Référendum sur les retraites, taxation des grandes fortunes, fusion des cartes Vitale et d’identité : Emmanuel Macron donne son avis

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Référendum sur les retraites, taxation des grandes fortunes, fusion des cartes Vitale et d’identité : Emmanuel Macron donne son avis

Invité à débattre sur TF1 mardi soir, le président de la République a exposé ses positions sur différents sujets économiques et sociétaux. Si les grandes annonces ont globalement été rares, certaines d’entre elles méritent qu’on s’y attarde. Tour d’horizon des sujets évoqués par Emmanuel Macron.

Des référendums prévus… sauf sur les retraites

Au cours d’une soirée d’échanges avec différentes personnalités de la vie politique et publique française (représentants syndicaux, journalistes, influenceurs, responsables politiques…) Emmanuel Macron souhaite demander plus souvent l’avis des Français d’ici la fin de son quinquennat.

Il a ainsi indiqué vouloir organiser « plusieurs référendums dans les mois qui viennent ». Ces derniers seraient liés aux « grandes réformes économiques », telles que l’éducation ou le social, mais en aucun cas concernant une éventuelle abrogation de la réforme des retraites à 64 ans.
« Chaque année, si on abroge cette réforme, on a une dizaine de milliards d’euros à retrouver », a-t-il opposé à la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, qui lui a en retour reproché sa « démagogie ». « Cet argent, on ne l'a pas », a simplement insisté le président de la République.

Pas de taxation sur les grandes fortunes prévue

Toujours en réponse à Sophie Binet, qui l’interrogeait cette fois sur la réforme réclamée par la gauche consistant à taxer les grandes fortunes, Emmanuel Macron s’est montré là aussi circonspect.

« Est-ce que vous pensez que si la France met une taxe sur les patrimoines de plus de 100 millions d’euros, les gens vont gentiment rester pour être taxés ? », a-t-il ironisé, ajoutant que « la taxation n’est pas la solution, surtout celle des plus grandes fortunes ». Parmi les pistes évoquées en alternative, il a proposé de baisser les taxes d’héritage pour les plus modestes.

Rappelons que la question de la taxation des ultra-riches est revenue au centre du débat depuis l’adoption à l’Assemblée nationale de la taxe dite « Zucman », qui prévoit un impôt plancher pour les 0,01 % les plus riches de France. Celle-ci sera toutefois soumise au vote du Sénat le 12 juin prochain – une chambre dominée par la droite et le centre – où ses chances d’être adoptée restent très faibles.

Les autres propositions d’Emmanuel Macron

Tout au long de la soirée, le président de la République a finalement survolé les sujets sans entrer véritablement dans le détail de chacun d’entre eux. Certains, sociétaux ou liés à la fiscalité, méritent cependant d’être mentionnés :

  • Fusion de la carte nationale d’identité et de la carte Vitale. Déjà évoquée en avril 2024 par l’ancien Premier ministre Gabriel Attal, cette idée a été relancée à l’occasion de l’échange avec Agnès Verdier-Molinié, directrice d’un think tank libéral. Emmanuel Macron a déclaré « Oui pour avoir un document très simple, unique si c'est possible et si la Constitution le permet».
  • Santé mentale et précarité des jeunes. Interrogé cette fois par la journaliste Salomé Saqué, qui soulignait la dégradation de la santé des jeunes depuis la pandémie de Covid-19, le président de la République a regretté que « toutes les mesures » n’aient pas été prises pour prévenir les risques psychologiques et physiques. Il a également exprimé le souhait de mettre en place un « versement social unique ». Celui-ci regrouperait toutes les aides sociales en un seul virement, et serait destiné notamment aux étudiants qui ne vivent pas chez leurs parents.
  • Projet d’aide à mourir. Alors que l’Assemblée nationale a entamé lundi les discussions autour du texte de loi sur la fin de vie, Emmanuel Macron est revenu sur l’idée d’un référendum. Ce dernier pourrait être envisagé « en cas d’enlisement » des débats au Parlement. Le chef de l’État, qui s’est dit favorable à l’aide active à mourir, estime que l’avis du peuple « peut être une voie » pour débloquer la question de la fin de vie pour les personnes atteintes de pathologies incurables et causant une souffrance intolérable.
  • Qualité de vie au travail. Le chef de l’État a également exprimé sa volonté de lancer une « négociation» autour de « la qualité du travail et l’évolution des formes de travail ». Il a souligné que « de plus en plus de jeunes (...) ne veulent pas être salariés » et que « de plus en plus de seniors » aspirent à « travailler différemment ».

Vous pouvez revoir l’émission « Les défis de la France » en intégralité directement ici.

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