Réforme des retraites : 40 000 nouveaux retraités par an franchiront le cap des 85 % du SMIC net

Mercredi 15 février, au micro de France Inter, Olivier Dussopt a détaillé la revalorisation des pensions de retraites – tant pour les futurs retraités que les actuels - à hauteur de 85 % du SMIC net (1 353 € en 2023), soit entre 1 150 et 1 200 € brut actuellement.

Combien de personnes seront réellement concernées par cette hausse ?

40 000 nouveaux retraités atteindront le seuil de 85 % du SMIC

S’agissant tout d’abord du nombre de personnes concernées, le ministre du Travail a précisé que « 40 000 personnes de plus chaque année » passeront le cap des 85 % du SMIC.

Le ministre du Travail a précisé que « 40 000 personnes de plus chaque année » passeront le cap des 85 % du SMIC net.

200 000 personnes auront quant à elles une « pension revalorisée », sans atteindre les 85 % du SMIC. Un « gros tiers » d’entre eux aura une revalorisation supérieure à 70 €, a expliqué le ministre.

« Pourquoi 40 000 sur 200 000 ? Parce que ceux qui resteront en dessous des 85 % du SMIC sont ceux qui ont des carrières incomplètes » explique le ministre, qui souhaite regarder ces chiffres avec prudence. « On parle de pension minimum pour quelqu’un qui a une carrière à taux plein », mais « personne n’est capable de dire combien d’assurés prendront leur retraite en 2024, en 2030, en 2035 » avec le nombre de trimestres requis pour atteindre le taux plein.

Du côté des retraités actuels, 250 000 retraités passeront ce cap

S’agissant des actuels retraités, 1,8 million devraient voir leur pension de retraite augmenter. La hausse ne sera pas uniforme : la moitié des retraités déjà pensionnés « auront une revalorisation comprise en 70 et 100 € ».

Comme pour les futurs retraités, cette hausse n’aura pas pour effet systématique de revaloriser la pension de retraite à hauteur de 85 % du SMIC. Seuls 250 000 retraités actuels vont passer le cap des 85 % du SMIC.

Il s’agit bien d’une pension minimale qui s’applique pour les seules personnes qui ont réalisées une carrière à taux plein. Les retraités ayant eu une carrière incomplètes pourront ainsi prétendre à une hausse de leur pension, sans toutefois attendre ce seuil.