolonger cette dérogation ». Elle a rappelé que plusieurs parlementaires « travaillent à une proposition de loi à ce sujet ».
Du côté des restaurateurs, l’initiative gouvernementale fait grincer des dents. Thierry Marx, président de la principale organisation patronale des restaurateurs, l’Umih, a indiqué que les TR « ont été créés pour les restaurateurs » et que leur extension à la grande distribution les prive d’une manne estimée à « 576 millions d’euros ».
La secrétaire d’État à la consommation se laisse le temps de la discussion : « on va laisser passer le PLF et le PLFSS et je recevrai tous les acteurs en début d’année prochaine ».
Affaire à suivre.