Personnes en affection de longue durée (ALD) sans médecin traitant : le ministère de la Santé lance un plan d’action

Lundi dernier, le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, a annoncé la mise en place d’un plan d’action « collectif et pragmatique » afin que toutes les personnes en affection longue durée (ALD) puissent bénéficier d’un médecin traitant. Au total, plus de 700 000 personnes pourraient être concernées.
Cette annonce fait écho aux déclarations du ministre de janvier dernier, lors de ses vœux adressés aux acteurs du système de santé. A cette occasion il avait promis plusieurs solutions concrètes pour reprendre en main le système de santé et ainsi notamment « garantir, à tous les Français souffrant d’une affection longue durée, un accès à un médecin traitant ».
Face à ce véritable enjeu de santé publique, il est prévu que l’Assurance maladie contacte, avant la fin de l'année, tous les patients en ALD sans médecin traitant. L’objectif : leur proposer une solution et ainsi améliorer leur accès à la santé. « En dehors de la vaccination contre le Covid-19, ce plan d’action représentera la plus importante opération d’aller-vers jamais réalisée dans notre pays », indique un communiqué du ministère de la Santé.
A la base de ce plan d’action, 3 principes directeurs :
- Le respect du principe du libre choix du patient,
- Le respect du libre exercice du médecin et du choix de sa patientèle,
- Le respect de la spécificité de chaque territoire.
Cette démarche se fera en plusieurs étapes :
- Fin mars : toutes les personnes âgées d’au moins 17 ans en ALD et sans médecin traitant seront contactées (par voie postale ou par courrier) par l’Assurance maladie afin de se voir proposer un accompagnement dans leur recherche de médecin traitant ;
- En avril : l’Assurance maladie adressera aux médecins la liste des patients qu’ils voient déjà régulièrement – c’est-à-dire les ayant consulté au moins 3 fois dans l’année – sans pourtant être déclaré en tant que médecin traitant. Ces derniers auront alors la possibilité de se déclarer médecin traitant pour ces patients ;
- En mai : les patients pour lesquels les médecins auront accepté de les déclarer dans leur patientèle seront contactés par l’Assurance maladie. Elle pourra éventuellement leur proposer une aide pour finaliser leur démarche de déclaration du médecin traitant.
Enfin, à partir du mois de juin, plusieurs autres actions seront menées. Ces dernières s’appuieront sur les acteurs de santé des territoires. Dans le détail, seront notamment mobilisés les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), les maisons de santé pluriprofessionnelles ou encore les centres de santé.