Les députés votent la déconjugalisation de l'Allocation adulte handicapé (AAH)

Dans la nuit de mercredi à jeudi, les députés ont voté la déconjugalisation de l’Allocation adulte handicapé (AAH). Votée à l’occasion de l’examen, en première lecture, de la loi sur le pouvoir d’achat, cette mesure a presque fait l’unanimité : 428 pour, 1 contre.

Pour rappel, cette mesure avait été rejetée à plusieurs reprises durant le 1er quinquennat d’Emmanuel Macron. Pendant la campagne d’entre deux tours, le candidat à sa réélection avait toutefois promis de « bouger » sur l’individualisation de l’AAH.

Créée en 1975, cette allocation est actuellement attribuée sous réserve de respecter des conditions d’incapacité, d’âge, de résidence et de ressources. Ainsi, pour une personne éligible, le montant octroyé varie en fonction des revenus du conjoint, ce qui peut rendre la personne en situation de handicap dépendante de ce dernier pour les dépenses de la vie quotidienne.

Le 6 juillet dernier, à l’occasion de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, la Première ministre annonçait plusieurs mesures en faveur du handicap et notamment une réforme « en profondeur » de l’AAH en partant du « principe de la déconjugalisation ».

Le vote intervenu cette nuit est qualifié d’« avancée historique » du côté des députés Les républicains (LR). « Ce soir, nous avons permis une grande avancée […]. Un long combat pour la dignité vient d’aboutir. », s’est félicité Aurélien Pradié, député du Lot (LR). L’individualisation de l’AAH devrait profiter à près de 270 000 couples sur les 1,22 millions de bénéficiaires.