Majoration des heures de nuit, reconnaissance de la spécificité des soins critiques : face aux difficultés rencontrées par la pédiatrie et les autres services hospitaliers, nous annonçons aujourd’hui un nouvel effort massif pour soutenir nos professionnels de santé.
Santé : le Gouvernement promet de débloquer 400 millions d’euros pour soutenir l’hôpital public

Pour faire face à la crise qui frappe l’hôpital public, le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé hier le déblocage d’une enveloppe « de l’ordre de 400 millions d’euros », intégrant les 150 millions initialement prévus.
Cette rallonge budgétaire doit permettre au Gouvernement d’engager des actions supplémentaires pour soutenir les services en tension comme les urgences pédiatriques, lesquelles sont particulièrement touchées par la vague épidémique précoce de bronchiolite.
Majoration des heures de nuit et prolongation du plan d’urgence de cet été
Le ministre de la Santé a promis de prolonger jusqu’au 31 mars 2023 la majoration des heures de nuit pour les personnels médicaux et non médicaux.
Pour rappel, cette mesure faisait partie des 41 recommandations de la mission flash sur les Urgences et soins non programmés, pilotée par le docteur François Braun ex-Président de SAMU-Urgences de France et actuel ministre des Solidarités et de la Santé. Cette mission avait pour objectif de trouver des solutions pour permettre aux urgences de passer la période estivale.
Retenues en totalité par le gouvernement dans le cadre de son plan d’urgence de cet été, ces mesures devraient finalement être prolongées cet hiver. Le ministre a également demandé aux Agences régionales de santé (ARS) de mobiliser le Fonds d'intervention régional (FIR) pour répondre à des « besoins spécifiques » dans certains territoires (exemple : achat de matériel).
Reconnaissance de la spécificité des soins critiques
Pour soulager les métiers en tension, l’exécutif promet également d’étendre la prime d'exercice en soins critiques à l'ensemble des soignants qui travaillent dans les services de soins critiques adultes et enfants. Seront désormais inclues les aides-soignantes, les auxiliaires de puéricultures ou les infirmières puéricultrices par exemple.
Mise en place en janvier 2022, cette aide mensuelle de 118 euros brut s’adressait jusqu’ici uniquement aux infirmiers en soins généraux et aux cadres de santé de la fonction publique hospitalière.