Les objets connectés bientôt remboursés par la Sécurité sociale ?

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Pèse-personne, tensiomètres, appareils mesurant le rythme cardiaque, bracelets fitness qui comptent les pas, chaussette permettant de lutter contre le diabète et plus largement textiles intelligents pouvant détecter des situations à risque et prévenir les secours.
Ces différents objets connectés auront peut-être demain un rôle central dans la prévention des risques médicaux.

Reste la question de leur financement et du rôle des pouvoirs publics dans ce nouvel environnement.

Pour y répondre, un rapport parlementaire, remis le 10 janvier 2017 à l’Assemblée nationale, recommande le développement d’une « stratégie e-santé de prévention à destination des populations fragiles ou particulièrement exposées à des risques sanitaires. » Dans cette optique, précise les rapporteurs, « les objets connectés qui participent de cette politique de prévention pourraient être au moins partiellement pris en charge par la Sécurité sociale ».

Les objets connectés peuvent améliorer l’accessibilité aux services de santé en modifiant profondément le rapport au médecin. En effet, la visite médicale, ponctuelle au début dans le cadre d’une visite de routine et plus fréquente ensuite en cas de symptôme ou de diagnostic, deviendrait quasiment superflue, voire non automatique, le diagnostic pouvant être fait à distance, explique le rapport.

A la différence d’autres pays, comme par exemple les Etats-Unis, la France semble tarder à s’engager dans cette révolution. Comme le souligne les députés rapporteurs, le développement de « l’e-santé » adresse plusieurs défis à la politique de santé publique et à ses acteurs, mais il peut apporter des progrès pour répondre à plusieurs problématiques dont celle des « déserts médicaux ».  

La « e-santé » rend en effet possible la capacité à suivre les patients et à mener des diagnostics à distance.

Cette prise en charge à distance des patients ou des personnes à risques permettrait de renforcer le maintien à domicile.

Enfin, le traitement des maladies chroniques pourra être effectué plus en amont dès lors qu’elles pourront être détectées plus tôt.

En résumé : le développement de la e-santé permettra de renforcer la prévention et de renouveler la prise en charge médicale, mais aussi de réduire le coût de notre système de santé par le maintien à domicile et la détection en amont de certaines maladies. Il produira donc un double bienfait, sanitaire et budgétaire », conclut le rapport.

Cette orientation louable, principalement parce qu’elle met l’accent sur la prévention, doit encore être acceptée par les patients.

Par ailleurs, d’autres problèmes importants demeurent, à commencer par celui de la protection des données de santé, amenées à être mises en circulation.

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