PER : vous avez jusqu'au 31 décembre 2025 pour optimiser votre imposition 2025
En quelques années, le Plan d’épargne retraite (PER) s’est imposé comme un incontournable pour celles et ceux qui souhaitent préparer leur retraite tout en réduisant leur impôt.
À l’approche de la fin d’année, gardez en tête que seuls les versements effectués avant le 31 décembre 2025 seront déductibles. C’est donc le moment idéal pour faire le point et optimiser votre fiscalité. Plus d’infos dans cet article !
Pourquoi investir dans un PER ?
Commercialisé en France depuis le 1er octobre 2019, le PER vous aide à anticiper la baisse de revenus liée à votre départ à la retraite. Vous pouvez grâce à lui maintenir votre niveau de vie, tout en profitant d’un cadre fiscal avantageux :
- Déduction fiscale immédiate : les versements que vous effectuez sur votre PER sont déductibles de votre revenu imposable, ce qui réduit l’impôt à payer l’année suivante ;
- Optimisation pour 2025 : tout versement effectué avant le 31 décembre 2025 sera pris en compte dans votre déclaration 2026, vous permettant de diminuer votre impôt sur le revenu.
Attention : dépasser cette échéance, c’est potentiellement perdre un avantage fiscal intéressant. Pour toute question, rapprochez-vous d’un professionnel !
Comment calculer votre disponible fiscal ?
Le calcul de votre disponible fiscal, à savoir le montant maximum des versements volontaires effectués dans un PER que vous pouvez déduire de votre revenu net imposable, diffère selon que vous soyez un professionnel indépendant ou un particulier (salarié, notamment).
Si vous êtes professionnel indépendant, vous pouvez bénéficier des avantages fiscaux prévus par la loi Madelin (article 154 bis du Code général des impôts), qui permettent de déduire jusqu’à 87 135 € de vos bénéfices professionnels imposables.
Notez que le revenu pris en compte correspond à celui estimé pour l’année en cours, ce qui rend particulièrement pertinent de se pencher sur ces questions en fin d’année afin d’optimiser vos versements.
Si vous êtes particulier, vous pouvez déduire au maximum 37 094 € de vos revenus nets imposables (article 163 quatervicies du CGI). Les travailleurs indépendants ont également la possibilité d’opter pour ce plafond, ce qui présente deux avantages.
D’une part, la possibilité de profiter du reliquat déductible du conjoint ou partenaire pacsé. Et d’autre part, la possibilité de reporter le plafond non utilisé sur les trois années suivantes : c’est ce qu’on appelle le rattrapage fiscal. Cela offre ainsi une flexibilité supplémentaire pour optimiser l’épargne retraite et la fiscalité.
Vous êtes travailleur indépendant : exemple de calcul du plafond de disponible fiscal Madelin
Monsieur Dupont est travailleur indépendant. En 2024 et 2025, il a touché une rémunération imposable de 130 000 €.
Au titre de ces deux années, il a versé 50 000 € de cotisations facultatives prises en charge par l’entreprise, dont 32 000 € de cotisations d’épargne retraite déductibles au titre de la loi Madelin.
La société a mis en place un PER d’entreprise collectif. Monsieur Dupont a effectué un versement volontaire et l’entreprise a réalisé un abondement à hauteur de 300 %, limité à 16 % du PASS, soit 7 536 €.
Etape 1 : calculer l’assiette sociale
Pour déterminer son plafond de déduction, on part de la rémunération totale (revenu net imposable + cotisations volontaires) :
130 000 € + 50 000 € = 180 000 €
Etape 2 : calculer le plafond brut de déduction Madelin
Le plafond de déduction se calcule en deux parties :
- 10 % de la rémunération totale
180 000 × 10 % = 18 000 €
- 15 % de la partie de la rémunération supérieure au PASS
(180 000 − 47 100) × 15 % = 19 935 €
On additionne les deux :
18 000 + 19 935 = 37 935 €
Ce montant représente le plafond théorique de déduction avant prise en compte de l’abondement de l’employeur.
Etape 3 : calculer le plafond net de déduction
L’entreprise a abondé 7 536 € sur le PER, ce qui réduit le plafond disponible pour Monsieur Dupont :
37 935 − 7 536 (abondement employeur au PERECO) = 30 399 €
Comme Monsieur Dupont a versé 32 000 € de cotisations éligibles, la différence représente la partie non déductible :
32 000 € - 30 399 € = 1 601 €
Ces 1 601 € non déductibles peuvent toutefois être utilisées pour :
- Une déduction sur le revenu global (article 163 quatervicies) si les plafonds de déduction des 3 dernières années n’ont pas été utilisés ;
- La mutualisation de ses plafonds avec ceux de son conjoint.
Grâce à ce calcul, Monsieur Dupont sait exactement combien de cotisations il peut déduire de son revenu imposable. Cela lui permet de maximiser son avantage fiscal tout en respectant les plafonds légaux.
En résumé :
- Cotisations versées par Monsieur Dupont : 32 000 €
- Plafond net de déduction Madelin (après abondement employeur) : 30 399 €
- Cotisations non déductibles au titre de l’article 154 bis : 1 601 €
Pour vous aider à calculer votre disponible fiscal, n'hésitez pas à consulter notre simulateur plan d’épargne retraite (PER).