Nouveau Prêt à Taux Zéro : découvrez les principaux changements

Depuis le 1er avril, le Prêt à Taux Zéro (PTZ) a été significativement élargi pour faciliter l'accession à la propriété des primo-accédants. L'objectif est double : relancer le secteur de la construction, tout en permettant à davantage de foyers de devenir propriétaires.
Une couverture beaucoup plus large
Mesure inscrite dans le budget 2025, le nouveau Prêt à Taux Zéro est entré en application le mardi 1er avril, conformément au décret n° 2025-299 publié le 30 mars au Journal officiel. Une très bonne nouvelle pour ceux qui souhaitent devenir propriétaires, car cette nouvelle version du PTZ se veut bien plus souple.
La ministre du Logement, Valérie Létard, l’avait annoncé : « Si des dispositions pour le collectif en zone tendue ou l’ancien en zone détendue sont déjà en place et que les banques peuvent s’y appuyer, c’est surtout pour les maisons individuelles des primo-accédants partout en France que le cadre change. » En effet, les nouvelles règles rendent le PTZ accessible à l’achat d’un bien neuf sur tout le territoire, qu’il s’agisse d’un logement collectif ou d’une maison neuve.
Financer une part plus importante du projet immobilier
Jusqu'à présent, le PTZ était limité à l’acquisition d’un logement neuf en bâtiment collectif et à certaines zones géographiques (les zones dites « tendues » : A, A bis et B1), où la demande excédait largement l’offre.
Le dispositif est désormais étendu à l’ensemble du territoire et dans le neuf, il concerne non seulement les appartements, mais aussi les maisons individuelles. Le PTZ peut financer une partie significative de l’opération immobilière, avec une quotité variant en fonction des revenus et de la nature du bien :
- 20 % à 50 % du coût total pour un logement collectif ;
- 10 % à 30 % pour une maison neuve.
Ce coup de pouce pourrait avoir un impact positif sur un marché immobilier en quête d’un second souffle. Le choix du 1er avril pour son lancement n’est d’ailleurs pas anodin : il coïncide avec le « printemps de l’immobilier », période où les transactions atteignent généralement des sommets.
Toutefois, on remarque que les pouvoirs publics continuent de favoriser le logement collectif par rapport aux maisons individuelles. Néanmoins, cette évolution du PTZ offre plus de possibilités aux Français souhaitant accéder à la propriété.
À NOTER
Le PTZ peut être utilisé pour financer en partie l'achat d'un logement ancien (achevé depuis plus de 5 ans) avec des travaux d'économie d'énergie qui doivent représenter au moins 25 % du coût total de l'opération à financer. Le logement doit également être situé dans une commune en zone B2 ou C.
Des modalités de remboursement inchangées
Concernant les conditions de remboursement du PTZ, aucune modification n’a été apportée. Il reste toujours structuré en deux étapes :
- Une période de différé durant laquelle aucun remboursement n’est exigé, pouvant durer 5, 10 ou 15 ans.
- Une phase de remboursement du Prêt à Taux Zéro, étalée sur 10, 12 ou 15 ans, en fonction des revenus de l’emprunteur.
Bien qu’exempt d’intérêts, le PTZ peut être remboursé par anticipation si vous le souhaitez. Cependant, cela n’est possible qu’une fois le prêt principal soldé, car le PTZ ne peut pas financer la totalité d’un projet immobilier. Il intervient systématiquement en complément d’un autre emprunt bancaire.