Les allocations chômage revalorisées de 2,9 % au 1er juillet 2022

Les allocations chômage sont revalorisées de 2,9 % à compter du 1er juillet 2022, a annoncé l’Unedic, l’organisme chargé de la gestion de l’assurance-chômage, dans un communiqué en date du 30 juin.
Cette augmentation concerne 95 % des demandeurs d’emploi indemnisés par l’Assurance chômage au 1er juillet 2022, soit près de 2,1 millions de personnes.
Dans le détail :
- Le montant de l’allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) minimale est revalorisée de 86 centimes, passant ainsi de 29,56 € à 30,42 € par jour.
- La partie fixe de cette allocation s’établit désormais à 12,47 € par jour indemnisé (contre 12,12 € auparavant). Elle s’ajoute à la partie proportionnelle de l’allocation qui équivaut à 40,4 % de l’ancien salaire (le salaire journalier de référence - SJR).
- L’allocation chômage minimale ARE formation (AREF), passe de 21,17 € à 21,78 € par jour.
- Le montant d'allocation journalière relatif à l’application du coefficient de dégressivité est, quant à lui, porté à 87,65 € (contre 85,18 € auparavant).
- Le plancher relatif à l’application du coefficient de dégressivité est porté à 61,36 €. Il était auparavant fixé à 59,63 €.
Si la revalorisation de « l’allocation minimale et de la partie fixe s’applique à l’ensemble des allocataires concernés par ces paramètres dès le premier jour de leur revalorisation », l’Unédic précise que l’augmentation des salaires journaliers de référence (SJR) concerne, quant à elle, uniquement les allocataires indemnisés depuis plus de 6 mois, ce qui représente environ 1,9 millions de personnes. Pour environ 200 000 allocataires, seule la revalorisation de la partie fixe s’applique.
À NOTER
À Mayotte, l’allocation minimale est portée à 15,20 € par jour (contre 14,77 € auparavant) et l’allocation minimale ARE-F passe de 10,58 € à 10,89 € par jour.
Cette revalorisation de 2,9 % tient compte du « contexte économique, notamment de l’inflation, et de l’équilibre financier du régime. », explique l’organisme de gestion de l’assurance chômage. Lors des 5 dernières années, elle était en moyenne de 0,5%.
Cette revalorisation est toutefois inférieure aux attentes des différentes organisations syndicales, lesquelles avaient demandé, en moyenne, entre 3 et 5 %.
Pour le CNTPEP-CGT qui avait, quant à lui, revendiqué « 8% avec un minimum de 10 euros par jour qui permette de remonter les plus basses allocations et de rattraper le décrochage par rapport à l’inflation », cette revalorisation est jugée « indécente », puisque « bien en dessous de l’inflation annoncée de 7 % d’ici la fin de l’année ».