Santé : la proposition de loi Rist examinée au Sénat sur fond de mobilisation des médecins

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Santé : la proposition de loi Rist examinée au Sénat sur fond de mobilisation des médecins
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Ce mardi 14 février, dans un contexte de forte mobilisation des médecins défavorables à ce texte, les sénateurs examinent la proposition de loi de la députée Renaissance du Loiret Stéphanie Rist et qui porte sur l’amélioration de l’accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé.

Le texte de 17 articles, adopté en première lecture à l’Assemblée nationale le 19 janvier dernier, vise deux objectifs : lutter contre les déserts médicaux et améliorer la prise en charge des patients, à travers un renforcement de la coopération entre les professionnels de santé.

Dans le détail, il comprend plusieurs mesures visant à élargir les missions de nombreux professionnels :

  • développer la pratique avancée des infirmiers (IPA) en permettant à ces professionnels de prescrire des examens complémentaires et des traitements pour certains problèmes de santé mais également de soigner certaines blessures après formation ;
  • ouvrir aux sages-femmes la possibilité de prescrire des arrêts de travail, certains médicaments mais également un dépistage d’infections sexuellement transmissibles ;
  • ouvrir l’accès direct aux kinésithérapeutes pour un certain nombre de séances de soins de masso-kinésithérapie, et leur permettre de prescrire, conjointement aux médecins, une activité physique adaptée aux patients atteints d’une affection de longue durée ;
  • les orthophonistes pourront dresser un bilan initial et adresser un compte rendu des soins aux médecins, sans une prescription médicale préalable à condition d’exercer dans le cadre de structures d’exercice coordonné ;
  • donner plus de prérogatives aux assistants dentaires lesquels se verront octroyer le nouveau statut « d'assistant en médecine bucco-dentaire » ;
  • les pédicures-podologues auront la possibilité de prescrire des orthèses plantaires (sauf avis contraire du médecin traitant) mais également évaluer le risque podologique des patients diabétiques et prescrire des séances de soins adaptés ;
  • les opticiens seront autorisés, lors de la première délivrance suivant la prescription initiale, à adapter l’ordonnance délivrée par le médecin ophtalmologiste après accord de ce dernier ;
  • les pharmaciens pourront renouveler les traitements chroniques pour une durée maximale de 3 mois, si le médecin prescripteur est indisponible ou si le patient n’a pas de médecin traitant. Les dépistages du cancer du col de l'utérus pourraient aussi être réalisés en officine.

Si la proposition de loi est adoptée par le Sénat, elle repassera fin février pour un vote à l'Assemblée nationale en vue d’une adoption définitive.

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