Réforme des retraites : la demande de référendum rejetée une seconde fois par le Conseil constitutionnel

Ce mercredi 3 mai, le Conseil constitutionnel a, une nouvelle fois, refusé la demande de référendum d’initiative partagée (RIP) sur la réforme des retraites.
Dans le détail, la NUPES avait déposé le 13 avril dernier, juste avant la promulgation de la réforme, une proposition de loi visant à interdire un âge légal de départ à la retraite supérieur à 62 ans et préconisant une hausse de la CSG sur les revenus du patrimoine afin de financer cette mesure.
Les sages de la rue Montpensier ont tranché : la proposition parlementaire, signée par 253 députés et sénateurs, ne répond pas aux exigences requises. Et pour cause, elle « ne porte pas, au sens de l’article 11 de la Constitution, sur une réforme relative à la politique sociale ».
Après ce second échec du RIP, beaucoup ont questionné la possibilité de véritablement mobiliser ce dispositif. Invité sur BFMTV, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a le sentiment qu’il est « est fait pour que ce ne soit jamais utilisé ».
Un constat partagé par bon nombre de politiques. Pour François Ruffin, « les conditions qu'il multiplie le rendent, en fait, presque impraticable. Il est temps de gagner un vrai Référendum d'initiative citoyenne ». Ce dernier a d’ailleurs annoncé déposer une proposition de loi en ce sens.
Du côté de Marine Le Pen, c’est la même chose : « Je l’ai souvent dénoncé et la décision du Conseil constitutionnel me donne raison : le référendum d’initiative partagée est une escroquerie démocratique qui a vocation à ne jamais être utilisé. Seul le référendum d’initiative citoyenne permettra de redonner la parole au peuple ! ».
Nicolas Dupont-Aignan, qui n’a également pas manqué d’exprimer son mécontentement face à cette décision, en appelle lui aussi à un « véritable Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC) ».