Les placements financiers des ménages en 2024 et 2025 : où en sont les Français ?

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Les placements financiers des ménages en 2024 et 2025 : où en sont les Français ?

En 2024, le comportement financier des Français reste marqué par une prudence tenace, avec un taux d’épargne toujours très élevé. Mais derrière cette continuité se dessinent des évolutions notables dans leurs choix de placement, surtout chez les jeunes actifs. L’étude du Groupe BPCE met en lumière les grandes tendances à suivre.

Une épargne de précaution toujours bien ancrée

Les économistes de l'Observatoire BPCE ont publié fin mars une étude approfondie sur les évolutions de l'épargne des ménages français. Premier enseignement : malgré un recul de l’inflation et une situation économique qui se stabilise lentement, les ménages français continuent d’épargner massivement. Le taux d’épargne a ainsi atteint un pic à 18,2 % en 2024. Celui-ci devrait par ailleurs rester « exceptionnellement élevé en 2025 », baissant modérément à 17,9 %.

On assisterait donc cette année à une « quasi-stagnation des montants de placements financiers des ménages », ceux-ci se situant autour de 35,2 milliards d’euros en excédents (contre 34,8 milliards d’euros en 2024). Un surplace lié à « l’absence d’accélération du pouvoir d’achat, à la montée du chômage, et à la reprise trop modeste de la distribution de crédits au logement ».

Un paradoxe : beaucoup d’épargne, mais peu de placements

On pourrait croire que le besoin de sécurité se traduit aussi par le développement d’un afflux de capitaux vers des produits financiers. C’est pourtant tout le contraire qui se manifeste. Les flux de placements restent en effet modestes. En 2024, seulement 1,9 % du revenu disponible brut a été dirigé vers des placements financiers, un repli significatif par rapport aux 5,7 % observés en 2022.

Une des explications majeures à ce paradoxe : la contraction du crédit immobilier. Faute de prêts, de nombreux ménages sont contraints d’utiliser leur épargne pour financer leur logement, ce qui freine d’autant les investissements financiers.

Quelles attentes en 2025 ?

Selon l’étude, l’année 2025 pourrait être marquée par une « renaissance vigoureuse » de l’assurance vie, alors que les comptes réglementés (Livret A, LDDS…) ont déjà connu une première réduction en février dernier et pourraient en subir une autre en août prochain. L’attrait pour l’assurance vie est notamment très marqué chez la population des 30-49 ans.

Cette génération, souvent en pleine construction de patrimoine et en prise avec les responsabilités familiales, observe aussi un intérêt croissant pour la préparation de sa retraite. Logiquement, elle se tourne davantage vers l’assurance vie, qui offre une solution souple et potentiellement plus rentable à long terme – à condition d’en accepter les risques – que les comptes réglementés habituels.

Enfin, leur rapport au risque semble légèrement évoluer : si les craintes sur la valeur des placements à long terme progressent à nouveau (+3 points), ils sont aussi plus nombreux à penser que le moment est propice pour investir en Bourse (+4 points).

Cette dynamique traduit une évolution dans la manière dont cette génération anticipe l’avenir : prudente, mais plus proactive et en quête de solutions d’épargne efficaces.

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