Même congé maternité pour toutes ?

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L’annonce du congé de maternité unique pour toutes les femmes a été faite sur France 5 par la nouvelle secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes : Marlène Schiappa.

L’idée clé : « protéger les femmes avant de protéger les statuts »

C’est à dire : faire en sorte que toutes les femmes, quel que soit leur statut et quelle que soit leur activité professionnelle, puissent avoir un vrai congé maternité bien rémunéré, aligné sur le régime le plus avantageux.

La Secrétaire d’État confirme ainsi la proposition figurant dans le programme En marche :

« Pour que les femmes soient à égalité face au congé maternité, nous créerons un congé de maternité unique garanti pour toutes les femmes quel que soit leur statut (salariée, entrepreneuse, intermittente, non-salariée, statut multiple, etc.) aligné sur le régime le plus avantageux.

Par exemple, nous alignerons la durée du congé maternité des indépendantes sur celle des salariées, soit de 44 jours (jusqu’à 74 jours) vers 56 jours (jusqu’à 112 jours). »

La Secrétaire d’État explique que les femmes salariées ont un congé maternité qui est plutôt bien rémunéré, mais en revanche, les garanties maternité liées aux autres statuts sont très disparates. Elle cite en exemple les auto-entrepreneurs, pigistes, intermittentes, professions libérales (avocates, médecins...) pour lesquelles les congés maternité sont plus courts et moins bien rémunérés.

Aux questions du journaliste de France 5 sur ce futur congé maternité unique garanti pour toutes les femmes : qu’est-ce que ça veut dire, comment on le met en place et quand est-ce qu’on le met en place ? Les réponses sont : alignement sur le régime le plus avantageux, portail numérique de déclaration et adoption du texte de loi au cours de l’été.

Un portail numérique unique de déclaration

Concrètement, cet alignement des droits devrait donc passer par un portail numérique unique de déclaration, sur lesquels les femmes de tous statuts professionnels pourront déclarer leur congé maternité. Le travail interne de calcul des droits et l’aspect administratif serait traité « en back-up » pour reprendre les termes de la Secrétaire d’État ; les femmes bénéficieraient simplement du versement des allocations qui leur sont dues.

La Secrétaire d’État qualifie cette décision de « mesure phare » et annonce qu’il s’agit de la première mesure sur laquelle va travailler.

Elle s’avance sur le calendrier en annonçant un texte avant l’été dans la foulée des législatives.

Il n’est pas garanti que cette harmonisation puisse entrer en vigueur aussi rapidement pour tous les statuts.

Changement des mentalités

Marlène Schiappa fait également le constat que les femmes méconnaissent leurs droits au travail.

Elle souhaite responsabiliser les entreprises et rappelle le concept du « nommer et dénoncer » contre les entreprises qui ne respectent pas l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Dans le domaine de la contraception, la Secrétaire d’État souhaite que la responsabilité soit partagée et va mettre tout en œuvre pour lever le frein social et sociétal afin que la contraception masculine se développe davantage.

L’entretien se conclut sur le renforcement des mesures pour lutter contre les agressions des femmes et le harcèlement de rue, en travaillant sur un changement dans le traitement de ces cas de violence, en aidant les femmes à porter plainte et en renforçant la formation des forces de l’ordre de proximité sur ces sujets.

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