Perte d’autonomie : la Mutualité Française propose de généraliser la couverture dépendance

Généraliser la couverture dépendance afin de répondre à l’urgence du vieillissement de la population : cette proposition de la Mutualité Française et de France Assureurs, qui n’est pas nouvelle, refait surface à la veille de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025.
Faisons le point.
4 millions de personnes âgées dépendantes en 2050
La France comptera de plus en plus de personnes dépendantes à l’horizon 2050. Selon l’INSEE, et si les prévisions se confirment, la France compterait 4 millions de personnes dépendantes à cette date, soit 16,4 % des seniors de 60 ans ou plus. Une augmentation qui toucherait également les personnes en grande perte d’autonomie, ce qui pourrait représenter 4,3 % de la population des 60 ans ou plus.
Cette réalité inquiète : d’après la Mutualité Française, 71 % des Français indiquent que « la dépendance est l’une des situations face à laquelle ils se sentent le moins préparés à faire face financièrement » en 2024 (+5 points par rapport à 2023). Et 75 % d’entre eux pointent du doigt l’action des pouvoirs publics, jugée insuffisante.
La généralisation de la couverture dépendance : la solution ?
L’année dernière déjà, la Mutualité Française et France Assureurs proposaient la mise en place d’une « couverture dépendance généralisée et obligatoire » afin d’anticiper ce phénomène à venir. Au début de l’année 2024, c’était au tour du Comité consultatif du secteur financier (CCSF) de relancer les débats à travers une recommandation visant à mettre en œuvre une assurance dépendance solidaire.
La Mutualité Française et France Assureurs enfoncent le clou dans un communiqué de presse publié le 24 septembre 2024, dans l’objectif d’orienter les décideurs avant l’examen du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024 : « comme le risque santé, nous proposons de mutualiser ce risque, auxquels tous les Français sont exposés, en généralisant la couverture dépendance et en l’adossant à la complémentaire santé ».
En contrepartie d’une cotisation de 10 € à 20 € par mois (en fonction de l’âge à partir duquel on commence à cotiser), une rente mensuelle serait versée en cas de dépendance lourde. Et ce, sans impact sur les finances publiques et avec une mise en place possible dès l’année prochaine !
Reste maintenant à savoir si les nouveaux ministres prendront en compte cette recommandation.
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