Plan santé : créer des réseaux de professionnels de santé pour limiter le recours à l’hôpital

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Plan santé : créer des réseaux de professionnels de santé pour limiter le recours à l’hôpital
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Ce mardi 18 septembre, Emmanuel Macron a détaillé son plan santé, une réforme qui s’articule autour de plusieurs axes : prévention, qualité de soins et lutte contre les déserts médicaux.

« Personne ne souhaite se faire soigner ailleurs qu’en France et beaucoup de nos voisins nous envient l’excellence de notre modèle de soins »

Après avoir témoigné sa gratitude envers les professionnels de santé, le Président de la République a déclaré vouloir faire de la réforme santé « l’un des piliers de l’État providence du XXI siècle ».

Pour le Chef de l’État, plus que le financement, c’est l’organisation du système de santé qui est à revoir. Il propose un plan axé sur trois grandes orientations :

  • Favoriser la qualité et replacer le patient au cœur du soin
  • Créer un collectif de soins au service des patients
  • Adapter les métiers et les formations aux enjeux de la santé de demain

Un budget de 3,4 milliards d’euros d’ici 2022

Viendront s’ajouter aux 2,5 % de crédits de l’assurance maladie, soit 400 millions d’euros, en 2019, 3,4 milliards d’euros d’ici 2022 iront au plan « Ma Santé 2022 », dont près d’un milliard en faveur de l’investissement hospitalier.

Dans le détail :

  • 1,6 milliard d’euros seront consacrés à la structuration des soins dans les territoires
  • 920 millions à l’investissement hospitalier
  • 500 millions à la transformation numérique
  • 420 millions à l’évolution des métiers et des formations

Favoriser la qualité et replacer le patient au cœur du soin

Pour favoriser la qualité et la pertinence des prises en charge, le programme « Ma Santé 2022 » propose d’instaurer des parcours de soins pour l’insuffisance cardiaque et l’ostéoporose. Plus généralement, le plan prévoit de formaliser des guides de prise en charge pour les maladies chroniques.

Dès 2019, les établissements hospitaliers recevront un financement accru pour favoriser la qualité. L’enveloppe allouée sera portée à 300 millions d’euros contre 60 millions d’euros aujourd’hui.

Par ailleurs, la mesure de la satisfaction des patients sera étendue et systématisée aux soins de suite et de rééducation, à l’hospitalisation à domicile et aux EHPAD dès 2019.

Enfin, d’ici 2022, le plan programme l’ouverture d’un espace numérique de santé individuel et personnalisable pour chaque usager lui permettant d’avoir accès à ses données et lui offrir un ensemble de services : compte-rendu d’hospitalisation, ses résultats d’examen ou documents déposés dans son dossier médical partagé (DMP) ou encore ses droits à l’Assurance maladie. Des outils de prévention adaptés à la situation de l’usager seront disponibles.

Créer un collectif de soins au service des patients

Le gouvernement souhaite que l’exercice des professionnels libéraux isolés devienne l’exception d’ici à 2022 pour faire des soins de proximité « un exercice coordonné entre les professionnels de santé ». Le Chef de l’État souhaite privilégier les professionnels de santé qui choisissent de s’organiser ensemble pour tous ce qui relèvent des soins non programmés qui ne nécessitent pas un passage aux urgences, par des financements dédiés.

Dans cette même optique, l’État prévoit le déploiement de 1 000 Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) d’ici 2022 et de 2 000 structures d’exercice coordonné conventionnées dans les 5 ans, avec des moyens spécifiques.

« Chaque hôpital doit se concentrer sur ce qu’il fait le mieux », a précisé Emmanuel Macron, avant d’expliquer les trois niveaux de gradation auxquels devront se référer les établissements :

  • Les soins de proximité : médecine, gériatrie, réadaptation…
  • Les soins spécialisés : par exemple : chirurgie, maternité…
  • Les soins ultraspécialisés ou plateaux techniques de pointe : greffes, maladies rares…

Chaque hôpital devra à l’avenir adapter ses organisations en fonction du type de soins délivrés.

Adapter les métiers et les formations aux enjeux de la santé de demain

En plus du numerus clausus qui sera supprimé dès 2020, des passerelles seront possibles en 2ème, 3ème ou 4ème année de médecine pour les étudiants en sciences.

Pour pallier le manque de professionnels sont prévues :

  • La création de 400 postes de médecins généralistes à exercice partagé ville/hôpital, dès 2019
  • La création d’une nouvelle fonction d’assistants médicaux
  • Le déploiement de la télémédecine par un accompagnement territorial

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