Santé et objets connectés : les étudiants prêts à confier leurs données pour payer « le juste prix » de leur assurance
Alerte : les jeunes seraient prêts à faire vaciller le modèle de l’assurance basé sur « la mutualisation » entre les bons et les mauvais risques. Pire, voilà qu’ils accepteraient aussi de confier, sans trop de réticence, le partage de leurs données de santé recueillies via les objets connectés.
Une étude menée par la société spécialisée dans les objets connectés Withings pour la mutuelle étudiante SMEREP révèle en effet que :
- 71 % des étudiants ont confiance dans la collecte des données de leurs données de santé
- 68 % des étudiants pensent qu’ils seraient juste de payer moins cher sa complémentaire santé si leurs mesures de santé, via les objets ou les applications connectées sont bonnes
Pour la SMEREP, ces résultats sont inquiétants et pose la question de l’avenir du système égalitaire de santé. La mutuelle étudiante souhaite, au travers de son étude, interpeler sur le principe de précaution quant à la collecte des données de santé.
Le reste de l’étude montre cependant que les étudiants ne souhaitent pas « renverser la table » mais qu’ils ont pleinement conscience du caractère préventif des objets et applications connectées.
Pour les étudiants les objets connectés sont à 67 % des compléments à la gestion de leur santé. Près de 60 % d’entre-eux disent que la santé connectée permet une meilleure responsabilisation avec l’introduction de nouveaux comportements.
Seuls 2 % voient les objets connectés comme un substitut à la médecine classique.
La hiérarchie des utilisations pour les étudiants est la suivante :
- 86 % pour la pratique sportive
- 67 % pour un suivi du sommeil
- 52 % pour une meilleure nutrition
- 45 % pour le bien être
- 29 % pour le calendrier menstruel
- 14 % pour les médicaments
Etude réalisée auprès de 669 utilisateurs en métropole âgées de 18 à 23 ans.