Retraite, RSA, allocations familiales, APL…  Pourquoi vos prestations sociales n’augmenteront pas en 2026  ?

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Retraite, RSA, allocations familiales, APL…  Pourquoi vos prestations sociales n’augmenteront pas en 2026  ?
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Retraite, RSA, allocations familiales, APL… Pourquoi vos prestations sociales n’augmenteront pas en 2026 ?

Dans le cadre du budget de la Sécurité sociale, le gouvernement a annoncé le gel des prestations sociales, y compris des pensions de retraite, pour l’année 2026. Une décision qui n’est pas si surprenante : l’idée d’une « année blanche » figurait déjà dans les orientations budgétaires présentées par François Bayrou cet été.

Si vous percevez des allocations sociales (RSA, allocations familiales, APL…) ou une pension de retraite, vous vous demandez sans doute ce que cela va changer concrètement pour vous.

Découvrez dans cet article l’essentiel à retenir pour bien comprendre cette mesure et ses conséquences sur votre pouvoir d’achat.

Pourquoi un gel des prestations sociales ?

Pour le gouvernement, la situation budgétaire de la France impose des choix difficiles.

Et pour cause, le déficit public français a continué de se creuser ces dernières années : il est passé de 4,7 % du PIB en 2022 à 5,4 % en 2023, puis 5,8 % en 2024.

Pour revenir sous un seuil plus soutenable à moyen terme, c’est-à-dire en dessous des 3 %, l’exécutif estime qu’il faut mettre en place des mesures fortes et durables.

Ce qui passe par un effort collectif impliquant toutes les composantes de la dépense publique, y compris les prestations sociales et les pensions de retraites. Lesquelles augmentent mécaniquement chaque année, notamment à cause de deux facteurs principaux :

  • Le vieillissement de la population, qui accroit notamment les dépenses de retraite ;
  • Et l’inflation récente, qui a poussé à revaloriser de nombreuses aides ces dernières années.

Ce gel vise donc à freiner la progression des dépenses publiques, sans remettre en cause les droits acquis : autrement dit, si cette mesure venait à être adoptée définitivement, vous continueriez à percevoir vos prestations, mais leur montant n’évoluerait pas en 2026.

Un effort jugé « modéré » par le gouvernement mais à fort impact budgétaire

Le gouvernement affirme que l’effort demandé aux Français restera limité, notamment parce que l’inflation devrait ralentir en 2026.

En revanche, selon lui, à l’échelle nationale, cette mesure aurait un effet budgétaire majeur : le gel des prestations sociales permettrait de réaliser environ 3,6 milliards d’euros d’économies dès 2026, dont 2,5 pour la Sécurité sociale et 1,1 pour l’État.

En somme, le gouvernement présente cette mesure comme un effort collectif « modéré » mais décisif, destiné à freiner la hausse des dépenses publiques et à rétablir progressivement l’équilibre budgétaire.

Retraites : une revalorisation ralentie jusqu’en 2030 ?

S’agissant des pensions de retraite, l’effort demandé aux Français ne devrait pas s’arrêter à la seule année 2026, mais devrait se poursuivre jusqu’en 2030.

Pourquoi une telle décision ? Parce que, malgré la réforme de 2023, la branche vieillesse reste déficitaire. En d’autres termes, les montants versés chaque année aux retraités sont supérieurs aux cotisations encaissées. Pour l’exécutif c’est clair : sans nouvelle mesure, ce déficit continuerait à s’aggraver dans les années à venir.

D’ailleurs, dans son rapport 2025, le comité de suivi des retraites recommande d’agir sur l’indexation des pensions. C’est-à-dire le rythme auquel les pensions sont revalorisées chaque année pour suivre l’inflation. Selon lui, freiner légèrement cette revalorisation permettrait de rééquilibrer durablement le système sans remettre en cause les droits acquis.

C’est la raison pour laquelle, à partir de 2027, les pensions devraient être revalorisées de 0,4 point de moins que l’inflation. Par exemple, si l’inflation est de 2 %, la hausse appliquée aux retraites serait de 1,6 %.

Pour le gouvernement, cette mesure s’inscrit dans une logique de partage de l’effort collectif, les retraités disposant aujourd’hui d’un niveau de vie moyen parmi les plus élevés d’Europe et d’un taux d’épargne en hausse ces dernières années.

En résumé :

  • Les pensions continueront à être revalorisées chaque année ;
  • Mais leur augmentation sera un peu moins rapide que la hausse des prix, le temps de rétablir l’équilibre financier du système de retraite d’ici 2030.

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