Règles douloureuses : vers la création d’un « congé menstruel » en France ?

La semaine dernière, le Parlement espagnol a adopté un projet de loi portant création d’un « congé menstruel » pour les femmes souffrant de règles douloureuses. Cette mesure, inédite en Europe, ouvrira-t-elle le débat en France ?

Actuellement, des députés écologistes français travaillent ensemble pour déposer une proposition de loi instaurant un congé menstruel. « Avec Marie-Charlotte Garin et Sandrine Rousseau, nous lancerons (...) d'ici quelques semaines une concertation pour nourrir le débat avec les organisations syndicales et féministes » a annoncé le député écologiste de Dordogne, Sébastien Peytavie. « Nous devons passer la vitesse supérieure, prendre exemple sur nos voisins et lancer le débat en France », a-t-il surenchéri.

L’objectif ? Créer en France un droit au congé menstruel, c’est-à-dire un congé maladie spécifique en cas de règles douloureuses.

L’élu de Dordogne a d’ailleurs précisé avoir décidé, en concertation avec son équipe, de mettre en place un système équivalent pour ses collaboratrices, dès le mois prochain : « Une première en Europe, le Parlement espagnol montre la voie en créant un congé menstruel pour les femmes souffrant de règles douloureuses. À quand en France ? Pour ma part, cela sera le cas pour mon équipe à partir du 1er Mars. »

Même s’il s’agit encore d’un droit rare, quelques initiatives existent déjà dans l’hexagone. En effet, depuis le 7 novembre dernier, le Parti socialiste (PS) permet à l’ensemble de ses salariées du siège national de prendre un jour de congé supplémentaire et facultatif pour faire face aux contraintes qu’elles rencontrent durant les périodes de menstruation. Aussi, quelques entreprises françaises, comme le fabriquant de mobilier de bureau Louis Design ou encore La Collective à Montpellier, accordent déjà un congé menstruel à leurs collaboratrices.

Dans le reste du monde, quelques pays – le Japon, la Corée du Sud, l’Indonésie, Taïwan et la Zambie – ont déjà passé le cap et font figure de précurseurs.