Retour sur Terre : suppression du RSI ne signifie pas disparition des cotisations sociales
Suppression du Régime social des indépendants (RSI) ne signifie pas suppression des cotisations : si cela va sans dire, cela ira encore mieux en le disant.
Incroyable en effet, mais aujourd’hui, bon nombre d’indépendants sont persuadés qu’avec la fin du RSI, leurs charges sociales disparaitront pour être remplacées par la hausse de la CSG, avouent plusieurs professionnels du conseil en protection sociale.
« Certaines personnes refusent à présent d’acquitter leurs régularisations de charges, et nous répondent : pourquoi payer alors que le RSI va disparaître. D’autres en revanche, bénéficiaires des prestations s’inquiètent, à commencer par les retraités qui se demandent qui demain paiera leurs pensions », confie des responsables de caisse RSI.
Si l’annonce de la suppression du RSI a fait mouche chez beaucoup d’indépendants durant la campagne électorale, leur réveil risque d’être douloureux.
Est-il nécessaire de rappeler qu’il a toujours été question, quelles que soient les modalités de l’opération (entité dédiée ou éclatement au sein des différentes branches), d’adosser le RSI au Régime général des salariés. Or si ce dernier est plus protecteur, sur certains risques, que le RSI, il est en même temps plus coûteux.
Dans le meilleur des cas, les cotisations seront les mêmes pour les indépendants et dans le plus mauvais, c’est-à-dire en cas d’alignement des cotisations et des prestations sur celles des salariés, les charges sociales des indépendants augmenteront.
Ces augmentations pourraient dépasser les 50 % sans le moindre droit supplémentaire en termes de couverture sociale avaient indiqué les responsables du RSI au mois de février dernier. De son côté, l’Institut de la protection sociale avait, dans la même situation, chiffré les hausses de charges à plus de 30 %.
Un scénario très éloigné de celui qui conduit à une suppression des cotisations compensées par une simple hausse de CSG de 1,7 %.