Réforme des retraites : « Les professions libérales n’ont pas été entendues sur l’essentiel » déplore l’UNAPL

Il y a deux jours, Édouard Philippe dévoilait les concessions du gouvernement sur le projet de réforme des retraites devant le Conseil économique social et environnemental (CESE). Contrairement à l’effet attendu, les annonces n’ont pas eu pour effet d’apaiser les craintes des syndicats, qui se sont unanimement positionnés contre le projet de réforme. Dans un communiqué de presse daté du 13 décembre, l’Union nationale des Professions libérales (UNAPL) affirme rejoindre le rang des mécontents.
Dans son communiqué, l’UNAPL se positionne contre plusieurs points de la réforme des retraites :
- Le maintien du périmètre du régime universel à 3 PASS -plafond annuel de la Sécurité sociale- (soit environ 120 000 € en 2019), alors que l’UNAPL demandait à ce que ce plafond de cotisation soit limité à 1,5 PASS : il s’agissait de la demande principale des professions libérales, car ce plafond entraîne une augmentation drastique des cotisations de certains, et une réduction de pension pour d’autres.
- Le contrôle strict de l’État dans la gouvernance du régime universel, alors même qu’elle serait confiée aux partenaires sociaux: sur ce point, l’UNAPL « exige que les professionnels libéraux soient représentés es-qualité dans le Conseil d’administration de la Caisse Nationale du régime universel »
- Le recours aux ordonnances [mesures législatives prises par l’exécutif] sur les modalités précises des transitions et convergences : les ordonnances sont « peu propices à la négociation » s’alarme l’UNAPL
- Sur les réserves des Caisses autonomes des professions libérales qui serviront à financer la convergence entre l’actuel et nouveau régime pendant une période de transition d’au moins 15 ans
Afin de « décider des modalités d’action qu’elle compte engager face à cette réforme qui gomme les spécificités des professions libérales », l’UNAPL se réunira le 9 janvier 2020.