Pauvreté des enfants : l’importance des prestations sociales dans la réduction des inégalités

Une étude réalisée par l’INSEE révélait qu’en 2019, 9,2 millions de personnes - dont de nombreux enfants - vivaient en dessous du seuil de pauvreté monétaire, lequel correspond à 60 % du niveau de vie médian (soit1 102 € par mois) : 14,6 % des Français sont ainsi concernés, avec une surreprésentation des familles monoparentales (35,3 %).
Les prestations familiales jouent un rôle protecteur contre la pauvreté monétaire. Une étude de la DREES explique qu’elles permettent d’abaisser en moyenne le taux de pauvreté des enfants de 34 % (si aucune prestation n’était versée) à 26 %. Les autres prestations sociales (aides au logement, prime d’activité, minima sociaux et aides exceptionnelles) contribuent quant à elles à réduire le taux de pauvreté de 26 % à 17 %. À noter que les minimas sociaux – dont fait partie le RSA – n’ont qu’un effet modéré sur le taux de pauvreté des enfants car leur montant reste en deçà du seuil de pauvreté. Les aides exceptionnelles versées en 2020 lors de la crise sanitaire ont quant à elles contribuées à réduire la proportion d’enfants pauvres de près de 2 points.
La réduction des inégalités est plus important pour les enfants de familles monoparentales, qui demeurent malgré tout particulièrement touchées par la pauvreté : après redistribution, le taux de pauvreté s’élève à 26 % dans les familles monoparentales avec un seul enfant, et à 40 % pour les familles de 2 enfants ou plus.