RSA, minimum vieillesse... : pourquoi certains Français ne recourent pas aux prestations sociales ?

Dans son dernier baromètre, la DREES* se penche sur le degré de connaissance des prestations sociales des Français, et sur les raisons du non-recours à ces dernières : pourquoi certaines personnes, pourtant éligibles à une prestation, ne la perçoivent pas ? Un sujet important, « la quantification et l’identification des causes de non-recours [étant] des enjeux majeurs pour la lutte contre la pauvreté ».
RSA, minimum vieillesse, chômage… quant le taux de non-recours atteint les 30 %
Le taux de non-recours aux prestations sociales atteint fréquemment les 30 % en France. Sont particulièrement concernés les bénéficiaires :
- Du minimum vieille (ex-ASPA), où le taux de non-recours atteint les 50 % (en 2016). Pour rappel, cette aide garantit à une personne âgée disposant de faibles revenus de porter ses ressources à un minimum fixé à 953,45 € par mois pour une personne seule et 1 480,84 € par mois pour un couple ;
- Du revenu de solidarité active (RSA), avec 34 % des personnes éligibles qui ne le perçoivent pas. En 2022, il est fixé à 598,54 € pour une personne seule ;
- Et de l’Assurance chômage, avec 30 % de non-recourant.
Mais alors, pourquoi ?
La DREES a interrogé 4 000 Français pour savoir quels sont, selon eux, les motifs de non-recours aux prestations sociales, ressortent en premier :
- À 37 %, le manque d’information sur les aides ou organismes ;
- À 22 %, les démarches trop complexes ;
- À 17 %, la crainte de conséquences négatives (contrôle, perte de droits…) ;
- À 15 %, le refus d’assistance, la volonté d’autonomie ;
- Et 3 % pensent que ces aide ces aides n’apportent pas grand-chose.
Il ressort également de l’étude que les Français ont une connaissance très variable des prestations sociales. Les allocations familiales, par exemple, bénéficient d’un excellent niveau de connaissance en France, tout comme les aides au logement et le RSA. À l’inverse, l’ASPA (minimum vieillesse) est quant à lui connu de 62 % des Français interrogé. En fin de liste arrive la complémentaire santé solidaire (CSS) « version payante » : seuls 28 % des sondés connaissent son existence.
*Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques