Peut-on parler de conflits générationnels en France ?
Pour mieux comprendre les attentes des différentes générations, Swiss Life a confié à l’institut Link la réalisation d’un sondage couvrant la France, l'Allemagne et la Suisse.
Les Français se distinguent par leur attachement à la famille
A 89 %, ils expriment leur volonté de prendre soin de leurs parents. Ils ne sont que 81 % des sondés en Suisse et 77 % en Allemagne.
Les Français sont moins désireux de dépenser leur argent de leur vivant et préfèrent le mettre de côté pour leurs descendants : 43 % de dépensiers en France, contre 54 % en Suisse et 64 % en Allemagne.
Ils sont plus favorables au logement familial intergénérationnel : 77 % des Français, contre 70 % des Allemands et 69 % des Suisse.
Les Français craignent les conflits de générations au travail
Dans le cadre professionnel, les Français sont plus nombreux à craindre que la collaboration intergénérationnelle soit source de conflits : 34 % des Français, contre 26 % des Allemands et 15 % des Suisses.
En France, 45 % des sondés préfèrent travailler avec des collègues de leur tranche d’âge, contre 42 % en Allemagne et 29 % en Suisse.
L’enquête n’en dit mot, mais le fait que le taux de chômage en France frôle les 10 %, alors qu’il se situe à peine au-dessus de 4 % en Allemagne ou 3 % en Suisse, renforce peut-être cette crainte.
Les Français sont, en revanche, bien moins nombreux que leurs voisins à estimer que la redistribution au sein des systèmes de retraite peut provoquer des conflits : 54 % des Français, contre 69 % des Suisses et 72 % des Allemands.
Au global, 1 personne sondée sur 5 seulement estime que sa propre entreprise promeut de façon spécifique la collaboration intergénérationnelle. Et pourtant, 9 sondés sur 10, tous âges confondus, estiment que la collaboration avec des collègues d’autres générations est agréable et instructive.
Résultats globaux sur les opinions par génération
63 % des sondés regrettent que l’acceptation sociale des personnes âgées ne soit pas meilleure.
65 % pensent que les jeunes sont trop égocentriques et cette opinion n’est pas uniquement celle des seniors, puisque les générations 18 à 35 ans et 36 à 50 ans reconnaissent leur tendance à l’égocentrisme à 70 %.
Sans surprise, si 52 % de la génération Y (18 à 35 ans) pensent que les personnes âgées vivent aux dépens des jeunes, 86 % de la génération 66 à 79 ans réfutent cette opinion...
En ces périodes pré-électorales, il est intéressant de souligner que 46 % de la génération “Y” pensent que les votes des personnes âgées ont trop de poids lors des élections. Autre conséquence du Brexit ?
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