Livret A, LDDS, LEP… Vers une mauvaise nouvelle dès cet été ?

Après une première baisse à 2,4 % au 1er février de cette année, le taux du Livret A et des autres comptes réglementés pourrait connaître une nouvelle chute dès le 1er août prochain. Si rien n’est encore officiel, les chiffres de l’inflation publiés le 28 mars par l’Insee, en deçà de 1 %, semblent confirmer cette tendance. Car le taux du Livret A suit mécaniquement l’évolution de l’inflation.
Une révision du taux tous les six mois
L’Insee l’a confirmé avec ses données provisoires du 28 mars : l’inflation continue de reculer. Les prix à la consommation ont progressé de seulement 0,8 % sur un an en mars, après 0,7 % en février et 1,6 % en janvier. Si cette tendance est une bonne nouvelle pour votre pouvoir d’achat, elle l’est beaucoup moins pour votre épargne.
Le taux du Livret A (et des autres livrets réglementés) est en effet revu tous les six mois par le gouverneur de la Banque de France. La prochaine révision prendra en compte l’inflation moyenne de janvier à juin. Si la tendance actuelle se poursuit, avec une moyenne semestrielle proche de 1 %, alors la baisse du taux semble inévitable.
Une chute importante à prévoir ?
Si l’on suit la logique de calcul habituelle, voici ce qui pourrait se passer :
- Le taux du Livret A pourrait passer de 2,4 % à environ 1,7 % en juillet. Le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) suivrait la même trajectoire.
- Le taux du LEP (Livret d’Épargne Populaire), actuellement à 3,50 %, pourrait chuter à 2,20 %, son minimum réglementaire, puisqu’il doit toujours être au moins 0,50 % supérieur au Livret A.
Bien sûr, ces chiffres ne sont pour l’instant que des suppositions. La Banque de France pourrait décider de limiter la baisse, et le ministère de l’Économie, qui a toujours le dernier mot, pourrait aussi intervenir. Mais sans ajustement politique, la tendance semble clairement orientée à la baisse.
Quelles alternatives pour dynamiser son épargne en 2025 ?
Alors que le taux du Livret A est déjà passé de 3 % en 2024 à 2,7 % en février 2025, la question est désormais de savoir comment optimiser son épargne pour préserver son pouvoir d’achat. La diversification reste la clé, avec plusieurs solutions à envisager :
- L’assurance vie, en fonds euros pour la sécurité, ou en multisupports afin de profiter du dynamisme des unités de compte, en contrepartie d’une prise de risque.
- Les SCPI, pour investir dans la « pierre-papier » et bénéficier de revenus potentiels issus de l’immobilier.
- Les marchés boursiers (PEA, compte-titres), pour chercher du rendement à long terme en misant sur les performances des entreprises, avec un niveau de risque à bien évaluer.
Si la baisse des taux se confirme, l’épargne réglementée deviendra donc moins attractive dès cet été. Face à cette situation, et quels que soient les cas de figure, la diversification reste la clé pour faire fructifier son capital.