Quelles aides publiques pour les jeunes de 18 à 24 ans ? (DREES)

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Quelles aides publiques pour les jeunes de 18 à 24 ans ? (DREES)
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Dans un dossier publié le 28 janvier 2019, la DREES* analyse la composition des ressources des jeunes de 18 à 24 ans. Les revenus sociaux correspondent à une part non-négligeable de revenus pour 38 % des jeunes (en moyenne 380 euros / mois). Ces revenus peuvent transiter par les parents des jeunes adultes : 44 % d’entre eux perçoivent des prestations sociales, pour un montant moyen de 460 € / mois.

Cette étude a été réalisée à partir de l’enquête nationale sur les ressources des jeunes 2014.

18-24 ans : quelles aides publiques ?

Compte tenu de leur âge, les aides publiques perçues directement par les jeunes de moins de 25 ans sont limitées. En moyenne, ce sont 38 % des jeunes de 18 à 24 ans qui bénéficient au moins d’un revenu social, un pourcentage qui évolue beaucoup en fonction de la situation du jeune : ceux qui cohabitent toujours avec leurs parents en perçoivent moins que les jeunes en situation de non-cohabitation.

Ainsi, près de 6 jeunes sur 10 qui ne vivent plus chez leurs parents perçoivent un revenu social :

  • 53 % d’entre eux ont droit aux aides au logement
  • 19 % à une bourse d’étude
  • 5 % aux allocations chômage : la plupart n’arrive pas à atteindre les conditions pour pouvoir en bénéficier
  • 9 % perçoivent un revenu social autre, comme le Revenu de solidarité active (RSA) ou les prestations familiales : les jeunes mères sont celles qui en bénéficient le plus

S’agissant des jeunes qui cohabitent toujours avec leurs parents, le nombre de bénéficiaires de revenus sociaux chute à 19 %.

Les aides de l’État ruissellent des parents aux jeunes

« Pour avoir une compréhension complète de l’accès aux revenus sociaux pour les jeunes, il faut analyser également cet accès pour leurs parents », indique la DREES. Par principe, et construction du modèle de protection sociale à la française, ce sont les parents qui perçoivent les aides sociales, dans le but de les redistribuer aux membres de leur famille : les aides « ruissellent » au sein de la famille en direction des jeunes.

En pratique, ce sont 44 % des parents de jeunes adultes, soit plus de la moyenne des jeunes de 18 à 24 ans, qui perçoivent des prestations sociales :

  • 31 % des parents sont bénéficiaires de prestations familiales
  • 21 % bénéficient d’allocations logement
  • 14 % perçoivent un minima social

L’étude explique que « certaines prestations familiales considèrent les enfants comme étant à la charge des parents au-delà de leur majorité civile ». De fait, leur présence contribue à augmenter les aides de l’État perçues par leurs parents. C’est le cas pour :

  • Les allocations familiales : versées jusqu’au 20 ans de l’enfant
  • Le complément familial : versées jusqu’au 21 ans de l’enfant
  • Les allocations logement : le jeune est compté dans le calcul de l’aide jusqu’à ses 21 ans
  • Le RSA: le jeune est pris en compte de l’aide jusqu’à ses 24 ans

*Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques

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