Participation et intéressement, vous avez jusqu’au 31 mai pour décider d’épargner ou non vos primes

Les salariés qui bénéficient des dispositifs d’épargne salariale tels que l’intéressement ou la participation ont jusqu’au 31 mai 2021 pour décider comment utiliser les primes 2021 liées à cette épargne. À noter que pour l’intéressement, l’avis peut intervenir au plus tard d’ici fin juillet.
En effet, les versements de l'intéressement et de la participation doivent intervenir au plus tard le dernier jour du 5ème mois suivant la clôture de l’exercice, soit avant le 1er juin pour un exercice conforme à l’année civile. L’employeur doit prévenir les salariés concernés au minimum 15 jours avant cette échéance.
Lorsqu’il reçoit son avis de participation et/ou d’intéressement, le salarié a 15 jours pour prendre une décision. Trois possibilités s’offrent à lui : la perception immédiate des sommes concernées, leur affectation sur un plan d’épargne salariale ou un mix entre ces deux opérations. Une fois le choix exprimé, il pourra encore modifier son choix jusqu’à la date de « clôture » de la participation et/ou de l’intéressement.
Primes placées par défaut
Si aucune décision n’est prise par le salarié pour décider du sort de ses primes, elles seront automatiquement investies sur un plan d’épargne ouvert par l’entreprise : Plan d’épargne entreprise (PEE), PERCO ou encore Plan d’épargne retraite (PER).
Ces sommes seront alors exonérées d’impôt sur le revenu à l’entrée et imposées aux prélèvements sociaux de 9,7 %. À la sortie, les plus-values sont soumises aux prélèvements sociaux à hauteur de 17,2 %. Si le salarié choisit de récupérer ses primes sur son compte courant, elles seront fiscalisées, au même titre que les salaires.
Une fois versée sur un plan d’épargne, les fonds seront bloqués :
- Au moins 5 ans dans le cas d’un PEE ;
- Jusqu’à la retraite dans le cas d’un PERCO ou d’un PER.
Afin de tenir compte des aléas de la vie, des situations de déblocages anticipés (avant le départ en retraite) ont été prévues telles que l’achat d’une résidence principale, le décès du conjoint, l’invalidité ou encore le surendettement.
Des primes rabotées en 2021 ?
Selon l’association française de la gestion financière (AGF), les encours des plans d’épargne salariale et des plans d’épargne retraite s’élevaient à 147 milliards d’euros en 2020, dont 22,5 milliards d’euros en épargne retraite d’entreprise collective (PERCO et PER d’entreprise collectif). Les primes versées au titre de l’intéressement et de la participation ont représenté 16 milliards d’euros. Un record à rebours de la crise sanitaire.
Toutefois, les prévisions concernant l’année 2021 sont moins optimistes. Plusieurs gestionnaires d’épargne prévoient une baisse de 20 %, 25 % voire 30 %, des primes versées par les entreprises à leurs salariés. En effet, basées sur les résultats de l’entreprise en 2020, les primes d’épargne salariale seront impactées par la crise et les restrictions sanitaires prises en conséquence, en particulier pour les secteurs de la restauration, de l’hôtellerie, la culture ou encore l’aéronautique.