Retraite progressive : la possibilité départ à 60 ans est maintenue !

Ce jeudi 14 novembre, dans le cadre des négociations pour soutenir l’emploi des seniors, les organisations syndicales et le patronat sont parvenus à un consensus : la possibilité de partir en retraite progressive à l’âge de 60 ans est maintenue !
Focus sur ce dispositif encore méconnu et les évolutions prévues.
La retraite progressive : un système encore méconnu
La retraite progressive est un dispositif qui vous permet de toucher une partie de vos retraites de base et complémentaires, tout en diminuant votre temps de travail. Il reste assez méconnu en France malgré ses avantages. Ainsi, selon l’Assurance retraite, on dénombrait près de 27 000 assurés en retraite progressive au 31 décembre 2023.
Pour bénéficier du dispositif, il est nécessaire de remplir plusieurs conditions :
- Justifier d’une durée de trimestres cotisés suffisante ;
- Avoir atteint l’âge légal de la retraite diminué de 2 ans, et donc avoir entre 60 et 62 ans en fonction de son année de naissance.
Pendant la retraite progressive, vous continuez de cotiser pour la retraite, ce qui vous permet de cumuler des droits et des trimestres. Ces derniers seront pris en compte au moment de la liquidation définitive de votre retraite.
La réforme des retraites est venue assouplir l’accès à la retraite progressive, en l’ouvrant à de nouveaux professionnels (libéraux, avocats, fonctionnaires et assurés des régimes spéciaux), et en encadrant le refus du temps partiel par l’employeur.
L’accès à la retraite progressive dès 60 ans, pas de droit opposable au dispositif : les apports des partenaires sociaux
Lors des négociations avec le patronat, les organisations syndicales ont obtenu le maintien à 60 ans de l’accès à la retraite progressive.
Pour rappel, la réforme des retraites de 2023 a prévu un report de l’âge légal de départ en retraite à 64 ans. Le patronat souhaitait voir également se décaler l'âge du début d'une possible retraite progressive.
En revanche, les syndicats n’ont pas eu gain de cause concernant leur souhait d’instaurer un droit opposable à la retraite progressive à partir de 60 ans.
Ils ont toutefois obtenu un compromis : dans le cas où l’employeur s’oppose à la demande de retraite progressive d’un employé, ce refus devra être motivé « par l’incompatibilité de la durée de travail demandée par le salarié avec l’activité économique de l’entreprise » (source : Libération).
Les projets d’accord sont actuellement soumis à la signature des organisations patronales et syndicales.
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