Quelles sont les mesures sociales du plan de relance de Jean Castex ?

Jeudi 3 septembre 2020, le Gouvernement de Jean Castex a dévoilé les grandes lignes de son plan de relance de l’économie avec pour objectif la création de 100 000 emplois dès 2021. Baptisé « France Relance », il s’étale sur un calendrier de 3 ans pour un budget global de 100 milliards d’euros sur lesquels :
- 40 milliards d’euros sont financés par l’Union européenne via l’accord pour un endettement commun soumis par la France et l’Allemagne et adopté par les autres états membres
- 60 milliards d’euros proviennent de l’argent mobilisé par la Banque publique d’investissement et la Caisse des dépôts et consignations
Le plan de relance s’articule autour de 3 axes :
- La compétitivité bénéficie d’un budget de 35 milliards d’euros
- La transition écologique bénéficie d’un budget de 30 milliards d’euros
- La cohésion sociale et territoriale bénéficie d’un budget de 35 milliards d’euros
Ce dernier volet contient plusieurs mesures sociales notables.
Plan « 1 jeune, 1 solution »
Déjà présenté fin juillet, le plan « 1 jeune, 1 solution » est doté de 6,5 milliards d'euros à destination de l'emploi des jeunes. Il comprend notamment :
- Une aide de 4 000 euros pour toute embauche d'un jeune de moins de 25 ans (1 000 euros par trimestre), recruté en CDD ou CDI entre le 1eraoût 2020 et le 31 janvier 2021
- Les primes de 5 000 euros à 8 000 euros pour l'embauche de jeunes en apprentissage (contrat d’alternance ou de professionnalisation)
Pour former les « 200 000 jeunes vers les secteurs et les métiers d’avenir » (transition écologique, transition digitale, métiers des carrières sanitaires et sociales, et tous les métiers d’avenir des secteurs porteurs identifiés), 100 000 formations qualifiantes s’ajouteront à celles prévues dans le cadre du Plan d’investissement des compétences (PIC) et seront mobilisables par l’intermédiaire de l’application du compte personnel de formation (CPF).
En outre, le plan « 1 jeune, 1 solution » mobilisera des dispositifs d’accompagnement (PAC, CUI-CIE, garantie jeunes, IAE, etc.) afin de créer 300 000 parcours d’accès à l’emploi durable pour un coût estimé à 1,3 milliard d’euros. Le service civique proposera 100 000 places supplémentaires.
La rémunération des jeunes stagiaires de la formation professionnelle entrant sur le marché du travail sera revalorisée à hauteur de :
- 200 euros par mois pour les 16-18 ans (au lieu de 130 euros)
- 500 euros par mois pour les 19-25 ans (au lieu de 300 euros)
- 710 euros par mois au-delà de 21 ans,
De plus, les stagiaires bénéficieraient d’une prime à l’entrée en formation de 150 €.
À LIRE :
Un bouclier anti-chômage
Le plan du Gouvernement prévoit un « bouclier anti-chômage » déployé à travers l’activité partielle de longue durée (APLD). Doté d’un budget de 6,6 milliards d’euros, il vise les secteurs les plus impactés par la crise sanitaire, notamment le secteur aérien. L’objectif du plan est de réguler les difficultés des entreprises par la réduction du temps de travail (pas plus de 40 % dans le cadre de l’APLD) et utiliser le temps non travaillé pour former les salariés en priorité sur les métiers porteurs d’avenir.
Vient s’y ajouter un milliard d'euros destiné à financer la formation des salariés concernés dans les secteurs d'avenir identifiés dans France Relance.
Autres mesures sociales
Afin de soutenir les hôpitaux, près de 6 milliards d'euros iront au soutien à l'investissement des hôpitaux et 350 millions d’euros seront destinés à rénovation de ponts en danger sur les territoires français.
Le plan contient également une enveloppe de 5,2 milliards d'euros pour soutenir l'investissement des collectivités.
Enfin, 500 millions d’euros permettront une augmentation de 100 euros de l’Allocation de rentrée scolaire (ARS) et 200 millions seront ajoutés au plan pauvreté et anti-exclusion.