Prime de Noël : le versement arrive bientôt… avant une forte exclusion du nombre de bénéficiaires ?
Cette prime exceptionnelle, distribuée en décembre aux bénéficiaires des minima sociaux, pourrait dès l’année prochaine être réservée uniquement aux parents ayant des enfants. Le gouvernement, par la voix de Jean-Pierre Farandou, estime en effet que l’État n’est plus en mesure de poursuivre « ces politiques de générosité maximale ».
Une aide versée en décembre
Chaque année, la prime de Noël est versée à compter du mois de décembre (généralement autour du 15) à plus de deux millions de foyers. Si la date précise pour le versement de cette fin d’année n’est pas encore connue, la Direction générale de la cohésion sociale a indiqué être « en train de travailler sur une communication à ce sujet ».
Pour rappel, cette aide est versée aux bénéficiaires de certains minima sociaux - notamment le RSA - et aux chômeurs en fin de droits - avec ou sans enfants. Elle s’élève à environ :
- 150 euros pour une personne seule,
- 230 euros pour un couple sans enfant,
- 320 euros pour un couple avec deux enfants,
- 440 euros pour un couple avec quatre enfants, avec un supplément de 60,98 euros par enfant supplémentaire.
Mais dans sa quête d’économies budgétaires, le gouvernement envisage désormais d’exclure une partie de ces bénéficiaires dès l’année prochaine. Les personnes sans enfants pourraient ainsi en être tout simplement privées.
Le recentrage de la prime de Noël
Interrogé mardi matin sur le plateau de France Inter, le ministre du Travail et des Solidarités, Jean-Pierre Farandou, a annoncé vouloir proposer, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026, que cette aide soit réservée aux personnes ayant un ou plusieurs enfants.
« L'État français a été très généreux à une époque sur toutes les politiques sociales et tant mieux. Mais je ne suis pas sûr que le pays ait les moyens de poursuivre cette politique de générosité maximale. Il faut donc accepter un recentrage », a notamment indiqué Jean-Pierre Farandou, l’ancien patron de la SNCF.
Si cette annonce a immédiatement fait bondir les auditeurs de France Inter, le ministre a insisté sur la nécessité de « comprendre l’état des comptes de la Sécurité sociale », et donc d’accepter « certaines mesures un peu agressives ».
Les associations réagissent vivement
Certaines associations ont déjà fait part de leur indignation face à cette perspective. C’est notamment le cas du Secours populaire. Par la voix de son secrétaire national, Nicolas Champion, l’association a rappelé que « la prime de Noël vient souvent compléter un découvert bancaire, ça vient aider à payer une facture d'énergie qui est de plus en plus importante aujourd'hui. Donc c'est souvent une mesure qui permet de maintenir la tête hors de l'eau. Et ce n'est pas forcément obligatoirement pour un cadeau en plus ».
Rappelons enfin que cette aide n’est pas imposable : si vous la percevez, vous n’avez donc pas à la déclarer aux impôts.