Médiateur de Pôle emploi : les réclamations augmentent sur fond de crise sanitaire et réforme d’assurance chômage

La loi du 1er août 2008 a créé la fonction de médiateur de Pôle emploi, chargé d’examiner et rechercher des solutions amiables aux réclamations individuelles des usagers. En 2020, le nombre de demandes de médiation a augmenté de 12 % par rapport à 2019, pour atteindre le nombre de 34 685, indique le rapport annuel du médiateur national de Pôle emploi. Une hausse liée notamment à la crise sanitaire et à une certaine incompréhension de la réforme de l’assurance chômage.
À NOTER
Le médiateur procède au nouvel examen du dossier de l’usager de façon impartiale et indépendante.
« Nous sentons bien que la Covid-19 a impacté la cohésion sociale, elle suscite inquiétude, angoisse et parfois même de grandes colères. Pendant ce temps des réformes (toujours anxiogènes) sont annoncées, mal expliquées elles peuvent apparaître comme des sanctions supplémentaires à celles et ceux qui sont déjà en grande difficulté. Plus que jamais, nous percevons ces inquiétudes croissantes et surtout l’incompréhension face à des évolutions dont les auteurs ne semblent pas toujours mesure les répercussions » dénonce dans son avant-propos le médiateur national de Pôle-emploi Jean-Louis Walter, qui regrette plus de demandes, des processus plus longs, une charge de travail qui augmente et une certaine incapacité à amener des solutions satisfaisantes.
De 2019 à 2020, le nombre de demande de médiation sur l’indemnisation (droits, calcul et paiement) a fortement augmenté : la crise sanitaire, l’inquiétude de la fin de droits et la compréhension des mesures exceptionnelles mises en œuvre par le gouvernement explique cela. Quant aux demandes liées aux radiations (recherches insuffisantes ou absence) elles ne suivent pas la même progression, car elles ont été gelées le temps du confinement.
À NOTER
Dans 33 % des cas, les réclamations des usagers ont abouti à une médiation totale pour le requérant, et 25 % d’entre elles ont permis la reprise du dialogue entre le requérant et Pôle emploi, permettant ainsi d’apaiser le conflit. 12 % des plaintes n’ont pas permis d’aboutir à un accord.