Préservatifs gratuits, prise en charge des protections menstruelles, vaccin HPV… : découvrez les mesures du PLFSS 2024 en matière de prévention santé

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Préservatifs gratuits, prise en charge des protections menstruelles, vaccin HPV… : découvrez les mesures du PLFSS 2024 en matière de prévention santé
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Ce mercredi 27 septembre, le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024 a été présenté en Conseil des ministres.

Le dossier de presse a été dévoilé dans la foulée. Il contient notamment des mesures en matière de prévention santé.

Accès facilité au vaccin contre le papillomavirus dès 11 ans, préservatifs gratuits pour les moins de 26 ans, prise en charge des protection menstruelles réutilisables, bilans de prévention à des âges clés de la vie… Focus.

Campagne de vaccination contre les papillomavirus humains

Alors que la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) permet de prévenir jusqu’à 90 % des infections par les papillomavirus humains, responsables de près de 6 400 cancers chaque année, la couverture vaccinale demeure actuellement insuffisante en France. En 2022, seules 41,5 % des filles et 8,5 % des garçons étaient vaccinés contre le HPV…bien loin de l’objectif de 80 % de personnes vaccinées.

Afin de favoriser l’accès à cette vaccination une campagne sera lancée dans près de 7 000 collèges à partir du mois d’octobre et s’adressera à tous les élèves en classe de 5ème qui pourront se faire vacciner gratuitement, après autorisation parentale. Les médecins, les pharmaciens, les sage-femmes et les infirmiers seront mobilisés.

L’Assurance maladie pourra rémunérer directement les professionnels de santé qui vaccineront dans les établissements scolaires quel que soit leur statut, via des vacations.

Améliorer la santé sexuelle en facilitant l’accès aux préservatifs

Afin d’améliorer la santé sexuelle des jeunes, le Gouvernement a pris plusieurs mesures en 2023 :

  • La gratuité de la contraception chez les jeunes âgées de 25 ans ou moins ;
  • La généralisation de l’accès au dépistage sérologique du VIH dans l’ensemble des laboratoires de biologie médicale, sans ordonnance, et pris en charge à 100 % par la Sécurité sociale ;
  • L’élargissement du dépistage en laboratoire à d’autres infection sexuellement transmissible (IST), toujours sans ordonnance et prise en charge à 100 % pour les jeunes de moins de 26 ans ;
  • Et la prise en charge à 100 % de la contraception d’urgence (pilule du lendemain) pour toutes les femmes, sans prescription.

S’agissant de la prise en charge Sécu intégrale des préservatifs sans ordonnance pour les jeunes de moins de26 ans en vigueur depuis le 1er janvier 2023, le PLFSS 2024 propose d’inscrire cette disposition dans le droit.

Lutter contre la précarité menstruelle : remboursement des protections périodiques réutilisables

44 % des jeunes femmes de 18 à 24 ans et 31 % des femmes menstruées de 18 à 50 ans se disent concernées par la précarité menstruelle en raison notamment des coûts élevés des protections périodiques pouvant priver certaines femmes de leur utilisation, ou différer leur renouvellement régulier, ce qui peut affecter leur santé (à travers notamment le syndrome du choc toxique).

Précarité menstruelle chiffres clés

Dans la continuité de précédentes mesures visant à lutter contre la précarité menstruelle, comme le financement de protections hygiéniques pour les détenues, l’installation de distributeurs au sein des résidences universitaires ou dans des collèges et lycées, le Gouvernement a décidé d'aller plus loin.

L’article 19 du PLFSS prévoit ainsi le remboursement Sécu des culottes et des coupes menstruelles pour les assurées de moins de 26 ans, ainsi que pour les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (CSS) sans limite d’âge, dès 2024. La mise à disposition des produits sera organisée dans un premier temps en pharmacie.

Les assurées de moins de 26 ans bénéficieront d’une prise en charge à hauteur de 60 % par l’assurance maladie et leur participation sera dans la grande majorité des cas compensée par les organismes complémentaires. Les plus précaires, bénéficiaires de la CSS, bénéficieront quant à elles d’une prise en charge à 100 % de ces protections.

Déployer les bilans de prévention

Afin d’accompagner les assurés dans leur démarche de prévention, la LFSS pour 2023 a créé des bilans de prévention à des âges clés de la vie. Ils doivent permettre à chacun de devenir acteur de sa santé et ainsi promouvoir des comportements favorables à la santé.

Ces bilans de prévention seront l’occasion de disposer d’un temps spécifique avec un professionnel de santé pour faire le point sur ses habitudes de vie, pour identifier ses facteurs de risque et par exemple proposer des dépistages ciblés et individualisés.

Ces bilans pourront être réalisés par différents professionnels de santé (médecins, infirmiers, sages-femmes, pharmaciens) pour tenir compte des préférences ou des habitudes de chacun. Ils seront pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie.

Afin de définir le contenu et le déroulé précis de ces bilans, des concertations avec les différentes parties prenantes du système de santé ont été organisées depuis l’adoption de la précédente LFSS.

Une première phase test de déploiement de ces bilans débutera dès l’automne pour la classe d’âge des 45-50 ans dans les départements des Hauts-de-France avant qu’ils ne soient généralisés sur tout le territoire à partir de janvier 2024.

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