RATP : voici ce que vous allez perdre si vous avez été embauché après le 1er septembre 2023

Si vous avez été embauché à la RATP après le 1er septembre 2023, vous ne pouvez pas bénéficier du fameux régime spécial de la RATP. Et pour cause : la réforme des retraites de 2023 a prévu son extinction progressive.
On vous explique les impacts de cette modification.
Relevez-vous du régime spécial de la RATP ?
Pour relever du régime spécial de la RATP, vous devez remplir deux conditions cumulatives :
- Avoir été recruté avant le 1er septembre 2023 ;
- Avoir été recruté entre vos 18 et vos 35 ans. Cette limite d'âge est repoussée d’un an par enfant à charge, et de la durée du service national le cas échéant. À noter qu’il existe certaines exceptions pour les femmes.
À l’inverse, si vous êtes embauché après le 1er septembre, vous relevez du Régime général de la Sécurité sociale, à l’instar de tous les salariés du secteur privé.
Embauchés après le 1er septembre ? Votre pension de retraite sera moins élevée
Mauvaise nouvelle si vous avez été embauché après le 1er septembre 2023 : votre pension de retraite sera moins élevée que vos collègues embauchés avant cette date, qui bénéficient de la fameuse « clause du grand-père ». Et pour cause :
- Votre future pension de retraite de base sera calculée sur la base de 50 % de votre salaire (lequel est limité à 1 PASS, soit 43 992 € en 2023) sur les 25 meilleures années ;
- Vos collègues verront quant à eux leur pension de retraite calculée sur la base de 75 % de leur salaire moyen des 6 derniers mois d’activité.
Il est, pour l’heure, difficile de chiffrer cette différence de traitement. D’après une étude réalisée par la DREES et reprise dans un rapport de la Cour des comptes, les nouveaux retraités RATP ont, en 2017, bénéficié d’une pension mensuelle brute d’en moyenne de 3 705 €.
Si une chose est certaine, c’est que la pension moyenne des salariés monopensionnés (qui n’ont été que salarié dans leur vie) n’atteint pas ce niveau : en 2021, la pension moyenne des ex-salariés du privé s’élevait en moyenne à 1 805 € brut pour les hommes, et à 1 068 € pour les femmes. Et ce, en prenant bien en compte la pension de retraite complémentaire versée par l’AGIRC-ARRCO.
Embauchés après le 1er septembre ? Vous devriez partir plus tard à la retraite
Les anciens embauchés bénéficient d’un âge de départ à la retraite aménagé, qui diffère en fonction de la catégorie à laquelle ils appartiennent.
À condition de justifier d’une durée minimale de service requise, ils peuvent partir à la retraite :
- Entre 60 et 62 ans s’ils sont agents de la catégorie sédentaire ;
- Entre 55 et 57 ans s’ils sont agents de catégorie A ;
- Et entre 50 et 52 ans s’ils sont agents de catégorie B.
Si vous êtes embauchés après le 1er septembre 2023, l’âge légal de départ à la retraite suivra celui des salariés du privé. C’est-à-dire qu’en dehors de situation spécifique (carrière longue, carrière pénible, etc.) vous ne devriez pouvoir partir à la retraite qu’à partir de 64 ans, si vous êtes né à partir de 1968.
Attention toutefois, quoique bien présent, l’impact de la réforme des retraites est ici à nuancer : dans les faits, les agents de catégorie B (comme les conducteurs) attendent en moyenne leur 56 ou 57 ans avant de partir à la retraite. Les nouveaux embauchés pourront quant à eux bénéficier d’aménagements, tels que :
- Un départ anticipé pour carrière longue , qui permet de partir à la retraite entre 58 et 63 ans pour les personnes ayant débuté leur carrière avant leur 21 ans ;
- Un départ anticipé pour carrière pénible, qui permet de partir à la retraite dès 60 ans.