L’utilisation des tickets-restaurant pour faire ses courses pourrait être compromise en 2025

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L’utilisation des tickets-restaurant pour faire ses courses pourrait être compromise en 2025
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Depuis maintenant deux ans, vous pouvez utiliser vos titres-restaurant pour acheter des produits alimentaires non-directement consommables. Cette utilisation dérogatoire des TR, qui devait prendre fin le 31 décembre 2024, devait être reconduite pour l’année 2025.

La chute du gouvernement pourrait entraîner un effet de bord non souhaité : l’utilisation des tickets-restaurant pour faire ses courses alimentaires pourrait ne plus être possible dès le 1er janvier 2025.

On fait le point.

Utilisation dérogatoire des tickets-restaurant : de quoi parle-t-on ?

En temps normal, seuls les produits immédiatement consommables peuvent être payés avec des tickets-restaurant. Cela inclut, entre autres, les plats cuisinés, conserves, sandwichs, poissons transformés frais, charcuterie, tartes, pizzas, salades, fruits et légumes, pain, etc.

Cependant, en octobre 2022, le gouvernement a instauré une mesure dérogatoire permettant l'utilisation des titres-restaurant pour l'achat de produits alimentaires non directement consommables : pâtes, riz, poissons et viandes non transformés, beurre, œufs, farine, etc.

Cette mesure, visant à améliorer le pouvoir d'achat des Français dans un contexte d'inflation galopante, devait être temporaire. La loi en faveur du pouvoir d'achat du 16 août 2022 disposait que cette utilisation dérogatoire des titres-restaurant devait prendre fin le 31 décembre 2023.

Cette mesure, fortement plébiscitée par les Français, avait finalement fait l’objet d’une nouvelle prolongation jusqu’au 31 décembre 2024.

Pourquoi la prolongation de cette utilisation dérogatoire est compromise

En octobre 2024, le gouvernement Barnier s’était montré favorable à la reconduction de cette mesure. Dans la foulée, les députés avaient adopté, en première lecture, une proposition de loi visant à prolonger l’utilisation dérogatoire des TR de 2 ans, jusqu’à la fin 2026. Le Sénat devait prendre le relais afin de reconduire cette mesure, ce qui ne devait pas poser de problèmes particuliers.

C’était sans compter sur la chute du gouvernement : la Commission des affaires sociales du Sénat n’a prévu d’examiner cette proposition de loi que si le nouveau gouvernement a été nommé au plus tard le mercredi 11 novembre. Un calendrier que la secrétaire d’État démissionnaire à la consommation, Laurence Garnier, a de suite jugé trop serré.

Conséquence : « Cette dérogation, qui était permise par la loi, ne sera plus possible à partir du 1er janvier » a expliqué Laurence Garnier à France bleu en début de semaine.

Affaire à suivre.

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