Sondage Humanis : comment les agriculteurs perçoivent-ils leurs couvertures en santé, retraite, et prévoyance ?
Un sondage réalisé par BVA pour le groupe Humanis révèle que si 78 % des chefs d’exploitations agricoles s’estiment bien couverts en santé, il n’en est pas de même pour la retraite. 39 % d’entre eux pensent que leur future pension de retraite ne leur permettra pas du tout de vivre convenablement.
De manière générale, les acteurs de la protection sociale et les offres de couvertures sociales sont mal connus par plus de la moitié des agriculteurs interrogés.
La plupart des agriculteurs sont couverts en santé
78 % des exploitants agricoles interrogés s’estiment bien couverts en matière de remboursement de frais de santé par leur mutuelle.
- 17 % s’estiment très bien couvert
- 61 % s’estiment plutôt bien couvert
- 13 % s’estiment plutôt mal couvert
- 4 % s’estiment très mal couvert
Toutefois, 17 % affirment avoir renoncer à des soins à plusieurs reprises. Les raisons principales invoqués sont :
- Le coût des soins et les dépassements d’honoraires qui restaient à la charge de l’assuré
- Le manque de temps pour s’occuper de sa santé
- Le coût élevé des cotisations de mutuelle (lorsqu’ils ont renoncé à en prendre une)
Par ailleurs, 37 % des agriculteurs ne consultent pas plus d’une fois par an un professionnel de santé même si leur nombre augmente avec l’âge.
Une majorité d’exploitants agricoles couvert en prévoyance
La majorité des agriculteurs interrogés ont une couverture en cas d’arrêt de travail ou d’invalidité (59 %) mais un tiers n’a rien prévu (32 %). Ils sont également 13 % à avoir mis de l’argent de côté pour faire face à un accident ou à la maladie.
Seuls 28 % des chefs d’exploitation qui emploient de la main d’œuvre déclarent avoir souscrit un contrat de prévoyance pour leurs salariés.
Retraite complémentaire : un réel manque de couverture
8 agriculteurs interrogés sur 10 pensent que leur future retraite ne leur permettra pas de vivre convenablement :
- 39 % estiment que la pension ne sera pas du tout suffisante
- 38 % estiment que la pension ne sera plutôt pas suffisante
- 8 % estiment qu’elle sera plutôt satisfaisante
- 1 % estiment qu’elle sera tout à fait satisfaisante
- 14 % ne savent pas
Sur les 39 % des interrogés qui déclarent que leur pension de retraite ne leur permettra pas de vivre convenablement, 48 % ont plus de 60 ans et sont donc proches de la retraite.
Une profession à l’avenir incertain
Au-delà de leurs inquiétudes autour du manque de couverture, un sentiment d’incertitude plane autour de la profession elle-même. 45 % des agriculteurs déclarent ne pas être sûrs d’exercer leur métier dans 5 ans.
De plus ce taux est à peine plus élevé chez les jeunes que chez les plus de 50 ans, signe que la perception de leur avenir est incertaine.
Méconnaissance des acteurs et des offres de la protection sociale
Le niveau de couverture diffère selon les risques : 70 % des employeurs de main d’œuvre ont souscrit une mutuelle ou une complémentaire santé pour leurs salariés, mais 28 % seulement ont souscrit un contrat d’assurance prévoyance.
Le manque de couverture peut en partie s’expliquer par un défaut de connaissance des acteurs de la protection sociale. 52 % des agriculteurs manquent de connaissances dans ce domaine. De même, 54 % soulignent leur manque de connaissances des offres en matière de protection sociale en agriculture.
Lire aussi, le Madelin agricole : un complément de retraite à ne pas écarter
Méthodologie de l’enquête :
1 111 chefs d’exploitation constituant un échantillon national représentatif des agriculteurs professionnels français dont 396 employeurs de main d’œuvre salariée
Enquêtes téléphoniques pour les viticulteurs et arboriculteurs
Enquêtes en ligne pour les autres types d’agriculteurs
Échantillon :
- 445 agriculteurs en grandes cultures
- 512 agriculteurs en polycultures élevage ou élevage
- 104 viticulteurs
- 50 arboriculteurs
Le sondage a été mené du 8 au 14 février 2017
La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas : types d’activités agricole (OTEX), régions et âge de l’exploitant
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