Lutte contre l’obésité, meilleure alimentation, plus d’activité sportive … le gouvernement fixe ses objectifs

Le Comité interministériel pour la santé, présidé par Édouard Philippe, a réuni lundi plusieurs ministres sur les thématiques de la prévention et la promotion de la santé. Pour cette deuxième édition, le Comité a dressé un premier bilan des mesures de son plan priorité prévention mis en place en mars 2018 et a mis en avant les caps prioritaires pour l’année à venir, qui viennent enrichir le premier plan : l’activité physique, l’alimentation et la lutte contre l’obésité.
Les avancées apportées par le plan priorité prévention de 2018
Après avoir rappelé que la prévention constituait un axe majeur des engagements du Président de la République en matière de santé, le Premier ministre s’est félicité des résultats encourageants apportés par les mesures décidées en 2018, lors du premier Comité interministériel pour la santé :
- 1,6 million de fumeurs quotidiens en moins depuis 2016
- Près de 20 % de l’offre alimentaire est désormais couverte par l’indicateur de qualité nutritionnelle des produits « nutri-score»
- La couverture de vaccination hexavalente est passée de 93,1 % à 98,6 %
- 63 % des élèves ont été formés ou sensibilisés aux gestes de premier secours dans l’année scolaire 2017-2018, soit une augmentation de 15 % par rapport à l’année précédente
- Depuis le 1er mars 2019, 20 consultations obligatoires de 0 à 18 ans prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie
Les priorités pour l’année 2019 : alimentation, nutrition et activité physique
Dans son communiqué de presse, le Comité rappelle que l’alimentation et l’activité physique contribuent à lutter contre certaines maladies chroniques, comme le diabète de type 2, le cancer ou certaines maladies cardiovasculaires. Ainsi, il se fixe des objectifs à atteindre d’ici 2023 :
- Diminuer de 15 % l’obésité et stabiliser le surpoids chez les adultes, et de 20 % chez les enfants et adolescents : aujourd’hui, 17 % des adultes et 4 % des enfants sont en situation d’obésité et 50 % des adultes et 17 % des enfants sont en surpoids.
- Réduire le pourcentage de personnes âgées dénutries vivant à domicile ou en institution : de 15 % pour les plus de 60 ans et de 30 % pour les plus de 80 ans.
- Réduire de 20 % le pourcentage de malades hospitalisés dénutris à la sortie d’hospitalisation
Afin d’arriver à ces résultats, le Comité met en avant l’importance de la santé par l’alimentation, la santé par l’activité sportive, et la prévention et prise en charge de l’obésité. Plusieurs leviers sont avancés, notamment :
- Protéger les enfants de l’exposition à la publicité pour des aliments et boissons non-recommandés,
- Permettre à tous les Français de connaître les bons réflexes alimentaires pour leur santé,
- Promouvoir les activités physiques auprès des enfants, étudiants et milieu professionnel,
- Détecter précocement les personnes obèses ou à risque d’obésité