On a 25% de nos médecins généralistes qui ont plus de 60 ans.
Pour lutter contre les déserts médicaux, Emmanuel Macron veut inciter les médecins retraités à continuer de travailler

Hier soir, le Président de la République, Emmanuel Macron, était invité sur France 2. L’occasion pour lui d’aborder divers sujets d’actualité. Interpelé notamment sur la question des déserts médicaux, le chef de l’Etat a expliqué vouloir inciter les médecins arrivant à la retraite à continuer de travailler.
Pour répondre au manque de médecins généralistes, qui rend l’accès aux soins de plus en plus difficile pour bon nombre de Français, le Président a défendu la mise en place d’une mesure « très simple ».
« Tous les médecins qui arrivent à la retraite, on va leur permettre de prendre la retraite […] mais au premier jour de leur retraite, de pouvoir continuer leur activité et de garder tous les revenus qui sont les leurs pour eux, sans payer de cotisations retraites nouvelles », a-t-il promis.
La suppression des cotisations vieillesse pour les médecins retraités qui choisiraient de continuer de travailler ou même de reprendre de l’exercice est « un vrai changement ». Cette mesure incitative devrait permettre au gouvernement d’approcher de plus près l’objectif qu’il s’est fixé, à savoir : lutter contre la désertification médicale.
« Aujourd'hui on les empêchait, on leur demandait d'arrêter six mois, on leur disait si vous vous remettez à bosser vous n’aurez pas de droits ; vous continuerez à payer des cotisations retraites mais vous n'aurez pas de droits à la retraite en plus », a justifié le chef de l'Etat.
Cette proposition n’a toutefois pas surpris. En effet, plusieurs amendements portant sur la question du cumul emploi-retraite des médecins ont déjà été déposés dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023. Certains portés par le Gouvernement lui-même.
Par ailleurs, Emmanuel Macron a complété son discours en annonçant vouloir « donner de plus en plus de responsabilités, à nos infirmiers, infirmières, à nos kinés, à nos pharmaciens, pharmaciennes, à tous nos paramédicaux, à nos psychologues et autres pour que beaucoup de tâches qui sont faites par nos médecins puissent aller vers ces derniers ».