SMIC : pas de coup de pouce au 1er janvier 2025 ? C’est en tout cas ce que préconise le groupe d’experts SMIC

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SMIC : pas de coup de pouce au 1er janvier 2025 ? C’est en tout cas ce que préconise le groupe d’experts SMIC
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Dans son rapport annuel remis au gouvernement le 28 novembre, le groupe d’experts chargé de donner des orientations au Gouvernement sur le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) a recommandé de s’abstenir de donner tout « coup de pouce » au SMIC au 1er janvier 2025.

Le SMIC a augmenté à 9 reprises depuis 2020

Depuis 2020, le SMIC a augmenté de 17 % grâce à neuf revalorisations, comme le rappelle le groupe d’experts dans son rapport. Quatre de ces augmentations ont eu lieu lors de la traditionnelle revalorisation du 1er janvier, quatre autres ont été automatiquement provoquées par la forte inflation, et la dernière en date, une revalorisation discrétionnaire, anticipe simplement la revalorisation du 1er janvier 2025.

La dernière augmentation date du 1er novembre 2024. Depuis cette date, la rémunération des 3,1 millions de salariés est la suivante :

  • Le SMIC horaire brut s’établit à 11,88 € ;
  • Le SMIC mensuel brut s’établit à 1 801,80 € pour un travail de 35 heures ;
  • Le SMIC annuel brut s’établit à 21 621,60 €.

infographie SMIC

SMIC : les recommandations du groupe d’experts

Depuis 2020, le SMIC a progressé plus vite que l’inflation (17 % contre 15 %), « protégeant ainsi le pouvoir d’achat des salariés concernés » rappelle le groupe d’experts. Dans ces conditions, au-delà de la revalorisation automatique prévue par la loi, il préconise de s’abstenir de tout coup de pouce sur le SMIC au 1er janvier 2025.

Il invoque trois principales raisons :

  • La situation structurelle de l’économie française, qui reste caractérisée par un chômage encore bien élevé ;
  • Le fait qu’une hausse au-delà des mécanismes de revalorisation automatique risquerait d’être préjudiciable à l’emploi des personnes vulnérables, notamment les moins qualifiées, qui constituent la très grande majorité des chômeurs. « Il ne faut pas attendre beaucoup du salaire minimum pour réduire la pauvreté laborieuse », expliquent les experts, qui estiment que la lutte contre les situations de temps partiel contraint et l’enchaînement de contrats courts subis seraient plus utiles pour lutter contre la pauvreté laborieuse ;
  • Le fait que tout coup de pouce accentuerait la compression de l’échelle des salaires, au moment même où celle-ci commence à se détendre.

Selon le groupe d’experts, la voie à privilégier pour encourager « l’augmentation des revenus des travailleurs à bas salaires est celle de la mobilité salariale et professionnelle ».

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